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24 mai 2024 6 h 09 min

« Réduction émissions gaz: succès français expliqué »

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La réduction récente des émissions de gaz à effet de serre en France a dépassé les attentes initiales. Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), qui est chargé de réaliser cette analyse en France, les émissions ont baissé de 5,8% en 2023. Les données ont été présentées le jeudi 23 mai. Le gouvernement, notamment le premier ministre, Gabriel Attal, s’est félicité de ce déclin lors d’un événement en Mayenne. Cependant, il reconnaît que maintenir ces résultats positifs sera un défi à long terme.

Les données du Citepa dépassent les prédictions initiales de mars 2024 qui estimaient une diminution de 4,8%, et plus que le double de la réduction en 2022 qui était de 2,7%. Ainsi, 2023 est devenue la troisième année avec la plus grande réduction des émissions, après 2020 (- 9%, en raison du Covid-19) et 2014 (- 6,6 %, en raison d’un hiver particulièrement doux). Au total, 373 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) ont été émises en 2023, sans prendre en compte les importations.

Cette amélioration des chiffres montre que la France est en bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques si on considère seulement les émissions brutes (sans les puits de carbone, tels que les forêts ou les sols). Cependant, si l’on tient compte des émissions nettes, qui incluent l’absorption des déchets carbonés par les puits de carbone, le budget carbone fixé pour la période 2019-2023 est légèrement dépassé.

Pour la première fois, une diminution est observée dans tous les domaines émetteurs en 2023. La production d’énergie est la plus touchée, avec une baisse de 18% due à l’augmentation de la production nucléaire (un grand nombre de réacteurs ont redémarré après une fermeture en 2022) et également des énergies renouvelables. Par ailleurs, la consommation d’électricité continue de décroître « en raison d’une crise énergétique et d’un appel à la modération », selon le Citepa.

De même, les émissions des bâtiments sont en baisse (6 %), grâce à la sobriété des comportements des ménages et des entreprises, à la poursuite des rénovations énergétiques « en relation avec les mesures MaPrimeRenov et l’installation de pompes à chaleur », aux mois de janvier et décembre 2023 qui ont été plus cléments que ceux de 2022, ce qui a réduit l’utilisation du chauffage, ainsi qu’à une situation d’inflation et de hausse des prix de l’énergie.

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