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12 mai 2024 18 h 06 min

« Anne Plantagenet: Écrire sur et pour autrui »

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Texte original: / »Malgré ce que Wikipédia peut affirmer, Anne Plantagenet ne s’identifie pas sous un « pseudonyme ». Ce nom de famille royal rappelant la lignée des comtes d’Anjou est d’origine de son côté paternel, descendants de pieds noirs espagnols, dont elle raconte l’histoire dans Trois jours à Oran (Stock, 2014). Sa branche maternelle est d’origine italienne. Son grand-père, futur maçon, est arrivé sur le sol français à 12 ans en 1922. Light est à noter que cette effervescente écrivaine, née en 1972, qui compte à son actif une dizaine de livres et est une reconnue traductrice de l’espagnol, ne possède aucune trace de sang bleu.
« Mon nom masque beaucoup d’aspects », confie-t-elle au « Monde des livres » lors d’un rencontre dans un café du quartier Montparnasse, à Paris, où elle vit désormais. « Mes racines, mon parcours, mon intérêt pour les enjeux sociaux, et ma sensibilité envers les situations d’injustice ». Elle concède, cependant, que ces éléments « n’étaient sans doute pas très apparents dans les romans ou les biographies publiées auparavant ». Elle confie que son ouvrage sur l’histoire tragique de Letizia Storti, une employée de l’entreprise Upsa qu’elle a rencontrée lors du tournage du film de Stéphane Brizé, En guerre (2018), est son texte qui est à la fois le plus « orienté vers autrui et en même temps profondément ancré en [elle] ». »

Dans la manière dont la discussion hésite à explorer des aspects plus intimes, en favorisant plutôt l’image de Letizia, il est évident que la rédaction de « Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans » exigeait une profonde introspection éthique et esthétique sur le rôle que l’auteure peut jouer dans le récit. Sans aucun doute, pour prévenir que le destin de cette femme, remplie de « joie de vivre » et de « combativité » pendant le tournage d' »En guerre », qui essaye néanmoins de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail en 2021 avant de disparaître à Marseille où elle était en convalescence, ne soit considéré comme une excuse pour un auto-mise en scène.

Selon l’auteure, le désir de rédiger ce manuscrit a émergé lorsqu’elle a découvert que « elle » n’était plus. Elle était perplexe, ne sachant pas si « elle » était décédée ou simplement perdue. Quoi qu’il en soit, la situation était effrayante et déconcertante. Anne Plantagenet a passé de nombreux mois à réfléchir sur Letizia. Elle avait le désir de dépeindre le récit d’une fille d’immigrés italiens qui s’était battue toute sa vie pour se faire une place. Letizia se démarquait même sur le plateau du film, faisant tout ce qu’elle pouvait pour attirer l’attention sur elle. Dans son lieu de travail, elle était une déléguée syndicale de Force Ouvrière qui n’hésitait pas à défendre ses droits et ceux de ses collègues, tout comme on peut le voir dans le film de Stéphane Brizé. Et puis, sans laisser de trace, elle a disparu. L’auteure explique également qu’elle souhaitait comprendre ce qui s’était passé et donner une voix et une visibilité à Letizia. Elle voulait qu’elle ne retombe pas dans l’anonymat qui lui avait été imposé par les articles de presse mentionnant la disparition d' »une femme ». Il était nécessaire de révéler son identité et son visage. Pour lire la suite de cet article, un abonnement est requis. 67,11% de l’article est encore à lire.