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Loi Géorgienne éloigne pays de l’UE

La législation récemment approuvée en Géorgie, visant à contrôler l' »influence étrangère », a été critiquée par l’OTAN. Selon l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, cette mesure n’est pas favorable et écarte la Géorgie de son intégration potentielle à l’UE et à l’OTAN. Farah Dakhlallah, la porte-parole de l’OTAN, a fait part de ses préoccupations sur la plateforme sociale X le mercredi 15 mai, encourageant fortement la Géorgie à revoir sa position et à respecter le droit à manifester pacifiquement.

Pendant ce temps, Salomé Zourabichvili, la présidente pro-européenne de la Géorgie, qui est en conflit avec le gouvernement, pourrait opposer son veto à ce décret. Néanmoins, le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, est confiant de pouvoir surpasser ce veto.

La Géorgie aspire à rejoindre l’UE et l’OTAN, un souhait inscrit dans sa constitution. Lors du sommet de l’OTAN à Bucarest en 2008, les dirigeants des pays membres ont accepté que la Géorgie puisse devenir membre. Toutefois, le pays n’a pas encore obtenu le statut officiel de candidat. Le pays est également candidat officiel pour rejoindre l’UE depuis décembre 2023.

Enfin, la Maison Blanche s’est exprimée sur ce sujet, indiquant qu’elle était « profondément préoccupée » et a prévenu que les États-Unis pourraient « revoir » leur relation avec le pays du Caucase.

Josep Borrell, le responsable de la politique extérieure de l’Europe, et la Commission européenne ont demandé à la Géorgie ce mercredi de « renoncer » à une loi récemment adoptée. Selon un communiqué conjoint avec la Commission européenne, M. Borrell a souligné que cette nouvelle loi a un effet négatif sur l’avancement de la Géorgie vers l’UE.

De son côté, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé ses « profonds regrets » pour l’adoption en Géorgie d’une loi concernant l' »ingérence étrangère ». Dans une déclaration, il a précisé que les décideurs politiques et législateurs ont décidé d’ignorer les multiples avertissements émanant des défenseurs des droits humains et des organismes civils. La liberté d’expression et d’association en Géorgie risque désormais d’être sévèrement affectée, souligne M. Türk.

M. Türk a renforcé que la capacité des organisations à chercher, gagner et utiliser des ressources est fondamentale à leur existence. Cette nouvelle loi, étant très ambiguë, peut conduire à la stigmatisation des organisations et créer un environnement de suspicion, de peur et d’antagonisme à leur encontre.

« Tout effort visant à supprimer des opinions variées sur des problématiques d’intérêt général ne fera que complexifier la réponse efficace du gouvernement aux nombreux défis que le pays doit affronter à travers des politiques et des mesures législatives éclairées », insiste le haut fonctionnaire de l’ONU.

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