Un document américain a exprimé des réserves sur l’utilisation par Israël des armes fournies par les États-Unis dans la bande de Gaza, cependant, cela n’a pas entraîné la cessation de leur fourniture. La raison en est l’absence de preuves indiquant une violation du droit international humanitaire par l’armée israélienne, d’après un attendu rapport du département d’État, révélé vendredi.
«L’évaluation des incidents individuels ou les conclusions à en tirer sont compliquées par la nature même du conflit à Gaza», affirme le document présenté au Congrès. «Cependant, étant donné la dépendance considérable d’Israël envers le matériel de défense américain, il est logique de penser que ces équipements ont été utilisés par les forces de sécurité israéliennes de manière incompatible avec ses responsabilités en vertu du droit international humanitaire depuis le 7 octobre », continue le rapport.
Malgré des « préoccupations graves », les nations bénéficiant de l’aide militaire américaine ont donné des « assurances suffisamment crédibles pour permettre la continuité des livraisons » d’armes, conclut le rapport, dont la publication a été retardée pendant plusieurs jours à cause de discussions au sein du département d’État.
Cela se produit juste après que le président Joe Biden a publiquement menacé d’arrêter les livraisons de certaines armes, si Israël déclenchait une attaque majeure dans la ville densément peuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza – une action à laquelle il est opposé.
En février dernier, le président américain a confié la tâche au Département d’État de passer en revue le respect de la loi américaine par des pays engagés dans un conflit actif et bénéficiant de l’aide militaire américaine, y compris Israël. Outre Israël, le document passe également en revue six autres pays bénéficiaires de cette aide militaire, à savoir la Colombie, l’Iraq, le Kenya, le Nigeria, la Somalie et l’Ukraine.
Malgré cet examen, la décision des États-Unis de suspendre la livraison d’une cargaison d’armes et de bombes à Israël la semaine dernière n’a pas été remise en question, de peur qu’elles soient utilisées dans l’offensive à Rafah.
Le rapport comporte également une section sur l’assistance humanitaire à Gaza, qui est au bord de la famine après sept mois de guerre. Le document estime que les actions ou l’inaction d’Israël ont contribué à la crise humanitaire en cours. Cependant, il n’a pas conclu que les autorités israéliennes aient délibérément « bloqué ou limité » l’acheminement et le transport de cette aide.
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