L’Union européenne (UE) et la Moldavie ont conclu un accord de collaboration en matière de défense et de sécurité le mardi 21 mai, dans un effort pour améliorer la résistance de Chisinau, qui aspire à devenir membre de l’Union, face aux menaces russes. Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l’UE, a annoncé lors de sa rencontre avec le premier ministre moldave, Dorin Recean, que la Moldavie est le premier pays à avoir signé un tel accord avec l’UE.
Borrell a ajouté que d’autres accords seront conclus avec l’objectif d’établir un groupe de pays « amis » qui souhaitent augmenter leur sécurité, avec une coopération renforcée dans des domaines tels que la cybersécurité.
La Moldavie, localisée entre l’Ukraine et la Roumanie, pointe fréquemment du doigt Moscou pour tentative de déstabilisation, surtout depuis qu’elle a officiellement exprimé son désir de rejoindre l’UE. Il incombe désormais aux États membres de décider s’ils engagent des pourparlers officiels d’adhésion avec la Moldavie et l’Ukraine. Certains états membres aspirent au lancement officiel de ces discussions avant la fin du mois de juin, mais d’autres, comme la Hongrie, ne sont pas pressé.
L’UE n’a pas fourni de précisions sur l’accord, mais une source européenne interrogée par l’Agence France-Presse a indiqué que l’objectif est de renforcer la capacité de la Moldavie à « défendre son intégrité et son indépendance ». En mars, la France a également signé un accord de défense bilatéral avec la Moldavie.
La Moldavie, un pays bordant l’Ukraine et qui favorise l’Europe, s’est rapprochée de l’Union européenne suite à une augmentation des tensions avec les séparatistes pro-russes basés en Transdniestrie. Depuis les années 1990, la Russie soutient ce territoire séparatiste, et fréquemment, Moscou allègue que des provocations ou des attaques y sont organisées par Kiev et Chisinau. Face à ce qu’ils perçoivent comme une « pression accrue » des Moldaves, les dirigeants de la Transdniestrie ont sollicité en février à la Russie des mesures de protection.
La Transdniestrie, une étroite bande de terre entre la Moldavie et l’Ukraine, a fait sécession suite à une brève guerre contre l’armée moldave en 1992. Selon les données officielles, la Russie a encore 1 500 soldats dans la région, dont une part importante sont là pour une mission de maintien de la paix.
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