L’ancienne avocate et blogueuse chinoise, Zhang Zhan, a été libérée après une incarcération de quatre ans, a confirmé l’ONG Reporters sans frontières (RSF) le mercredi 22 mai. Elle avait été mise derrière les barreaux pour les vidéos dans lesquelles elle exprimait des critiques envers les mesures de santé publique de la Chine pendant la crise du Covid-19. Néanmoins, des groupes de défense des droits de l’homme ont signalé qu’elle est toujours placée sous surveillance et que sa capacité à se déplacer librement reste limitée.
En février 2020, Zhang Zhan s’était rendue à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de Covid-19 en Chine, où les 14 millions de résidents étaient confinés et interdits de sortie. Elle avait capturé et partagé des vidéos sur des plateformes nationales et internationales, critiquant les pratiques des officiels de santé chinois qu’elle qualifiait de « flagrante violation des droits de l’homme ».
Zhang Zhan a été appréhendée en mai 2020 et a été reconnue coupable de « provocation à la perturbation », une accusation couramment portée contre des individus jugés encombrants par le régime chinois, à la fin de 2020. Sa libération était prévue pour le 13 mai, mais aucune information sur son sort n’a été divulguée avant le 22 mai.
La blogueuse, comme l’a montré une brève vidéo diffusée par Reporters sans frontières mercredi, semble avoir été libérée selon le plan. « À 5 heures du matin le 13 mai, j’ai été ramenée chez mon frère aîné à Shanghai », déclare-t-elle dans le vidéo. « Je vous suis reconnaissante pour votre soutien et votre préoccupation », ajoute-t-elle. RSF assure avoir reçu le vidéo par un intermédiaire.
Bien que Zhang Zhan semble avoir été libérée, « ses interactions avec le monde externe et sa vie quotidienne sont étroitement surveillées », a indiqué Jane Wang, une activiste basée au Royaume-Uni qui a contribué à la campagne de libération de la blogueuse, sur le réseau social X.
Par ailleurs, « Reporters sans frontières reste inquiète de sa situation et insiste sur le fait qu’une liberté limitée n’est pas une véritable liberté », a informé l’organisation mercredi. Des défenseurs des droits de l’homme avaient exprimé leur préoccupation pour la santé de Zhang Zhan, qui avait entamé une grève de la faim en prison pour protester contre sa condamnation.
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