Dans le contexte de la Pentecôte, une célébration qui représente la naissance de l’Eglise universelle pour les fidèles chrétiens, six publications récentes ont été présentées, révélant différentes facettes de l’histoire des institutions ecclésiastiques, notamment l’église catholique, à travers le temps et le monde.
L’un de ces livres est le « Hérésies chrétiennes dans l’Orient médiéval (IVe-XVe siècle) », une publication collective des Presses universitaires de Rennes, comptant 132 pages, proposé au prix de 18 euros. La question centrale est la construction des hérésies chrétiennes. Jusqu’à la fin du XXème siècle, les chercheurs étaient d’avis que ceux accusés d’hérésies étaient ceux qui s’accrochaient aux doctrines contraires aux enseignements des Pères de l’Eglise, peaufinées par les conciles, comme l’a indiqué l’historien Robert Ian Moore dans son introduction. Toutefois, les études récentes mettent en avant l’importance des facteurs sociopolitiques et parfois économiques autant que les disputes théologiques. Ce livre contribue à ce débat en se concentrant sur divers mouvements orientaux considérés comme hérétiques.
Ainsi, aux IVe et Ve siècles, une multitude de communautés d’ascètes en Cappadoce (dans l’actuelle Turquie) ou au Levant, se sont attirées les foudres des évêques et ensuite des empereurs romains, influencés par ces derniers. Ces moines rejetaient certains dogmes importants, comme le mariage ou la consommation de vin, même pour la messe. Cependant, la lecture du livre révèle qu’ils étaient principalement critiqués pour avoir défié l’autorité des évêques, pour ne pas avoir partagé les offrandes de leurs fidèles avec l’échelon supérieur de l’église, ou pour avoir contrôlé les donations et les actions caritatives.
L’étude des mouvements religieux orientaux, tels que les ariens, les manichéens, les gnostiques et les cathares, est plus facile à analyser selon l’historienne Alessia Trivalonne qui a dirigé ce livre érudit et captivant. Ces hérésies ne portent pas le poids des passions identitaires ni ne se figent sous des pressions confessionnelles ou mémorielles.
« Lettres de Nagasaki. Les chrétiens japonais du XIXe siècle selon les Missions étrangères de Paris » par Sylvie Morishita est un livre de 346 pages vendu à 26 euros. Cette œuvre examine une période particulière de l’histoire du christianisme au Japon qui, bien qu’introduit par les Jésuites au XVIe siècle, a été sévèrement réprimé entre 1641 et 1853. Cependant, les caraïtes japonais ont survécu et ont réémergé dans l’œil occidental au milieu du XIXe siècle. Ce livre détaille les correspondances de quatre missionnaires français qui ont exprimé leurs impressions après avoir découvert des milliers de catholiques japonais qui ont survécu aux persécutions.
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