Le mercredi 22 mai, une veillée funèbre a eu lieu pour Jean-Claude Gaudin dans son quartier de Mazargues. Le jeudi suivant, à 15 heures, a eu lieu dans la cathédrale de la Major une cérémonie officielle présidée par l’archevêque de Marseille, le cardinal Jean-Marc Aveline. M. Gaudin, qui a été maire de Marseille pendant un quart de siècle et figure importante de la politique locale depuis 1965, a quitté le conseil municipal en 2020.
M. Gaudin est décédé à l’âge de 84 ans des suites d’une crise cardiaque, le lundi 20 mai à 10 h 37, dans sa maison secondaire de Saint-Zacharie. Depuis, les registres de condoléances se remplissent à la mairie, ainsi qu’au siège de la métropole Aix-Marseille-Provence et du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, deux collectivités qu’il a présidées séquentiellement.
Les hommages de personnalités politiques ne tarissent pas depuis sa mort. Stéphane Ravier, sénateur de Reconquête ! a loué sur BFM Marseille la « simplicité et la proximité » de M. Gaudin. Jean-Luc Mélenchon, de LFI, a déclaré respecter M. Gaudin, se considérant « assez marseillais ». Toutefois, certains, comme le conseiller municipal écologiste Sébastien Barles, ont exprimé des réserves, critiquant ses échecs en matière de logement insalubre et d’égalité sociale, et signalant « un système défectueux ayant divisé Marseille ». La mort de M. Gaudin laisse un vide politique dans la ville.
D’autres font allusion à sa disparition avec une émotion sincère et des larmes aux yeux, tout comme Martine Vassal (DVD), présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence (AMP) et du conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Mme Vassal, qui est la fille d’un ami intime du maire et a grandi dans le même quartier que lui, a été propulsée au sommet de l’AMP en septembre 2018 grâce à Jean-Claude Gaudin. « C’est comme savoir que tes parents vont mourir, tu ne veux pas faire face à ça. C’est comme un phare qui tombe », dit-elle.
Bien que Jean-Claude Gaudin ne soit plus aussi insubmersible qu’à l’époque où il dirigeait les nominations de son parti et présidait conjointement la mairie et la métropole, tout en étant vice-président du Sénat, sa retraite laisse un vide politique. Même à la retraite, il continuait à donner des conseils à ceux qui le demandaient. Ces derniers mois, même s’il était libéré de tout poste, il avait reçu le premier ministre Gabriel Attal et le député chargé de la réforme de la loi Paris-Lyon-Marseille, Sylvain Maillard (Renaissance). Le président de la République s’est informé personnellement de sa présence, le mercredi 8 mai, lors de l’inauguration de Tangram, l’université interne de la CMA-CGM. Ce fut la dernière apparition publique de M. Gaudin.
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