La province d’Enga en Papouasie-Nouvelle-Guinée reste en alerte à cause d’une anxiété persistante. Presque 7900 personnes sont en cours d’évacuation par les responsables de la région, car il y a une menace latente d’un autre éboulement de terrain dans les montagnes centrales. Selon Sandis Tsaka, l’administrateur provincial d’Enga, on peut entendre le bruit des roches se fracturant chaque heure. C’est comme une explosion ou un tir, et les chutes de roches se poursuivent, a-t-il expliqué le 28 mai à l’Agence France-Presse. «Nous faisons de notre mieux pour évacuer», a ajouté Tsaka, suite au traumatisme d’un éboulement de terrain monstrueux seulement quelques jours auparavant, qui a presque rayé un village de la carte. Les services de secours estiment que plus de 2000 personnes pourraient avoir été enterrées vivantes. Jusqu’à présent, seuls cinq cadavres et la jambe d’une sixième personne ont été retrouvés. La population du village lors de l’éboulement du mont Mugalo à minuit est difficile à déterminer car les registres électoraux sont démodés et n’incluent que les individus majeurs.
Les survivants sont « traumatisés », a déclaré Tsaka, qui s’est rendu sur les lieux deux fois. Les habitants creusent ces terres désolées avec leurs mains à la recherche des disparus. Il décrit le paysage profondément dévasté précédemment peuplé par des maisons, des entreprises, des églises et des écoles, comme ressemblant à la surface de la lune – désormais, des rochers et rien d’autre.
Ce responsable a indiqué que les survivants sont en état de choc. Des familles usuelles ont été enterrées sous les décombres… Tous residents dans la province d’Enga sont soit connu quelqu’un qui est mort, disparu ou touché par ce drame », il a confirmé.
Le M. Tsaka a parlé pendant une vidéoconférence mardi matin qui a rassemblé des chefs de plusieurs pays pour établir un plan de secours international. La Chine, les États-Unis, la France et l’OMS ont déjà offert leur aide.
« Je suis inadéquat pour gérer ce drame », s’est lamenté le chef provincial. Mardi, la police et l’armée sont censées arriver sur le site pour cordonner les zones les plus critiques.
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