L’office funèbre de Jean-Claude Gaudin, ex-maire de Marseille et ancien vice-président du Sénat, a été très représentatif de sa personnalité. Il a eu lieu le jeudi 23 mai dans la Cathédrale de la Major. Parmi ceux qui sont venus lui rendre un dernier hommage, on comptait des évêques, un cardinal, un prince, une ancienne figure de la présidence et la dame actuellement en charge de l’Élysée. Également présents étaient des légions d’élus locaux et parlementaires, arborant avec fierté leurs écharpes tricolores.
Cependant, une chose manquait en cette après-midi ensoleillée : les hommages populaires, similaires à ceux observés lors des obsèques de Bernard Tapie en 2021, ou encore de Gaston Defferre en 1986. Officiellement, 1 500 personnes, dont 700 invités, étaient présentes dans la Cathédrale de la Major. Le parvis est resté étonnamment vide au départ du cortège funèbre pour le cimetière de Mazargues où Jean-Claude Gaudin, décédé le lundi 20 mai à l’âge de 84 ans, a été mis en terre dans la tombe familiale.
Certains, comme l’ancien député du parti Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Guy Teissier, ont exprimé le sentiment que cette absence notable du « peuple de Marseille » suggérait la fin d’une époque pour la deuxième ville de France, surtout après les élections de 2020. Selon Teissier, le décès de Jean-Claude symbolise la fin d’une ère politique bien enracinée à Marseille.
Jean-Claude Gaudin était un habitué du trajet entre l’hôtel de ville situé sur le Vieux-Port et la cathédrale La Major, une courte distance de cinq cents mètres qu’il parcourait fréquemment pour participer à des services religieux, s’avouer ou discuter avec certains prélats dont il était proche. Trois jours après sa mort suite à une crise cardiaque dans son domicile de Saint-Zacharie, dans le Var, le cortège mortuaire a suivi le même parcours. Il a marqué un arrêt devant la mairie pour que l’élu puisse « voir une dernière fois les fenêtres de son bureau », selon ses proches. Ensuite, il a lentement parcouru la moitié du kilomètre restant, longeant la façade littorale qui a subi de nombreuses transformations au cours de ses quatre mandats, jusqu’à l’entrée de la cathédrale ornée de décorations byzantines.
Bien que le désir de Gaudin était d’avoir ses funérailles dans la petite église de Mazargues, le quartier où il a vu le jour et où il vivait toujours dans la résidence construite par son père, au sud de Marseille, la peur de devoir sélectionner les hôtes à l’entrée a poussé ses amis à envisager une cérémonie plus grande.
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