France Télévisions est sur la bonne voie pour transformer le voyage de la flamme olympique en un événement grandiose, depuis son arrivée à Marseille à bord du Belem le 8 mai jusqu’à l’inauguration des Jeux le 26 juillet à Paris. D’après les statistiques du groupe, partagées le mardi 21 mai, 1,2 million de spectateurs uniques ont suivi France.tv Paris 2024 entre le 8 et le 19 mai. Il s’agit de la nouvelle chaîne numérique diffusée sur la plateforme France.tv qui retransmet le relais en continu.
Plus de 17,9 millions de vues ont été enregistrées pour des vidéos partagées sur les réseaux sociaux et sur France.tv. Parmi ces vidéos, citons notamment celle où l’on voit Artus rencontrer Sofian, l’un des acteurs de son film « Un p’tit truc en plus », pour porter la flamme à Montpellier, ou celle du célèbre cycliste Bernard Hinault, au sommet du Pic du midi. Cependant, l’étape la plus suivie a été celle de Toulouse, avec 1,7 million de vues lorsqu’Antoine Dupont, joueur international de rugby et demi de mêlée au Stade toulousain, a allumé le chaudron.
L’arrivée de la flamme sur le sol français le 8 mai a attiré environ 25,3 millions de téléspectateurs entre 6 h 45 et 23 h 45, lors du concert de Soprano et Alonzo sur France 2, France 3, France 3 PACA et France.tv PARIS2024. Le pic a été atteint à 4,7 millions de spectateurs au moment de l’allumage du chaudron par le rappeur Jul.
Il s’agit d’un effort sans précédent.
Tandis qu’Eurosport Discovery est le distributeur officiel payant des Jeux Olympiques, ce n’est cependant pas le cas pour les Jeux paralympiques. Dans ce contexte, France Télévisions a acquis des droits de diffusion auprès d’Eurosport Discovery. De plus, la plateforme publique a négocié avec le Comité international olympique (CIO) pour être le seul diffuseur officiel gratuit des Jeux Olympiques et Paralympiques. Cela a invité la plateforme à recourir à une dépense importante.
Laurent-Eric Le Lay, qui est le directeur des sports à France Télévisions, admet que le coût est conséquent bien qu’il ne révèle pas la somme exacte. Il ajoute que les sports, étant très événementiels, tendent à être coûteux. Cependant, il justifie cette dépense par le fait qu’ils attirent des audiences record. C’est pour cela qu’ils ont renouvelé leur contrat pour les Jeux jusqu’en 2032.
Pour ce qui est du relais de la flamme, qui s’apparente un peu au modèle du Tour de France avec ses villes étapes, France Télévisions a fait un effort exceptionnel, selon M. Le Lay. Il explique que l’ambition est d’innover et que la technologie permet aujourd’hui de réaliser ce suivi avec des moyens légers et agiles.
M. Le Lay souligne également que les réseaux sociaux ont un rôle clé dans ce dispositif. Ils offrent une perspective sur les événements qui se déroulent en marge du direct. Le Lay révèle leur intention d’être les premiers à couvrir ce relais de la flamme à l’échelle mondiale, en espérant captiver un public qui autrement ne s’y serait peut-être pas intéressé.
Bien que les sondages indiquent que le soutien des Français aux Jeux n’est pas universel, en particulier parmi les Franciliens confrontés directement aux défis de la préparation et de l’accueil de cet événement, M. Le Lay déclare qu’il perçoit « [un] sentiment réel de fierté pour ces Jeux » à Paris et dans les régions. « Et je ne suis pas trop inquiet : les Français sont désireux de suivre les Jeux », ajoute-t-il. Les regarder à la télévision, qui finalement profite au groupe de diffusion public.
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