Dimanche dernier, le président en place en Lituanie, Gitanas Nauseda, a été réélu, comme l’indiquent les résultats partiels. Sa rivale a reconnu sa défaite. Sur la base de 80 % des votes dépouillés, la Commission électorale a indiqué que 76 % des voix allaient en sa faveur. La Première ministre Ingrida Simonyte a exprimé ses félicitations au président réélu en Lituanie.
M. Nauseda a souligné lors d’une conférence de presse à Vilnius que le peuple lituanien lui a conféré un vaste mandat de confiance, qu’il est déterminé à valoriser. Ayant à présent cinq ans d’expérience, il est certain de pouvoir utiliser judicieusement cette confiance, dans le but d’améliorer le bien-être de tous les Lituaniens, a-t-il ajouté.
Avant son élection en 2019, M. Nauseda a eu une longue carrière dans le secteur bancaire. Extrêmement populaire après son premier mandat, il a bénéficié du soutien du Parti social-démocrate qui a décidé de ne pas proposer de candidat pour l’élection présidentielle. Cette décision est fondée sur le « niveau élevé de confiance » accordé au président sortant par les électeurs et le respect qu’il reçoit sur la scène internationale, ainsi que la situation de sécurité.
On prévoit que le budget de la défense atteindra 3 % du PIB d’ici 2025. En tant que président en Lituanie, M. Nauseda dirige la politique de défense et de politique étrangère et participe aux sommets de l’Union européenne et de l’OTAN, mais il doit consulter le gouvernement et le parlement pour nommer les plus hauts responsables.
Ce petit nation de 2,8 millions de citoyens qui a 680 kilomètres de frontière avec la Biélorussie et 277 kilomètres avec l’enclave russe de Kaliningrad, a vu les enjeux de sécurité dominer les débats lors des élections. En ce qui concerne ce thème, il y a peu de différences entre les deux candidats, qu’il s’agisse de la manière dont ils font face à la Russie, de leur soutien sans réserve envers l’Ukraine, ou encore de leur évaluation des dangers menaçant la sécurité de leur pays.
Le Parlement a décidé, le 21 mars, de fixer un plancher pour le budget de la défense à 3 % du PIB pour 2025 (par rapport à 2,8 % actuellement). La Lituanie a récemment annoncé son intention de construire des fortifications permanentes à certains endroits clés de sa frontière dans les mois à venir. Ces dernières viendront se rajouter aux dix-huit « parcs de contre-mobilité » répartis sur l’ensemble du territoire, où seront entreposés des équipements (des entraves antichars, des blocs de béton armé, des rouleaux de fils barbelés) conçus pour ralentir l’avancée d’une force hostile.
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