En novembre 1988, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a proclamé l’État de Palestine lors d’une session importante du Conseil national palestinien à Alger. Depuis sa création, cet État a soutenu qu’il préconise une résolution pacifique des conflits régionaux et internationaux et qu’il condamne la violence et le terrorisme. Selon lui, le plan de division de la Palestine en deux États – un État juif (occupant 55% du territoire) et un État arabe (occupant 45%) proposé par l’ONU en novembre 1947, confère une « légitimité internationale » à la « souveraineté et à l’indépendance du peuple palestinien ». Pourtant, ce plan avait été refusé à l’époque par les Arabes, même s’il avait été accepté par les dirigeants sionistes, déclenchant ainsi une guerre civile entre les Juifs et les Arabes en Palestine sous le mandat britannique. Avec l’expiration de ce mandat en mai 1948, l’État d’Israël avait été proclamé par un « Conseil national représentant le peuple juif de Palestine et le mouvement sioniste mondial ». La première vague de reconnaissances avait alors fait suite.
L’indépendance d’Israël a été explicitement fondée sur le plan de partition des Nations Unies qui prévoyait la création « d’un État juif indépendant en Palestine ». Cependant, aucune mention d’un éventuel État arabe n’a été faite, une possibilité qui a été de facto mise de côté après le premier conflit israélo-arabe en 1949. À cet égard, 77% de la Palestine ont été intégrés dans le nouvel État d’Israël, 22% annexés par la Jordanie et le 1% restant a été administré par l’Égypte sous le nom de « bande de Gaza ». Deux décennies plus tard, c’est sur ces 23% du territoire, occupés par Israël après la guerre de 1967, que l’OLP envisage d’établir l’Etat de Palestine. La proclamation d’Alger a entraîné la reconnaissance de la Palestine par plus de la moitié des membres de l’ONU.
François Mitterrand, le président français de l’époque, a noté que les peuples de Palestine et d’Israël devront néanmoins coexister en tant que voisins et a opté pour élever le bureau de l’OLP à Paris au statut de « délégation générale » de Palestine sans toutefois la reconnaître officiellement. La Syrie s’est distinguée des autres nations arabes en refusant de reconnaître la Palestine, en raison de l’hostilité acharnée du régime d’Assad envers l’OLP. Quant à l’Iran, il a officiellement reconnu la Palestine sans pour autant diminuer son soutien aux factions opposées à l’OLP, notamment le Hamas.
En septembre 1993, Yasser Arafat, le dirigeant de l’OLP, et Yitzhak Rabin, le premier ministre israélien, ont accompli le geste symbolique de reconnaître mutuellement leur nationalisme. Toutefois, ces « accords d’Oslo » n’ont pas abordé la question de l’Etat palestinien, qui est prévu être réglée après une période intérimaire de cinq ans. Face à une impasse dans les discussions en mars 1999, l’Union européenne (UE) « affirme croire que la formation d’un État palestinien démocratique, viable et pacifique, basée sur les accords existants et par le biais de négociations, serait la meilleure garantie pour la sécurité d’Israël ». Cet engagement envers les négociations signifie qu’aucun membre de l’UE n’a franchi le seuil de la reconnaissance de la Palestine.
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