Les incidents ont commencé à se produire devant le Parlement le matin du vendredi 17 mai, avant même l’ouverture de la séance. Des députés du Parti démocrate progressiste (DPP), au pouvoir depuis 2016, qui aspiraient à être les premiers à proposer un amendement à l’ordre du jour en arrivant très tôt, s’étaient heurtés à un barrage fait par des députés du groupe opposé (KMT-TPP, Koumintang et Parti du peuple de Taïwan), qui domine la majorité au Parlement. Ce groupe, pensant introduire une révision des règles parlementaires, avait campé devant les portes. Plusieurs altercations violentes ont eu lieu à l’intérieur de la chambre tout au long de la journée, avec certains députés debout sur les tables, se battant comme sur un ring de catch, ou se poussant mutuellement pour empêcher le président du Parlement, Han Kuo-yu (KMT), d’atteindre son siège.
Ces batailles parlementaires ne sont pas rares à Taïwan – la dernière datant de novembre 2020 – mais elles entrent en contradiction avec les valeurs démocratiques dont le pays est fier, surtout quelques jours avant l’inauguration du nouveau président Lai Ching-te (DPP), prévue lundi, en présence de sept cents invités internationaux. « Nous sommes fiers de notre démocratie vivante. Cependant, ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est une honte. Personne à Taïwan ne veut voir ça », déclare Janice Lee, une fidèle supportrice du DPP.
Depuis les élections de janvier, le Yuan législatif (le Parlement) est sous le contrôle d’une coalition KMT-TPP de l’opposition, tandis que le DPP, le parti de Lai Ching-te, le président élu, est en minorité. En effet, le TPP, qui est le plus petit parti au Parlement, avait fait campagne sur une réforme parlementaire, arguant que sous les règles actuelles, les pouvoirs des députés sont assez restreints, en particulier pour la proposition de lois, le contrôle de l’exécutif et les enquêtes. Malgré la détention de seulement huit sièges sur 113 par le TPP, il a le potentiel de faire basculer la majorité sur les projets portés par l’un des deux grands partis, le DPP et le KMT.
Ko Wen-je, le fondateur du TPP et candidat défait aux élections présidentielles, a déclaré vendredi soir: « Les réformes suggérées dans la proposition de loi sont les mêmes que celles que le DPP recommandait lorsqu’il était dans l’opposition, mais rien n’a changé pendant les huit années où il était au pouvoir. Le TPP continuera de plaider fortement en faveur de ces réformes législatives. J’exhorte le président élu Lai Ching-te à ne pas permettre au DPP de devenir un parti de recul démocratique et à abandonner son attitude arrogante en matière de gouvernance ». Joanna Lei, ancienne députée KMT, a également critiqué le Parlement actuel en disant : « Le Parlement actuel est déficient. Il n’est pas capable d’agir comme un véritable contrepoids à l’exécutif ». La fin de cet article est uniquement accessible aux abonnés.
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