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« Greta Gerwig: De Muse à Cinéaste Émancipée »

Greta Gerwig, une actrice et réalisatrice américaine de renom, se prépare à occuper la présidence du jury du Festival de Cannes 2024. À 40 ans, elle s’est distinguée dans le domaine du cinéma avec trois films à son actif, plusieurs rôles notables en tant qu’actrice et une dizaine de scripts sous sa plume. Gerwig a fait sa première apparition dans Le Monde le 23 novembre 2009, à un moment où elle n’était pas encore célèbre, illustrée par une photo correspondant à son rôle secondaire dans le téléfilm français « Une aventure new-yorkaise », procédée par Olivier Lécot, en compagnie de Jonathan Zaccaï et Fanny Valette.

Dans sa revue du Festival de Berlin l’année suivante, le critique de cinéma Thomas Sotinel a loué sa performance dans « Greenberg », une comédie de Noah Baumbach décrite comme « douce mais jamais amère ». Gerwig, qui a été comparée à Kate Winslet pour sa performance, avait un rôle principal dans ce film, et son interprétation a été qualifiée de « surprenante et juvénile ». Sotinel a également noté le « curriculum vitae impressionnant » de Gerwig à 26 ans et a désigné son nouveau rôle de « muse du mumblecore », une tendance du cinéma indépendant américain caractérisée par l’abondance d’improvisation des acteurs.

Au début des années 2010, Greta Gerwig, grâce à ses choix de rôles exigeants, se propulse comme une icône du cinéma indépendant américain. Isabelle Regnier, le 3 juillet 2013, saluait l’actrice en mettant en avant sa capacité à capturer l’esprit de son temps, à imposer une nouvelle façon de percevoir le monde, tout en dégageant un charme singulier. C’était lors de la sortie de Frances Ha, un film de Noah Baumbach, auquel elle a également participé en tant que co-scénariste.

Dans ce film, on peut trouver une représentation d’une jeunesse qui peut s’identifier à l’incertitude de l’héroïne, une danseuse évoluant entre New York et Paris. Un article écrit par Thomas Sotinel le même jour mettait l’accent sur la collaboration professionnelle entre Gerwig et Baumbach. Il souligne que, contrairement au personnage d’Annie Hall, Frances Ha n’est pas une idéalisation de la femme aimée par l’artiste, mais un personnage né d’un effort conjoint qui a débuté avec l’écriture du scénario.

Le film, qui rappelle les premiers succès de la Nouvelle Vague en France à la fin des années 1950, démontre qu’il est possible de contourner les limites de l’industrie cinématographique en créant des œuvres originales. Au cours de cette période, Gerwig exprimait son désir d’explorer d’autres aspects du cinéma en passant derrière la caméra.

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