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« Zelensky rejette trêve olympique en Ukraine »

Le live a été animé par Glenn Cloarec, Romain Del Bello, Audrey Delaporte (photos), Dorian Jullien, Ynès Khoudi, Solène L’Hénoret et Marie Pouzadoux. Vous pouvez lire tous nos articles, reportages et analyses sur la guerre en Ukraine.

Par ailleurs, vous retrouverez également diverses analyses et décodages sur le même sujet par Le Monde : du calvaire de familles ukrainiennes évacuées de l’enclave palestinienne, accusées par Vladimir Poutine de « créer toujours plus de conflits » , à l’avenir de Kyiv selon Karl Schlögel qui représente l’Europe retrouvée.

En outre, à l’occasion de Paris 2024, l’Ukrainienne Mariia Vysochanska a été porteuse d’espoir et de flamme.

Quant à la guerre des drones entre la Russie et l’Ukraine, cela fait plusieurs mois qu’elle s’est intensifiée. Un rapport publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense révélait que les Ukrainiens perdaient environ 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. Cela est important à noter, surtout lorsqu’on sait que l’armée française a un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Les Ukrainiens et russes utilisent principalement de petits UAV (véhicules aériens sans pilote, en anglais) d’origine civile, peu chers et disponibles en grande quantité. Ces derniers sont utilisés pour observer le champ de bataille, guider les troupes ou les tirs d’artillerie ; certains sont également modifiés pour transporter de petites charges explosives, qui sont ensuite larguées sur des tranchées ou des blindés.

Kamikaze drones, though fewer in number, play a significant role in warfare too. These unmanned aerial vehicles (UAVs), armed with explosive payloads, are deployed over the frontline without any preassigned mission. Moscow employs both the Russian-made Lancet-3 drones and Iran-made Shahed-136 drones. Despite lacking a substantial naval fleet, Ukraine taunts its enemy with unmanned sea vessels peddled by remote-controlled small kayaks loaded with explosives (450 kg of TNT).

The significance of drones for their operations is demonstrated by both Ukrainians and Russians have organized themselves to sustain their troops, not only by bulk purchasing of civil drones from the market but also developing indigenous production capabilities. Initially faltering at the onset of the Donbass war launched a decade ago, the Ukrainian national industry since then has ramped up. By the end of August, the Ukrainian Minister of Digital Transformation has declared that a copy of the Russian drone Lancet has been developed and will soon be launched under the name Peroun, the Slavic god of thunder and lightning.

Russia’s drone production has been hindered by western sanctions limiting its supply of electronic components. However, according to US intelligence services, Moscow has begun constructing a factory in the Alabuga special economic zone to manufacture Iranian-design kamikaze drones, such as the Shahed-136.

What do we know about Russian missile stocks?

Determining the current status of the Russian army’s missile stocks is extremely difficult, if not impossible. Ukrainian intelligence services regularly release information on the subject, but their estimates are questionable.

D’après Andri Ioussov, représentant de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe possédait 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant le conflit et en avait encore plus de 900 au début de cette année. Ce nombre est augmenté de dizaines de milliers de missiles antiaériens S-300 d’une portée de 120 kilomètres et d’une grande quantité de S-400, une version plus récente avec une portée trois fois plus grande, selon le représentant. Vadym Skibitsky, le deuxième en commandement du GUR, estimait en août à 585 le nombre de missiles avec une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles auraient augmenté à une quantité de près d’une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR estimait cette production à 115 unités.

La Russie aurait également acheté des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à le faire. D’après l’agence Reuters, qui cite de multiples sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (avec une portée de 300 à 700 kilomètres) auraient été livrés depuis janvier, moment où un accord aurait été signé. On ne sait pas combien de missiles nord-coréens la Russie a acquis, mais selon le procureur général, Andriy Kostin, 24 ont été lancés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024. Selon les experts qui ont analysé les restes et les trajectoires, il pourrait s’agir de KN-23 et KN-24 avec une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Qu’en est-il des avions de combat F-16 ?

En août 2023, les États-Unis ont répondu favorablement à une requête de longue date du président ukrainien en approuvant le transfert de chasseurs F-16 vers l’Ukraine. Un potentiel de plus de 300 de ces avions existent dans neuf pays européens, incluant, entre autres, la Belgique, le Danemark, la Grèce, les Pays-Bas, et le Portugal. Cependant, tous les états possédant ces avions ne sont pas prêts à les céder immédiatement.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a mentionné que 42 F-16 ont été promis par les alliés occidentaux à Kiev, bien que cette information n’ait pas été vérifiée. Le Danemark a promis de livrer 19 avions avec les six premiers prévus pour la fin de 2023, huit autres en 2024 et cinq autres en 2025, comme l’a révélé la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas ont également promis de donner des F-16 (ils possèdent 42 unités) sans toutefois préciser le nombre.

De plus, les pilotes ukrainiens doivent recevoir une formation spécifique afin de piloter ces avions de combat américains. Sigilés par onze nations alliées de Kiev, ils ont pris l’engagement de superviser la formation des pilotes ukrainiens. Selon l’OTAN, les soldats ukrainiens seront prêts à utiliser ces avions en situation réelle au début de 2024, tandis que certains experts estiment cet échéancier plus réaliste vers l’été de la même année.

Toujours est-il, quelle est l’ampleur de l’aide militaire que les alliés offrent à Kiev?

Deux années suivant le commencement de l’énorme conflit, l’appui occidental pour Kiev semble fléchir : un déclin a été constaté dans les aides nouvellement accordées sur la période allant d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même tranche de temps de l’année passée, selon le rapport le plus récent de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Cette tendance pourrait perdurer, avec le Sénat américain ayant du mal à approuver des aides et l’Union européenne (UE) ayant eu des obstacles pour la validation de l’aide de 50 milliards datée du 1er février 2024, principalement dû à l’opposition hongroise. Il faut préciser que ces deux lots d’aide ne sont pas encore intégrés dans le dernier bilan de l’Institut Kiel, qui est arrêté en janvier 2024.

Les chiffres de l’institut allemand indiquent une diminution et une centralisation du nombre de donateurs autour d’un groupe de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les nations du nord et de l’est de l’Europe, qui offrent une aide financière significative ainsi que des armes de pointe. En somme, depuis février 2022, les pays soutenant Kiev ont promis au minimum 276 milliards d’euros en assistance militaire, financière et humanitaire.

En termes absolus, les pays les plus aisés se sont révélés les plus prodigues. Les Etats-Unis sont nettement en tête des donateurs, annonçant plus de 75 milliards d’euros d’aide, dont 46,3 milliards pour l’assistance militaire. Les pays de l’Union européenne ont présenté à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides collectives issues des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), totalisant 158,1 milliards d’euros.

Dans le cadre de l’analyse des contributions en fonction du produit intérieur brut (PIB) des nations donatrices, le tableau s’ajuste. Les États-Unis se positionnent à la vingtième place (0,32% de leur PIB), loin derrière des pays proches de l’Ukraine ou d’anciennes nations soviétiques alliées. L’Estonie domine le classement avec 3,55% de son PIB accordé sous forme d’aide, suivie par le Danemark (2,41%) et la Norvège (1,72%). La Lituanie (1,54%) et la Lettonie (1,15%), complètent le top 5. Les trois pays baltes, ayant tous des frontières avec la Russie ou son partenaire la Biélorussie, sont parmi les donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Concernant le pourcentage du PIB, la France se positionne à la vingt-septième place, avec un engagement de 0,07% de son PIB, juste après la Grèce (0,09%). L’aide que Paris accorde est en baisse constante depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France se situait vingtième-quatrième en avril 2023 et treizième en été 2022.

Que savons-nous des tensions à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne ?

Depuis quelque temps, une tension palpable subsiste entre l’Ukraine et la Pologne, centrée principalement sur le transit du grain ukrainien. Au début de l’année 2022, l’Union européenne a tenté d’atténuer ces tensions par le biais de « routes de solidarité », instaurées pour faciliter l’exportation et la vente de produits agricoles ukrainiens vers l’Afrique et le Moyen-Orient sans devoir payer de droits de douane. Malgré cela, selon la Fondation Farm, une institution dédiée à l’analyse des enjeux agricoles mondiaux, environ 50% du grain ukrainien finit sa course ou transite à travers l’UE depuis le début du conflit. Le problème est que ce grain est vendu à un prix nettement inférieur à celui du blé produit au sein de l’UE, en particulier dans les pays d’Europe centrale.

La Pologne, avec la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie ont affirmé que l’importation de ce grain ukrainien perturbe leur marché local et nuit à leurs agriculteurs. Ainsi, en avril 2023, ces pays ont unilatéralement suspendu leurs importations. Bruxelles a approuvé cet embargo, à condition qu’il ne freine pas le transit vers d’autres pays et ne dure pas plus de quatre mois. Toutefois, Varsovie a choisi de ne pas lever cet embargo à la fin de l’été, car elle estimait que la problématique sous-jacente n’avait pas été résolue, malgré l’analyse de Bruxelles indiquant qu’il n’y avait plus de déséquilibre sur les marchés nationaux du grain.

Les protestataires agriculteurs de Pologne ont imposé un blocus à la frontière polono-ukrainienne, empêchant les véhicules ukrainiens d’accéder à leur pays. Ils exigent un « embargo total » sur les biens agricoles et alimentaires provenant d’Ukraine. Ces agriculteurs se plaignent de l’augmentation drastique de leurs coûts de production alors que les silos et les entrepôts sont pleins et les prix dégringolent. Le président ukrainien avait indiqué au début de 2024 que ce blocus frontalier polonais représentait un signe « de décomposition de la solidarité » envers l’Ukraine, et il a sollicité des discussions avec la Pologne. Il a également manifesté que « seul Moscou s’en réjouit », en réprouvant « l’émergence de slogans ouvertement favorables à Poutine ».

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