Selon un communiqué de diverses associations environnementales, l’année 2023 a connu un déclin de 9 % dans la population de loups en France, fixant le nombre total à 1 003 animaux. Cette annonce, diffusée le jeudi 23 mai, ouvre de nouveau la discussion sur la protection des espèces et le nombre de tirs permis par les autorités contre ces prédateurs. Cette information a été validée par une source administrative en contact avec l’Agence France-Presse (AFP).
C’est la première décrue de la population de loups en à peu près une décennie, un sujet de divergence entre le secteur agricole et les défenseurs de la nature, d’après les statistiques disponibles sur le site loupfrance.fr.
Les associations concernées, comprenant WWF France, la Ligue de protection des oiseaux (LPO), France Nature Environnement (FNE), Ferus, l’Aspas et Humanité et biodiversité, sollicitent que l’État réduise le nombre de tirs autorisés sur ces prédateurs, actuellement fixé à 19 % de la population totale.
Cependant, une source administrative interrogée par l’AFP a précisé que la limite de loups pouvant être tués resterait à « 209 loups selon l’arrêté en vigueur ». La proportion de 19 % de canis lupus susceptibles d’être tués légalement est déterminée suivant cet arrêté, basée sur la population estimée en fin d’hiver, qui était de 1 104, a-t-elle expliqué. En outre, elle a rapporté une recrudescence des attaques de loups au niveau national, ainsi qu’une augmentation du braconnage et de l’empoisonnement.
Claude Font, en charge du dossier de prédation à la Fédération nationale ovine (FNO), a confirmé qu’il y aurait une augmentation des incidents et des victimes d’ici 2024. Si le taux d’élimination reste à 19 % de l’estimation de la population de loups, le nombre de moutons tués à l’échelle nationale ne sera pas contrôlé, a-t-il ajouté, demandant une décision politique pour augmenter ce pourcentage. Bien que leur but demeure de réduire la pression des prédateurs, Claude Font a insisté pour ne pas surenchérir sur les mesures de protection des troupeaux.
Cependant, le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg, a affirmé que les loups sont sacrifiés en raison de la polémique agricole. En plus des tirs autorisés, il y a aussi une augmentation du braconnage et de l’empoisonnement, a-t-il déclaré à l’AFP. Vendredi, une réunion du Groupe national loup (GNL) est prévue à Lyon. Le GNL est un comité consultatif composé d’élus, de représentants agricoles, de bergers, de chasseurs, de responsables d’espaces protégés, d’administrateurs et d’associations de conservation de la nature.
En 2022, 12 000 animaux ont été attaqués par des loups. Les ONG ont quitté la réunion en septembre, dénonçant le nouveau plan « loup » pour 2024-2029 comme étant inacceptable. Ce plan prévoit notamment un soutien renforcé pour les éleveurs qui font face à la prédation de leur bétail, facilitant les tirs de carnivores et révisant le système actuel de « dénombrement » des loups. Les chiffres publiés jeudi sont basés sur l’ancienne méthode d’estimation mise en place par l’Office français de la biodiversité (OFB).
Le loup, exterminé autrefois en France, a fait son retour au début des années 1990, ayant traversé les Alpes depuis l’Italie. Sa population a progressivement augmenté, au détriment des éleveurs qui ont signalé plus de 12 000 attaques sur leur bétail en 2022.
Toutefois, l’espèce du loup est considérée comme « strictement protégée » au sein de l’Union européenne. Le « plan loup » récent en France soulève donc la question de la modification du statut de l’animal. Les ONG rétorquent que le gouvernement doit arrêter de prôner une réduction du niveau de protection de l’espèce, soulignant que le nouveau recensement renforce l’idée que l’espèce n’est pas dans un état de conservation satisfaisant.
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