SOS Homophobie a souligné dans son rapport annuel la prévalence inquiétante de la haine envers les personnes LGBTI dans divers domaines, y compris la famille, le lieu de travail et les médias sociaux. Présenté le 15 mai, le rapport a détaillé 2 377 cas de discrimination envers les LGBTI en France en 2023, une augmentation par rapport à l’année précédente. Ces chiffres sont basés sur les 2 085 témoignages recueillis par l’association via diverses plateformes, dont une ligne d’écoute, un chat et un formulaire en ligne.
A l’occasion de son 30e anniversaire, l’association a exprimé son inquiétude face à une dégradation de l’environnement pour les personnes LGBTI et une augmentation du discours de haine. La présidente de SOS Homophobie, Julia Torlet, dit que malgré certaines améliorations, notamment sur le plan législatif, il y a une tendance inquiétante vers des positions plus conservatrices. Elle craint que « des feux de haine, parfois masqués par des arguments intellectuels, ne soient prêts à s’enflammer ».
Il faut cependant noter que l’association, qui publie ce rapport chaque année, ne prétend pas recenser tous les actes contre les personnes LGBTI. En parcourant les 178 pages du document, on peut cependant se faire une idée de la violence endurée par les personnes qui ont contacté l’association. Le rapport illustre aussi la diversité des discriminations et souligne l’existence de ce qu’ils appellent un « harcèlement ciblé ».
L’histoire raconte Karl et Marco, qui ont été attaqués en public par un groupe de jeunes portant une matraque, et leur voiture a été vandalisée lorsqu’ils ont cherché abri en elle. Malgré l’arrestation des auteurs de l’acte, l’homophobie n’a pas été reconnue comme motif de l’attaque lors du procès. Un autre exemple est Joséphine, 16 ans, qui est soumise à des mesures disciplinaires sévères, comme l’interdiction de sortir, la privation de téléphone et de carte bancaire, après que ses parents ont appris son orientation sexuelle. Il y a aussi l’histoire d’Adam, qui a été la cible de harcèlement en ligne après avoir partagé une vidéo de lui et son partenaire, qui a été retransmise et moquée, notamment par un membre du Rassemblement national.
SOS Homophobie, lors de ses trente années d’existence, a constaté une augmentation des discours haineux en ligne. Alors qu’auparavant, internet pouvait être perçu comme un espace sûr pour les personnes LGBTI, il est maintenant utilisé pour diffuser des messages LGBTIphobes et est devenu une extension du harcèlement et des discriminations vécues dans le monde réel », lit-on. En 2023, la haine en ligne est le contexte le plus fréquemment rapporté parmi les LGBTIphobies signalées à l’association. Cette dernière dénonce le « harcèlement ciblé » visant les jeunes LGBTI. Le manque de modération dans de nombreux espaces numériques (le réseau social X est cité comme exemple) alimente un « conspirationnisme réactionnaire », ayant parfois de graves conséquences.
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