Avant l’arrivée de Gabriel Attal à l’ancienne prison de Caen, les deux cercueils étaient déjà présents. Le mercredi 22 mai, le Premier ministre a pris la parole pour attribuer les insignes de la Légion d’honneur à Fabrice Moello et Arnaud Garcia, posthumement. Ces distinctions étaient un hommage national pour ces deux surveillants de prison qui ont perdu la vie en service le 14 mai. L’émotion était palpable parmi les personnes présentes, qui comprenaient des proches, des collègues, la famille des défunts et des politiciens tels que l’ancienne première ministre et actuelle députée du Calvados, Elisabeth Borne.
Malheureusement, Emmanuel Macron n’a pas pu assister à la cérémonie comme prévu car il était en chemin pour la Nouvelle-Calédonie. Le président de la République s’efforce d’apaiser la grave crise qui secoue l’archipel du Pacifique. En son absence, Gabriel Attal, accompagné de Brigitte Macron, du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, et du ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini, a dû trouver les mots appropriés pour honorer le « sacrifice » de ces deux agents.
Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a rappelé l’attaque survenue le 14 mai, qui a été un choc pour le pays. L’incident a involontairement impliqué deux agents d’extraction judiciaire, Fabrice Moello et Arnaud Garcia, qui étaient en charge de transporter un criminel de renom, Mohamed Amra, également connu sous le nom de « La Mouche ». L’évasion de ce dernier avait été mise en place par un groupe d’hommes masqués et armés de fusils d’assaut qui ont réussi à arrêter le fourgon à un péage à Incarville, dans l’Eure. Cet événement tragique a fait deux morts, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et trois blessés, dont Nicolas, Damien et Arnault. Les images de l’attaque filmées par des caméras de sécurité ont ébranlé la nation. Des voix issus de la droite ont exprimé leur inquiétude quant à une possible « mexicanisation du pays », tandis que le leader du parti d’extrême droite, le Rassemblement National, Jordan Bardella, exprimait son mécontentement face à ce qu’il a qualifié d' »État faible ». Il a également appelé une nouvelle fois à un réveil sécuritaire et répressif.
En réponse à cette tragédie, les gardiens de prison ont commencé une grève, réclamant des armes plus sophistiquées et un plus grand respect pour leur profession. Le ministre de la Justice a rapidement cédé à la majorité des revendications pour calmer les tensions. Un gardien de prison de Caen, qui a préféré rester anonyme, a partagé son sentiment de frustration en déclarant : « Nous sommes des pions. Nous savions que cela arriverait un jour. Nous ne gardons pas des innocents. C’est vraiment dommage qu’il ait fallu en arriver là pour être enfin reconnus ».
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