Les cités-jardins sont une conception urbaine qui combine les bénéfices de la vie urbaine et rurale. Elles ont vu le jour en Angleterre au 19ème siècle, et ont ensuite influencé les logements sociaux en France durant l’ère interguerres.
Au sein de Stains, l’esprit rural se fait ressentir au milieu de la ville. Pour participer à la Fête de la biodiversité organisée le premier juin par la municipalité de Stains, il suffit de se faufiler entre le numéro 48 et le numéro 50 de la rue Raoul-Duchêne. En pénétrant à l’arrière des bâtiments, on se retrouve face à un vaste paysage de verdure. Ce paysage est représentatif des 1640 logements collectifs et des 472 maisons individuelles construites entre 1922 et 1933.
On peut, dans ce complexe résidentiel, retrouver sept « coeurs d’îlot », des espaces verts s’entrelaçant avec les jardins ouvriers, les plates-bandes et les nombreux arbres. Cette combinaison crée une ambiance champêtre en pleine ville. Le plan initial prévoyait : tout logement devrait avoir un accès immédiat à l’air, la lumière et la nature pour des raisons liées à l’alimentation et l’hygiène, selon Noémie Maurin-Gaisne, coordinatrice de l’Association régionale des cités-jardins d’Ile-de-France. De plus, les voies de circulation ont été conçues de manière à favoriser le bien-être des résidents. Des avenues larges et rectilignes partent de la place principale, mais, de chaque côté, certaines rues deviennent sinueuses pour briser la monotonie et imiter le tracé d’un village.
Du côté de Trappes, c’est une tout autre histoire, largement marquée par les cheminots.
Les maisons de cheminots à Trappes (Yvelines) ont résisté à l’épreuve du temps ! Ces structures à toit plat, revêtues de blanc et présentant un style résolument contemporain, témoignent de la vision moderne des architectes, les Gutton, père et fils, pour cette cité-jardin baptisée Les Dents de scie. Créées en 1931, ces maisons ont été conçues pour accueillir les employés venus de différentes régions de France – de la Bretagne, de la Normandie, de la Vendée, de la Sarthe et de la Charente – qui travaillaient au centre ferroviaire de Trappes, l’un des plus importants de France à l’époque. « Le bruit des locomotives à vapeur rythmait la vie du quartier. On pouvait les entendre d’où que l’on soit », se souvient Anissa Lamri, chargée des archives de la ville.
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