Ma première expérience de vol en avion a eu lieu avec mon père, lui-même détenteur d’une licence de pilote privé, lorsque j’avais cinq ans. J’ai passé une grande partie de ma jeunesse à l’accompagner sur les pistes d’aviation, ce qui a raffermi notre relation. Je me rappelle encore des photos de moi enfant, assis sur un rehausseur dans l’avion, portant un casque beaucoup trop large pour ma petite tête!
Mon rêve a toujours été de devenir pilote de ligne, étant fasciné par les gros aéronefs. Cependant, les rencontres avec des pilotes étant rares, je pensais que mon seul espoir d’atteindre ce rêve était d’intégrer l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC) à Toulouse.
Il est très difficile d’être admis à l’ENAC, qui n’accepte qu’un nombre limité d’étudiants chaque année. Avec mes mauvaises notes, le taux de réussite déjà faible me semblait hors de portée. J’ai donc rapidement abandonné cette idée.
Après avoir obtenu mon baccalauréat scientifique, j’ai intégré l’Idrac Business School à Lyon. J’y ai travaillé en alternance chez Leclerc, où je m’occupais de la mise en rayon et soutenais les équipes. J’ai réussi à obtenir un bac +3 en management et développement commercial, et Leclerc m’a offert un poste de chef de secteur dans l’un de leurs magasins.
J’étais en charge d’une équipe de cinq personnes et gérais les commandes, l’assortiment et le merchandising. Pendant ce temps, j’ai réussi à économiser suffisamment d’argent pour obtenir ma propre licence de pilote privé. Cette licence concerne les avions à hélice et coûtait environ 7 000 euros à l’époque. Le prix a augmenté depuis. Il faut souligner que le coût est l’un des principaux obstacles à surmonter pour devenir pilote.
« Mon instructrice a ravivé ma confiance et m’a inspiré »
Ma responsable pédagogique avait acquis toutes les compétences requises pour être pilote de ligne. Elle aspirait à décrocher une position dans une compagnie aérienne. C’était la première fois que je rencontrais quelqu’un avec un tel profil, elle a été mon inspiration et a su réveiller ma confiance en moi-même.
Cette interaction a provoqué un bouleversement total. Parallèlement, la situation était tendue à la boutique et j’ai finalement décidé que je devais changer de voie. J’ai été reboosté à l’idée d’embrasser le monde de l’aviation comme carrière. Si je pouvais être instructeur de vol, ça serait déjà une grande victoire.
J’ai associé la recherche d’une école avec le désir de déménager à l’étranger. J’ai fini par m’installer au Canada, une terre d’aviation où les formations sont bien plus abordables: j’avais la possibilité d’obtenir toutes les qualifications pour être pilote de ligne, alors pourquoi ne pas viser plus haut !
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