Située à l’ouest de Paris, La Celle-Saint-Cloud est une banlieue verdoyante, tranquille et haut de gamme, en périphérie de Bougival (Yvelines), et à seulement trente-cinq minutes de la gare Saint-Lazare. Vous y trouverez des maisons soigneusement alignées avec des jardins fleuris. Cependant, derrière les haies impeccablement entretenues, une activité inattendue de construction immobilière perturbe la sérénité de ce quartier résidentiel. De nombreux permis de construire sont affichés sur les portes et de nouveaux bâtiments se développent dans les jardins. Damien Hereng, le président de la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles, constate que dans cette ville chic et raffinée, la densification douce a été bien reçue par la communauté, tant qu’elle est effectuée de manière appropriée.
Au fil des années, La Celle-Saint-Cloud a encouragé le Bimby, ou « Build in my Back Yard » (Construire dans mon jardin), une approche qui consiste à diviser son terrain et à vendre une partie pour la construction d’un nouveau logement. Cette densification « douce » et horizontale contraste avec la construction verticale d’immeubles de grande hauteur.
Les propriétaires ne vivent pas les uns sur les autres, mais plutôt côte à côte, et la vente d’une partie de leurs terrains à des prix très élevés les incitent à accepter quelques ajustements. Bien que les divisions de parcelles existent depuis longtemps, l’augmentation démesurée des prix fonciers au cours des quinze dernières années a rendu ces opportunités beaucoup plus attractives. « Lorsque ce que vous ne faisiez pas pour 50 000 euros vaut maintenant 250 000 euros, votre perspective change », explique M. Hereng.
Le premier ministre français, Gabriel Attal, a révélé en février qu’il soutenait la revitalisation et la densification douce des pavillons comme une stratégie pour augmenter le nombre de logements. Les entrepreneurs ont réagi à cette nouvelle en affirmant que la stratégie est déjà courante dans de nombreuses villes au pays. Hexaôm, la principale entreprise française dans la construction de maisons individuelles, utilise la division de parcelles pour 60% de ses projets.
Une des villes qui a adopté cette approche avant beaucoup d’autres est La Celle-Saint-Cloud. Les règles d’urbanisme de la ville ont permis une grande flexibilité à ceux qui cherchent à diviser leurs biens fonciers. Selon Damien Hereng, cela indique aux entrepreneurs que construire sur un petit terrain n’est pas nécessairement problématique. Cependant, la commune voisine de Louveciennes a pris une décision différente en instituant des règles locales qui définissent des distances minimales à maintenir, ce qui peut être un élément restrictif.
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