La bande de Gaza continue de faire face à des défis humanitaires, étant constamment cible des frappes israéliennes. En effet, l’UNRWA, l’organisme de l’ONU responsable des réfugiés palestiniens, a déclaré avoir interrompu ses livraisons de nourriture à Rafah, une ville du sud de l’enclave, où des affrontements sont en cours entre Israël et le Hamas. Le Pentagone a également admis que l’aide en provenance du port temporaire établi par les USA n’a pas encore été livrée aux Gazaouis.
Dans les dernières 24 heures, au moins 85 Palestiniens ont perdu la vie sur le territoire palestinien assiégé par Israël, portant le nombre total de décès à 35 647, avec une majorité de civils selon les informations du ministère de la santé du gouvernement du Hamas à Gaza.
Le Pentagone a clarifié qu’il ne pense pas que l’assistance arrivée par le quai temporaire ait été distribuée à la population. L’aide humanitaire passée par le quai temporaire établi par les États-Unis n’est pas encore parvenue à la population de la bande de Gaza, a confirmé le département de la défense américain le mardi 21 mai. L’aide, qui a été chargée à Chypre, devait être « rapidement » distribuée, selon les promesses faites la semaine dernière par les autorités américaines. Par contre, la distribution de nourriture est presque à l’arrêt depuis qu’Israël a pris contrôle du poste-frontière crucial de Rafah avec l’Égypte le 7 mai.
Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, a indiqué qu’il doute que les 569 tonnes d’assistance aient été distribuées. Il a signalé que certains de ces secours pourraient avoir été transférés vers des entrepôts et que des Palestiniens désespérés ont attaqué certains véhicules après sept mois de conflit ayant entrainé une crise humanitaire.
Pat Ryder a souligné l’importance du transport terrestre pour l’acheminement de l’aide, tout en précisant que le fait qu’il s’agisse d’une zone de guerre rend l’opération complexe.
Un peu plus tôt, mardi, les dirigeants de Chypre ont annoncé que quatre navires américains et français effectuent des allers-retours sur un trajet de près de 360 kilomètres entre le port de Larnaca, à Chypre, et la bande de Gaza. L’aide fournie par le Royaume-Uni, les États-Unis, les Émirats arabes unis et d’autres nations s’est amassée à proximité de l’île de la Méditerranée orientale.
Confrontés aux fortes restrictions imposées par leur allié israélien sur l’aide terrestre, les États-Unis ont créé un port temporaire à Gaza en mars, une mesure considérée insuffisante par l’ONU, les ONG et même les dirigeants américains.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a affirmé mardi qu’il n’était pas certain que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, soit disposé à faire des compromis pour normaliser les relations avec l’Arabie saoudite.
Pour une normalisation des relations avec l’Arabie Saoudite, Israël doit mettre fin à la guerre en bande de Gaza et envisager la création d’un État palestinien, selon M. Blinken lors d’une séance d’audition à Washington. Le secrétaire d’état américain n’a pas pu confirmer si l’état Hébreu était prêt à agir dans cette direction. Ces déclarations interviennent alors que les États-Unis et l’Arabie Saoudite avancent dans leurs pourparlers sur un accord de sécurité bilatérale, qui est « à portée de main », a affirmé M. Blinken. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a eu des discussions samedi avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman. L’objectif des États-Unis est de parvenir à un accord permettant à la monarchie saoudienne de reconnaître Israël pour la première fois, en échange d’un pacte de défense avec Washington et d’une aide pour un programme nucléaire civil. Cependant, Riyad demande comme condition préalable la fin de la guerre à Gaza et la reconnaissance d’un État palestinien, une idée à laquelle s’oppose le premier ministre israélien.
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