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« Concernant l’Eurovision, le drapeau européen provoque des tensions »

L’Eurovision a été récemment au centre de controverses notable. Une suite d’événements ont attiré l’attention, allant des protestations en Suède contre la participation d’Eden Golan, une concurrente israélienne, au retrait de Joost Klein, un candidat néerlandais, à la suite d’un soi-disant « incident » avec une opératrice de caméra. Cependant, un événement en particulier a déclenché des vagues : l’interdiction du drapeau européen lors du spectacle. Cette décision n’a pas été bien accueillie à Bruxelles où Margaritis Schinas, vice-président de la Commission en charge de la promotion du mode de vie européen, l’a critiqué.

Pour Schinas, l’Eurovision est avant tout une célébration de l’esprit européen, de la diversité et du talent de l’Europe, le drapeau de l’Union européenne en est symbolique. Il a exprimé sur le réseaux social X qu’il ne devrait y avoir aucun obstacle à célébrer ce qui unit tous les Européens, avec les élections européennes approchant en moins d’un mois.

Il a été alerté de l’interdiction par des utilisateurs de l’internet, en particulier par Dorin Frasineanu, un moldave qui avait déjà travaillé comme directeur adjoint dans le cabinet du premier ministre moldave. Il était présent à Malmö pour l’événement. Frasineanu a annoncé sur X que l’entrée à l’Eurovision lui avait été refusée avec le drapeau de l’UE, avec comme raison que c’était « politique » et donc « interdit ». Il s’est alors demandé comment l’Union européenne de radiodiffusion (UER) pouvait interdire le drapeau de l’UE lors d’un tel événement européen majeur.

Le lundi, à Bruxelles, la Commission était toujours en état de choc. Le drapeau bleu orné de douze étoiles dorées n’est pas uniquement le symbole de l’UE, et à ce titre, il est visible dans une multitude d’espaces publics des 27 pays membres. C’est aussi le drapeau du Conseil de l’Europe et de ses 46 membres, qui sont tous représentés à l’Eurovision, à part Israël, qui n’est qu’un observateur au sein de l’assemblée parlementaire de cette institution.
« Nous sommes obligés de protéger nos valeurs »
D’après l’UER, la politique concernant les drapeaux est renégociée chaque année et pour la version 2024, la décision était de n’autoriser que les drapeaux des pays participants et le drapeau arc-en-ciel, considéré comme le symbole des LGBT. Implicitement, l’UER voulait surtout empêcher l’apparition de drapeaux palestiniens. « Il n’a jamais été question de proscrire spécifiquement le drapeau européen », explique l’UER au Monde. Toutefois, à cause de l’escalade des tensions géopolitiques, cette politique de contrôle des drapeaux a été renforcée. »
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