L’existence d’une solution à deux États pour le conflit Israël-Palestine, ainsi que les conditions nécessaires à sa mise en œuvre, demeure une question ouverte. Cependant, on peut se rassurer en notant la présence substantielle de groupes citoyens en Israël et en Palestine qui militent activement pour des solutions pacifiques et démocratiques. Malgré leur statut minoritaire, leur résistance incessante reste un signe d’espoir. Cependant, sans un soutien extérieur vigoureux, leurs efforts risquent de rester vains.
Pour sortir de cette situation bloquée, l’Union européenne et les États-Unis, qui constituent près de 70 % du marché d’exportation d’Israël, doivent aligner leur actions sur leurs paroles. Si ces gouvernements occidentaux soutiennent réellement une solution à deux États, alors ils doivent appliquer des sanctions à Israël dont le gouvernement bloque toute possibilité de paix en poursuivant la colonisation et la répression, tout en refusant de reconnaître l’État palestinien.
En termes pratiques, l’aide militaire devrait être interrompue, et en particulier, les États-Unis et l’Europe devraient frapper au porte-monnaie Netanyahou et ses associés. Cela pourrait être réalisé en introduisant des sanctions commerciales et financières progressives mais dissuasives. Le boycott universitaire discuté dans les universités serait probablement insuffisant et pourrait même être contre-productif, puisqu’il pourrait affaiblir et isoler les opposants de la droite israélienne qui sont souvent basés sur les campus universitaires. Simultanément, l’Europe et les États-Unis devraient instaurer des sanctions sévères contre le Hamas et ses soutiens internationaux, tout en renforçant significativement les organisations palestiniennes démocratiques et représentatives.
Des défis immenses nous attendent.
L’implication externe majeure, supposée idéalement unir les nations occidentales et un groupement de nations sudistes, s’avère nécessaire à l’extrême. Car sans la présence d’une confédération forte – semblable, pour les nations européennes à ce qu’est l’Union européenne, une sorte d’alliance entre Israël et la Palestine – aucune résolution bicéphale ne pourra germer. Cette confédération engloberait les deux Etats et garantirait quelques droits essentiels. Les deux populations et leurs territoires sont intrinsèquement entrelacés, du fait de l’étendue massive de la colonisation juive en Cisjordanie, de la forte présence des travailleurs palestiniens en Israël qui entretiennent des liens de parenté avec les Arabes israéliens, et des territoires palestiniens non-contigus.
Il y a encore 56,78% du texte à déchiffrer. La lecture se poursuit pour les abonnés seulement.