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17 mai 2024 11 h 09 min

« Renforcer lutte homophobie/transphobie en milieu scolaire »

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Plusieurs associations LGBT+ ont appelé le gouvernement, vendredi 17 mai, à renforcer la lutte contre l’homophobie et la transphobie dans les écoles, un an après le décès de Lucas, un adolescent de 13 ans dont le suicide en 2023 a ému toute la nation. Julien Pontes, du groupe Rouge Direct, qui coordonne cet appel lancé à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, a déclaré qu’il était grand temps d’agir. Il dénonce un manque flagrant de ressources, en termes de personnel et de temps alloué, pour combattre l’homophobie et la transphobie dans le système éducatif national.

Une rencontre inter-associative doit avoir lieu à Paris cet après-midi afin de « proposer une nouvelle loi », rencontre à laquelle assisteront une dizaine de députés, y compris Ségolène Amiot (LFI), Sabrina Sebaihi (EELV), Eric Martineau (Modem), Raphaël Gérard (Renaissance) et Fatiha Keloua-Hachi (PS), a indiqué M. Pontes.

Les associations, dont l’InterLBGT, Stop Homophobie, Le Refuge et la Ligue des droits de l’homme, se mobilisent aux côtés de la mère de Lucas. Elle doit rencontrer ce matin la ministre de l’Education, Nicole Belloubet. Lucas s’était suicidé le 7 janvier 2023 à Golbey (Vosges) en raison du harcèlement dont il était victime à l’école, notamment des moqueries et des insultes homophobes rapportées par ses proches après son décès.

D’après les données du Ministère de l’Intérieur, 8% des 2 870 infractions anti-LGBT+ recensées en 2023 ont eu lieu dans des institutions éducatives. En parallèle, SOS Homophobie a rapporté 94 incidents de LGBTphobie signalés dans des écoles en 2023, avec des actes allant des injures au harcèlement.

Des associations revendiquent des formations obligatoires et continues pour le personnel éducatif concernant les questions de LGBTphobie. Elles préconisent aussi une application effective de l’éducation à la sexualité et à l’affectivité, un sujet intégré à la loi depuis 2001 mais rarement mis en pratique. Enfin, elles réclament une augmentation des fonds alloués pour combattre le harcèlement scolaire de manière générale.

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