Le dimanche 26 mai, le président taïwanais Lai Ching-te a exprimé sa volonté de collaborer avec la Chine dans l’objectif d’atteindre une « compréhension mutuelle » et une « réconciliation ». Cette déclaration a été faite deux jours après la conclusion des exercices militaires chinois près de Taiwan.
Au cours d’un événement orchestré par le Progressive Democratic Party, sa faction politique, Lai Ching-te a souligné l’importance de sa déclaration d’inauguration de lundi. Il avait rappelé que « la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan sont des facteurs vitaux pour la sécurité et la prospérité mondiales ».
Dans cette allocution, « j’ai aussi sollicité la Chine à prendre conjointement avec Taiwan la responsabilité majeure de la stabilité régionale », a-t-il continué. « J’aspire aussi à augmenter la compréhension mutuelle et la réconciliation grâce à la collaboration et aux échanges avec la Chine. Et d’avancer vers une posture de paix et de prospérité partagée », a-t-il déclaré. « Tout pays perturbant le détroit de Taiwan et compromettant la stabilité régionale ne sera pas approuvé par la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Des exercices militaires chinois
Lundi, Lai Ching-te a été inauguré en tant que président de Taiwan, observé de près par la Chine qui considère l’île comme l’une de ses provinces. Une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier sur son territoire depuis la fin de la guerre civile en Chine et l’accession au pouvoir des communistes sur le continent en 1949.
L’indignation a été la réaction de la Chine face aux déclarations faites par le nouveau président de Taïwan, Lai Ching-te, lors de son discours d’inauguration. Lai a indiqué que la République de Chine (Taïwan) et la République populaire de Chine ne sont pas en position de subordination mutuelle. Ces déclarations ont été perçues par Pékin comme des déclarations sécessionnistes.
En réponse à ces déclarations, la Chine a organisé des exercices militaires autour de Taïwan qui ont duré quarante-huit heures, les jeudi et vendredi derniers. La finalité de cet exercice, nommé « Joint Sword-2024A » (« Epées Unies Tranchantes-2024A « ), était de transmettre un message de désapprobation vers les autorités taiwanaises, un territoire que Pékin revendique.
Dimanche dernier, le ministère de la défense de Taïwan a rapporté la détection de sept avions chinois, quatorze navires de guerres et quatre navires des garde-côtes chinois qui étaient « autour » de Taïwan dans les dernières vingt-quatre heures.
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