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14 mai 2024 11 h 09 min

Entreprise chinoise reprend extraction uranium Niger

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Somina, une société minière principalement détenue par des intérêts chinois, prévoit de reprendre l’exploitation de l’uranium dans le nord du Niger, une activité qu’elle a interrompue il y a une décennie en raison de sa non-rentabilité. Cette information a été révélée par la chaîne Télé Sahel, en se référant à la hausse récente des prix mondiaux de l’uranium. Somina a été créée en 2007 et a commencé à extraire de l’uranium en 2011 à Azelik, qui est situé à environ 200 km au sud-ouest de la ville minière d’Arlit. La société avait cessé ses activités en 2014 suite à une baisse des prix mondiaux de l’uranium concentré, connu sous le nom de yellow cake. Un accord pour la reprise des activités de Somina a été signé en juin 2023 entre le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC). Le prix de l’uranium a augmenté depuis le début de l’année, fluctuant entre 90 et 100 dollars, soit cinq fois plus qu’en 2016 où il avait atteint son niveau le plus bas. Cette hausse est attribuable à une augmentation de la demande en énergie nucléaire ainsi qu’aux tensions géopolitiques internationales. Le ministre des mines récemment nommé, le colonel Ousmane Abarchi, a visité les installations d’Azelik et a discuté avec les responsables chinois pour s’assurer que toutes les protections nécessaires contre les risques de contamination radioactive sont en place.

Bien qu’étant le quatrième plus grand producteur d’uranium mondial, le Niger figure parmi les pays les plus défavorisés au monde. Depuis sa prise de pouvoir en juillet 2023, le gouvernement militaire a placé l’indépendance, surtout dans l’exploitation des ressources naturelles, au sommet de ses priorités. En 2022, Global Atomic Corporation, une entreprise canadienne, a démarré l’extraction de l’uranium à Dasa, situé à 105 km au sud d’Arlit. Ce projet nécessite un investissement de 121 milliards de francs CFA (184,4 millions d’euros), selon le ministère nigérien des mines.
En début mai, des sites miniers d’or dans la région d’Agadez, exploités par une firme chinoise, ont dû fermer temporairement suite à la mort de plusieurs dizaines d’animaux, lesquels avaient consommé de l’eau rejetée par les puits de mines, d’après les autorités et résidents.