Le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé, le samedi 25 mai, une prochaine adaptation plus sévère des règles de l’assurance-chômage, après trois modifications préalables depuis 2017. La durée d’indemnisation sera réduite de dix-huit mois à quinze mois, avec une condition préalable d’emploi de huit mois dans les vingt derniers mois pour pouvoir bénéficier du système. La limite d’âge pour une indemnisation plus longue va augmenter de 53 à 57 ans. Ces modifications entraîneront une économie annuelle de 3,6 milliards d’euros, selon le Premier ministre. Un décret entrera en vigueur le 1er décembre, après adoption le 1er juillet.
Ces mesures supplémentaires visent à atteindre l’objectif du gouvernement de plein emploi (un taux de chômage d’environ 5 %) d’ici 2027. Malheureusement, le taux de chômage a légèrement augmenté au cours de l’année dernière, atteignant 7,5 % de la population active. Parallèlement, la France est confrontée à un déficit public de 5,5 % du PIB en 2023 et cherche des solutions pour le réduire. Gabriel Attal se prononce pour « revaloriser le travail », tandis que les syndicats critiquent une réforme motivée uniquement par des considérations budgétaires, craignant une stigmatisation et une précarité accrues pour les chômeurs pour des motifs financiers.
Pour faire la lumière sur le cadre de cette dernière annonce, Les Décodeurs se penchent sur les nombreuses actions menées depuis 2017.