×
google news

Coalition Wilders Durcit Règles Immigration

Tout juste annoncé, le projet du futur exécutif néerlandais, une union à quatre composantes dirigée par le Parti pour la Liberté (PVV) du populiste Geert Wilders, a suscité une controverse. En particulier, l’intérêt se concentre sur les quatre pages (sur vingt-six au total) qu’il alloue à la politique d’asile, une question centrale pour le dirigeant d’extrême droite qui a réussi à sceller un accord de coalition après 176 jours de négociations.

Condamné en 2021, mais sans pénalité à l’égard de « l’insulte à un groupe social », soit les Marocains des Pays-Bas, M. Wilders est devenu, après sa victoire électorale en novembre 2023, le principal instigateur d’un programme politique qui appelle à la politique d’asile la plus rigoureuse que le pays ait jamais mise en place.

Le plan de la coalition évoque un « état d’urgence » que traverse les Pays-Bas pour justifier des décisions qui la confrontent directement à la Commission européenne et aux pays membres du sud de l’Union qui accueillent le plus grand nombre de demandeurs d’asile. Une fois formé, dans les quatre à cinq semaines à venir, le nouveau gouvernement prévoit de demander à Bruxelles une dérogation (opt-out) qui lui permettrait de ne pas suivre les règles du pacte sur la migration et l’asile, qui a été définitivement adopté en avril par le Parlement européen. Une telle requête nécessiterait une modification du traité de l’Union, qui devrait ensuite être ratifiée par tous les États membres. Un diplomate de Bruxelles a ironiquement commenté, « Bonne chance… »

Les associés néerlandais font remarquer que si une « urgence » se présente, il se pourrait que c’est la nouvelle alliance elle-même qui la provoque. En effet, leur programme envisage de supprimer une loi qui impose la répartition des demandeurs d’asile dans toutes les communes du pays. Cette loi, en place depuis seulement trois mois par le gouvernement sortant (dont le parti libéral VVD, maintenant allié à M. Wilders, est membre), avait pour but de soulager les centres d’accueil.

Limitation du nombre d’étudiants étrangers

En considérant de mettre en suspens pour deux ans l’examen des requêtes d’asile, M. Wilders et ses collègues risquent d’engendrer un autre conflit avec Bruxelles. En effet, les lois européennes exigent l’accès à une demande de protection internationale. La Commission europeénne ne se contentera probablement pas du fait que, même suspendues, les requêtes d’asile pourraient être toujours déposées, comme l’accord de coalition le promet.

Le reste de cet article, soit 39.29%, est réservé aux abonnés.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi

example 484
Actualité

Lobbying et reconversion de Hugues Renson

8 septembre 2024
Le 14 février 2024, une grande surprise se produit au siège administratif de Paris Saint-Germain, situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Les agents de l'OCLCIFF (le bureau central pour la lutte contre…
example 482
Actualité

Algérie : faible intérêt présidentielle

8 septembre 2024
Les réseaux sociaux se sont activement agités en réponse à des images diffusées le samedi 7 septembre à 8h par la chaîne de télévision privée Echourouk. Ces images montraient un…
example 481
Actualité

Accueillir les Palestiniens de Gaza

8 septembre 2024
Dans le courant du mois de juin, j'ai effectué un voyage à Doha, Qatar, où j'ai eu l'occasion de discuter avec des patients palestiniens et leurs familles évacués de Gaza.…
example 477
Actualité

Les jeunes et les époques doudous

7 septembre 2024
Dans la Ville Lumière, à Paris, les soirées Chronologic organisées une fois par mois attirent les foules au club la Machine du Moulin Rouge. Préparez-vous à voyager dans le temps,…