Mercredi 15 mai, des autorités ont pris des mesures pour suspendre une occupation effectuée par des militants pro-palestiniens dans les locaux de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) selon des sources harmonieuses. Le mouvement s’était déclenché le lundi.
En fin de journée, les policiers ont procédé à l’évacuation d’environ une quarantaine de personnes, d’après la Préfecture de police de Paris. L’intervention, qui n’a pausé aucun incident, a duré moins de deux heures.
La direction de l’école a noté dans une communication interne consultée par l’Agence France-Presse (AFP) que les détails de la réouverture du bâtiment concerné de l’EHESS à Condorcet seront annoncés « dans les prochains jours » aux étudiants et au personnel. Le bâtiment restera fermé jeudi.
Victor Deroin, représentant du personnel du syndicat Sud-Recherche à cette école souvent à l’avant-garde des mobilisations, a déclaré à l’AFP qu’une quarantaine de policiers et de gendarmes avaient pénétré dans le local pour déloger une trentaine d’étudiants qui étaient présents depuis le lundi.
Une étudiante engagée dans la protestation a qualifié l’évacuation d' »injuste ». « L’occupation a été pacifique dès le départ, nous voulions simplement que la direction se positionne sur un cessez-le-feu à Gaza », a-t-elle déclaré à l’AFP, anonymement. « Pendant trois jours, nous avons organisé des débats, à la fois dans le hall et à l’intérieur du bâtiment, tout s’est très bien passé, paisiblement, » a-t-elle précisé.
Dans le contexte de la mobilisation qui se produit sur les campus américains, de nombreuses initiatives ont été mises en œuvre en France ces dernières semaines, principalement centrées autour des établissements de Sciences Po. Ces initiatives ont attisé la discussion politique en pleine élection européenne et ont conduit, à plusieurs reprises, à l’intervention des autorités, en particulier à Sciences Po Paris et à la Sorbonne.