Apaiser et reconquérir l’équilibre. Ce lundi 27 mai, les législateurs ont initié l’évaluation du projet de loi concernant l’accompagnement des patients en fin de vie à l’Assemblée nationale. C’est une opportunité pour l’administration d’éliminer les incertitudes et de réfuter les reproches concernant l’ampleur du document.
Que les députés soient contre ou pour ce plan, beaucoup ont manifesté leurs doutes ou leurs appréhensions en ce qui concerne la mise en place de l’aide à mourir établie par le texte pour la première fois en France. Cette expression implique la capacité de requérir à un praticien un accès à une mort médicalement supervisée. Seuls les patients majeurs souffrant d’une maladie grave et incurable causant des douleurs physiques et émotionnelles insupportables peuvent y prétendre.
Catherine Vautrin, ministre de la santé responsable de la promotion du projet de loi, a fait tout son possible pour prouver que le cadre initial de cette aide à mourir était « net, précis et protecteur ». Elle a souligné que cinq conditions d’accès strictes avaient été prévues, en insistant sur l’un des critères : la faculté de jugement du patient. Selon elle, elle doit être préservée du début à la fin du processus. La « pierre angulaire » est la « volonté libre et informée du patient », a déclaré Mme Vautrin. Elle doit être « réelle » au moment où il formule une demande et lorsqu’il exprime de nouveau son désir avant l’acte létal.
Critères trop restreints.
Selon Geneviève Darrieussecq, députée démocrate des Landes et ancienne ministre déléguée des armées de 2020 à 2022, il y a des préoccupations parmi les députés qui soutiennent le texte. Elle se demande si les contrôles sont suffisamment stricts et durables pour limiter l’assistance à mourir uniquement aux patients souffrant de douleurs intractables. De plus, elle cherche des moyens d’empêcher que cette aide ne soit demandée et accordée à des individus plus vulnérables et faibles.
Cependant, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, pense différemment. Selon elle, le projet de loi aurait conduit à une utilisation très limitée de l’aide à mourir dans la version originale. Elle estime que la proposition du gouvernement n’était qu’un texte de principe avec des critères trop restrictifs.
Les travaux issus de la commission spéciale, qui ont cherché à modifier la proposition gouvernementale avant son débat à l’Assemblée, comprennent des critères élargis pour l’assistance à mourir grâce à des modifications apportées par la gauche en commission, ainsi que par certains députés de la majorité présidentielle. Le parti socialiste, les écologistes et les députés dits « insoumis » ont fait part de leur intention de continuer à adoucir le texte lors des débats, qui devraient durer quinze jours au Palais Bourbon. L’information complète est disponible uniquement pour les abonnés, avec encore 47.85% de l’article à lire.