La confirmation du décès du chef d’état iranien Ebrahim Raïssi a été donnée le lundi 20 mai par le gouvernement, suite à une collision d’hélicoptère. Après de nombreuses heures de déni, de confusion et d’ambiguïté, l’information a finalement été confirmée. Initialement, les médias avaient mentionné un « atterrissage abrupt » de l’hélicoptère présidentiel, qui a plus tard été décrit comme un « crash ». Cela suggère que les responsables iraniens étaient probablement déjà au courant du décès de Raïssi. Plus tard dans la soirée, Ali Khamenei, le Guide Suprême, avait demandé à la population iranienne de « prier » et d’espérer le retour du président et de ses accompagnateurs « dans les mains de la Nation ».
Hossein Amir Abdollahian, le ministre des affaires étrangères, Malek Rahmati, le gouverneur de la région de l’Azerbaïdjan oriental (nord-ouest de l’Iran), et Mohammad-Ali Alé-Hashem, l’imam de la prière du vendredi de la même province, ont également trouvé la mort dans cet accident.
Avant son décès, Ebrahim Raïssi avait rencontré Ilham Aliev, son homologue azéri, dimanche matin pour l’inauguration d’un barrage sur la rivière Araxe, près de la préfecture iranienne de Khoda Afarin, à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Le drame s’est produit lors du voyage retour vers Téhéran dans un brouillard dense.
« Les opérations de l’administration ne seront pas affectées », a annoncé le gouvernement.
La disparition de ce leader coïncide avec l’escalade des tensions dans la région, en parallèle avec les conflits que l’Israël impose à Gaza. Le 13 avril, une attaque d’une ampleur sans précédent, impliquant des drones et des missiles, a été lancée par l’Iran contre l’état d’Israël, en réaction à l’agression israélienne contre le consulat iranien à Damas. Sur le plan interne, le pays a connu ces derniers mois des manifestations inédites d’une partie de la population, a été visé par une attaque de l’État islamique en janvier – l’attaque la plus meurtrière sur le territoire iranien depuis 1978 – et subit une grave crise économique.
Quelques heures avant l’annonce officielle du décès d’Ebrahim Raïssi, lors d’un discours aux commandants des Gardiens de la révolution, Ali Khamenei a tenté de rassurer. Il a déclaré : « La nation n’a pas à se soucier ou à être anxieuse car l’administration du pays ne sera pas perturbée ». Cette déclaration laisse à penser qu’il n’y aura pas beaucoup de changements après la mort de M. Raissi, le pouvoir dans le pays étant exclusivement aux mains d’Ali Khamenei, de sa proche entourage et des Gardiens de la révolution.
Par conséquent, l’équilibre interne de Téhéran devrait rester stable. La politique étrangère de la République islamique d’Iran, notamment son soutien militaire et stratégique à ses alliés régionaux, y compris le président syrien, Bachar Al-Assad, le Hezbollah libanais, les Houthistes au Yémen et les milices chiites en Irak, devrait rester inchangée.
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