Le jeudi 9 mai, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré qu’Israël se battrait seul, si nécessaire, à la suite des menaces américaines de suspendre l’approvisionnement en armes de leur allié historique, selon un communiqué de son bureau.
De son côté, Antony Blinken a réitéré la position de Washington contre tout déplacement forcé de Palestiniens à Gaza lors d’un appel téléphonique avec son homologue égyptien, surtout dans le contexte d’une possible grande offensive militaire d’Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
L’Egypte a également invité le Hamas et Israël à faire preuve de flexibilité pour parvenir à un cessez-le-feu rapide à Gaza, associé à la libération d’otages, conformément à une annonce de son ministère des affaires étrangères.
En parallèle, le fonctionnement de l’aide à Gaza est complètement paralysé, a averti un haut fonctionnaire de l’ONU. La fermeture des points de passage clés vers la bande de Gaza par Israël a interrompu les principales voies d’acheminement de l’aide, notamment le carburant, rendant les opérations humanitaires presque impossibles.
L’UNRWA a fermé son siège à Jérusalem-Est suite à une tentative d’incendie. La déclaration a été faite jeudi soir sur X, déclarant la fermeture du siège « jusqu’à ce que la sécurité soit garantie ». On reproche à des Israéliens d’avoir incendié deux fois les alentours du siège de l’UNRWA dans Jérusalem-Est occupée pendant que des employés de l’UNRWA et d’autres agences de l’ONU se trouvaient à l’intérieur, selon Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’UNRWA.
Israël a révélé que trois de ses soldats ont été blessés dans un « tunnel miné » à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a procédé à des incursions depuis mardi.
En réponse à la mort de ses combattants, le Hezbollah a bombardé le nord d’Israël. Quatre militants du Hezbollah ont été tués lors d’une attaque israélienne sur un véhicule à Bafliyeh, près de la frontière israélienne, selon une source de sécurité.
Dans une mise à jour en direct concernant le conflit Israël-Hamas, Paris appelle Israël à arrêter « sans retard » son opération militaire à Rafah. « Une telle opération risque de causer une situation désastreuse pour les civils de Gaza », a mentionné un communiqué de la diplomatie française. L’armée israélienne a bloqué la voie entre Rafah, au sud de Gaza, et l’Egypte, en commençant son « opération de précision antiterroriste » dans certaines zones de l’est de Rafah.
La situation est celle-ci le vendredi 10 mai à 20h30.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a voté en grande majorité vendredi en soutien à la demande d’adhésion de la Palestine, au grand désarrois des États-Unis qui ont exercé leur droit de veto au Conseil de sécurité. Cette décision a suscité une vive réaction de la part d’Israël, qui a critique l’ONU pour avoir accordé des droits d’état à une entité largement sous le contrôle de terroristes, selon les mots de l’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan. De son côté, le ministre israélien des affaires étrangères, Israel Katz, a rejeté le vote en le qualifiant de récompense pour les meurtriers et les violeurs du Hamas.
Cependant, le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a accueilli le vote avec enthousiasme, déclarant que la Palestine satisfait toutes les conditions prévues par la Chartre des Nations Unies et est donc prête à devenir un membre de plein droit de l’organisation.
En outre, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a mis en garde contre une possible catastrophe humanitaire de grande ampleur en raison d’une attaque terrestre envisagée par l’armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Cette déclaration suit l’échec des négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas au Caire.
L’armée israélienne a interrompu le transit entre Rafah, situé au sud de la bande de Gaza, et l’Egypte, en particulier dans certaines régions est de Rafah. Il s’agit d’une des principales voies d’accès pour l’approvisionnement des aides humanitaires en territoire palestinien. En dépit de la réouverture mercredi de la voie voisine de Rafah à Kerem Shalom, qui avait été fermée par Israël pendant trois jours suite à des lancements de roquettes revendiqués par le Hamas, le transport de l’aide demeure très entravé.
Des correspondants de l’Agence France-Presse (AFP) ont rapporté vendredi matin des tirs d’artillerie sur Rafah, où réside près de 1,4 million de Palestiniens. L’armée israélienne déclare maintenir son « opération de lutte contre le terrorisme » dans certaines zones est de la ville.
Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, a déclaré jeudi, suit à des menaces américaines de suspendre les fournitures d’armes à son allié de longue date, qu’Israël se battrait « seul » si nécessaire.
La guerre qui oppose Israël au Hamas a causé la mort de 34 943 personnes dans la bande de Gaza, principalement des civils, selon un bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. En Israël, approximativement 1 170 personnes ont perdu la vie – principalement des civils également – suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, d’après un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. L’armée israélienne rapporte que 619 de ses soldats ont perdu la vie depuis le début du conflit, dont 271 lors de la campagne militaire à Gaza.
La France appelle Israël à mettre fin « immédiatement » à son opération militaire à Rafah.
Le ministère français des affaires étrangères a exprimé sa préoccupation suite à l’opération militaire initiée par l’armée israélienne à Rafah le 7 mai, dans une déclaration publiée sur la plate-forme X dans la nuit de vendredi à samedi. Selon la déclaration, cette action militaire risque d’exacerber une situation déjà délicate pour les citoyens civils de Gaza, qui ont dû déplacer à plusieurs reprises. Le ministère a exhorté Israël à mettre un terme à cette action sans tarder et à remettre les négociations sur la table, le seul moyen de libérer immédiatement les otages et d’instaurer un cessez-le-feu durable.
Par ailleurs, la France insiste sur la nécessité pour Israël d’ouvrir immédiatement le point de passage de Rafah vers l’Egypte, aussi important pour l’acheminement de l’aide humanitaire pour la population civile que pour donner la possibilité aux personnes les plus vulnérables de quitter Gaza.
Par ailleurs, un rapport américain a critiqué l’utilisation d’armes américaines par Israël à Gaza, tout en continuant à leur fournir ces armes, en l’absence d’une conclusion ferme que l’armée israélienne enfreint le droit humanitaire international, comme le mentionne un rapport très attendu du département d’état américain publié vendredi.
Le rapport transmis au Congrès souligne la difficulté d’évaluer et d’analyser des incidents individuels découlant du conflit à Gaza. Cependant, il précise qu’en raison de la dépendance notable d’Israël envers les équipements de défense fabriqués aux États-Unis, il est plausible que ces équipements soient utilisés par les forces de sécurité israéliennes en violation des lois internationales humanitaires depuis le 7 octobre.
Le rapport fait également référence à des « préoccupations sérieuses », mais stipule que les nations bénéficiant d’aide militaire américaine ont assuré des garanties suffisament solides pour continuer l’approvisionnement d’armes. La publication de ces résultats a été reportée pendant plusieurs jours en raison de discussions internes au sein du département d’État.
Peu de temps avant, le président Joe Biden avait publiquement envisagé de mettre fin aux livraisons spécifiques d’armes si Israël lançait une offensive majeure à Rafah, ville densément peuplée située au sud de la bande de Gaza, une décision qu’il désapprouve.
Le département d’État a été mandaté par le président américain lui-même en février dernier pour vérifier si les pays engagés dans un conflit et bénéficiant de l’aide militaire américaine – y compris Israël – respectaient les lois américaines. Outre Israël, le rapport mentionne six autres pays bénéficiaires: la Colombie, l’Irak, le Kenya, le Nigeria, la Somalie et l’Ukraine.
Toutefois, cette évaluation ne remet pas en question la décision des États-Unis de bloquer l’envoi d’une cargaison d’armes et de bombes à Israël la semaine dernière par peur qu’ils ne soient utilisés lors de l’offensive à Rafah.
Le deuxième aspect du rapport concerne l’aide humanitaire destinée à Gaza, qui fait face à une grave famine après sept mois de conflit. Le rapport note qu’aux yeux des États-Unis, Israël, par ses actions ou son inaction, a joué un rôle dans la catastrophe humanitaire en cours. Cependant, ils ne concluent pas que les autorités israéliennes ont délibérément limité ou interdit l’envoi et le transport de cette aide.
En outre, l’armée israélienne rapporte qu’une femme a été blessée lors de deux attaques de roquettes. Vendredi, une femme a été blessée à Beersheba, une grande ville du sud d’Israël, après que deux séries de roquettes aient été lancées depuis Gaza par le Hamas, selon l’armée israélienne. L’armée a déclaré à l’Agence France-Presse que neuf roquettes provenant de la région de Rafah, au sud de Gaza, et cinq autres, plus tard, du centre du territoire palestinien assiégé, avaient été lancées vers Beersheba, à environ 40 kilomètres de la ligne de démarcation entre Israël et Gaza.
L’armée a précisé qu’aucune des « roquettes tirées en direction de Beersheba aujourd’hui (…) n’a été interceptée ». Les neuf premières roquettes « sont tombées dans des zones désertes du district de Beersheba », tandis que les autres sont tombées près de Beersheba, une d’entre elles dans la ville même, selon l’armée. Les services d’urgence ont « traité une femme de 37 ans, légèrement blessée par un éclat, et l’ont évacuée vers l’hôpital », a ajouté l’armée.
Ces tirs de roquettes ont été revendiqués par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, section armée du mouvement islamiste palestinien, le Hamas, dans une déclaration publiée sur Telegram.
L’instance de l’ONU, le Conseil de sécurité, a demandé une évaluation impartiale et immédiate après la révélation de fosses communes à Gaza. Vendredi, le conseil s’est dit fortement préoccupé par les rapports sur la présence de plusieurs fosses communes dans et aux alentours des hôpitaux Nasser et Al-Shifa à Gaza, où des centaines de cadavres, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été enterrés. Ils soulignent l’importance de responsabiliser et demandent à ce que les enquêteurs bénéficient d’un accès sans restriction à tous les emplacements des fosses communes à Gaza pour effectuer une enquête immédiate, indépendante, rigoureuse, complète, transparente et impartiale afin de comprendre les circonstances entourant ces fosses communes.
Le Conseil ne précise pas qui serait chargé d’examiner cette affaire. Toutefois, le Conseil souligne l’importance pour les familles de connaître le sort final et l’emplacement de leurs proches disparus, cela dans le respect du droit international humanitaire.
Par ailleurs, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, a déclaré que Washington suit de près l’opération militaire israélienne à Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza. Cependant, ils ne considèrent pas cette opération comme étant de grande envergure. M. Kirby a également affirmé que Washington tient toujours pour possible un accord de cessez-le-feu à Gaza, à condition que toutes les parties impliquées se montrent « courageuses » et « de bonne foi », alors que le Hamas et Israël ont suspendu les pourparlers qui avaient lieu au Caire.
En outre, Israël annonce avoir fourni à Gaza 200 000 litres de carburant.
Israël a déclaré ce vendredi avoir envoyé 200 000 litres de carburant à Gaza, suite à un avertissement des Nations Unies concernant une cessation potentielle de toutes les actions humanitaires dans la zone en raison d’une éventuelle pénurie de carburant.
Le Cogat, un organisme rattaché au ministère de la Défense chargé de superviser les affaires civiles en Cisjordanie occupée et à Gaza, a déclaré dans un communiqué qu’il avait réalisé « une livraison de 200 000 litres de carburant à des organisations internationales » via le passage de Kerem Shalom, qui relie Israël au sud de l’enclave.
En dépit des alertes internationales, l’armée israélienne a lancé une opération à l’est de Rafah, au sud de Gaza, depuis mardi, et a pris le contrôle du poste-frontière avec l’Egypte, bloquant l’important point d’entrée pour les convois d’aide humanitaire – le seul qui n’était pas auparavant contrôlé par Israël et par lequel le carburant était acheminé.
Par ailleurs, l’Afrique du Sud a appelé la Cour Internationale de Justice (CIJ) à mettre en place d’autres mesures d’urgence à l’encontre d’Israël, en fonction de la situation à Rafah, comme l’a annoncé le tribunal, au moment où les opérations militaires dans cette ville densément peuplée bloquent l’arrivée de l’aide à Gaza.
Cette demande marque la troisième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires auprès du tribunal suprême de l’ONU, après avoir initialement porté plainte fin décembre en accusant Israël de commettre un « génocide » à Gaza, ce que nie fortement Israël.
Dans un communiqué de la Cour Internationale de Justice (CIJ), l’Afrique du Sud a exhorté Israël à mettre fin à l’offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah et à fournir un accès inconditionnel à Gaza pour l’aide humanitaire. Un résumé de la situation le vendredi 10 mai à 20h30 comprend les points suivants :
– L’Assemblée générale de l’ONU a voté à une grande majorité pour soutenir l’adhésion de la Palestine à l’organisation. Cependant, cette décision est purement symbolique en raison du veto américain au Conseil de sécurité.
– Cette résolution a suscité l’ire d’Israël. Gilad Erdan, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, a critiqué l’organisation pour avoir voulu accorder les droits d’un État à une entité partiellement contrôlée par des terroristes. De son côté, Israel Katz, le ministre israélien des affaires étrangères, a déclaré que ce vote faisait l’éloge des assassins et des violeurs du Hamas.
– Le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a salué ce vote, déclarant que la Palestine répond à toutes les conditions stipulées par la Charte des Nations unies et est prête à devenir un membre à part entière de l’ONU.
– Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a mis en garde contre une catastrophe humanitaire massive alors qu’une attaque terrestre de l’armée israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, pourrait se produire après l’échec des pourparlers de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas au Caire.
Le passage entre Rafah, situé au sud de la bande de Gaza, et l’Egypte, a été bloqué par les forces armées israéliennes dans certaines régions de l’est de Rafah. C’est un point crucial pour l’acheminement de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien. Bien que le passage de Kerem Shalom, situé à proximité de Rafah, ait été rouvert le mercredi, la distribution de l’aide reste compliquée après une fermeture de trois jours due à des tirs de roquettes du Hamas.
Tôt le vendredi, des reportages de l’Agence France-Presse (AFP) faisaient état de bombardements sur Rafah, domicile d’environ 1,4 million de Palestiniens. L’armée israélienne a continué à préciser que son « opération antiterroriste de précision » se poursuivait dans certaines parties de l’est de la ville.
Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, a déclaré jeudi, suite aux menaces américaines de suspendre les fournitures d’armes à son allié de longue date que si Israël devait « tenir seul », il se battrait « seul ».
La guerre entre Israël et le Hamas a causé la mort de 34 943 personnes à Gaza, principalement des civils, selon un rapport publié le vendredi par le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Du côté israélien, environ 1 170 personnes, principalement des civils, sont mortes lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, selon l’AFP qui s’est basée sur des sources officielles israéliennes. L’armée israélienne rapporte que 619 de ses soldats ont été tués depuis le début de la guerre, dont 271 lors de la campagne militaire à Gaza.
Selon l’ONU, « toutes les parties » doivent garantir la protection des points de passage de l’aide humanitaire.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains a lancé un appel ce vendredi, incitant « toutes les parties » impliquées dans le conflit entre Israël et le Hamas à éviter de cibler les rares points d’accès pour l’aide humanitaire à Gaza. Volker Türk a insisté sur le fait que chaque partie se doit de prendre des mesures spécifiques pour assurer la sécurité et la viabilité de ces points d’accès, en évitant qu’ils ne deviennent la cible d’attaque ou qu’ils subissent des dommages collatéraux.
L’armée israélienne a bloqué le point de passage entre Rafah, situé au sud de la bande de Gaza, et l’Egypte, au commencement de son opération dîte de « précision antiterroriste » dans des zones spécifiques de l’est de Rafah. Ce site représente l’un des principaux accès pour l’apport d’aide humanitaire au territoire palestinien.
Malgré le fait que le passage de Kerem Shalom, voisin de Rafah, ait été rouvert mercredi après avoir été fermé pendant trois jours par Israël suite à des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas, le ravitaillement en aide est toujours extrêmement compliqué.
L’Autorité palestinienne a salué le vote de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), à l’issue duquel elle a approuvé la demande d’adhésion des Palestiniens à l’organisation. Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a déclaré que ce vote confirme que la Palestine remplit toutes les conditions prévues par la charte des Nations unies et qu’elle est donc éligible et mérite de devenir un membre à part entière de l’ONU. La résolution a été adoptée par 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions.
Le ministère de la santé du Hamas a annoncé un nouveau décompte de 34 943 morts à Gaza.
Selon le bilan émis le vendredi 10 mai par le ministère de la santé du Hamas, le conflit entre Israël et le Hamas a causé la mort de 34 943 personnes dans la bande de Gaza, principalement des civils. Selon les informations obtenues par l’Agence France-Presse (AFP) provenant de sources officielles israéliennes, environ 1 170 personnes, majoritairement des civils, ont perdu la vie lors de l’attaque du Hamas datant du 7 octobre 2023. De surcroît, l’armée israélienne a déclaré que 619 de leurs soldats avaient été tués depuis le commencement du conflit, dont 271 au cours de l’opération militaire à Gaza.
De plus, le 7 octobre, plus de 250 personnes ont été prises en otage et emmenées sur le territoire palestinien. Israël affirme qu’actuellement 128 individus sont toujours retenus, dont on présume que 36 sont décédés.
Le Hamas a déclaré vendredi que le rejet par Israël de leur proposition de trêve a ramené la situation à son point de départ. Dans une déclaration publique, le Hamas a explicité avoir accepté une proposition qui comprenait un retrait israélien de Gaza, ainsi qu’un échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens, en prévision d’un cessez-le-feu perpétuel. Les négociations ont fini jeudi au Caire sans aucun arrangement.
Israël a condamné la résolution de l’ONU qui vote en faveur de l’adhésion de la Palestine.
Suite à l’adoption vendredi d’une résolution symbolique soutenant l’admission de la Palestine à l’ONU, Israël s’est vigoureusement opposé à cette décision. Gilad Erdan, l’ambassadeur israélien, a exprimé son mécontentement, accusant l’ONU de soutenir une entité partiellement contrôlée par des terroristes. Il a averti que cette mesure pourrait créer un précédent qui permettrait à des groupes terroristes tels que l’État islamique ou Boko Haram de siéger à l’ONU. Erdan a également déchiré un exemplaire de la Charte de l’ONU durant son discours, en signe de protestation contre cette dérogation à la Charte.
De son côté, le ministre israélien des affaires étrangères, Israel Katz, a interprété ce vote comme une récompense pour le Hamas, affirmant qu’il nuit à la libération des otages capturés par le groupe islamiste le 7 octobre. Selon Katz, ce vote de l’ONU envoie le message que la violence est une stratégie efficace, une notion qu’il a partagée sur le réseau social X.
Par ailleurs, l’armée israélienne a rapporté vendredi que quatre de ses soldats avaient perdu la vie dans une explosion à Gaza. La déclaration officielle affirme qu’ils ont été tués par un engin explosif près d’une école dans le quartier de Zeitoun, au nord de Gaza. Suite à l’explosion, deux autres militaires ont subi de graves blessures à déploré l’armée Israélienne.
Selon les chiffres de l’armée israélienne, on compte désormais 619 soldats depuis le commencement de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023. Les Brigades Al-Qods, la division militaire du Jihad islamique palestinien, ont déclaré vendredi en milieu de journée qu’elles avaient déployé des mines et des explosifs contre plusieurs véhicules israéliens dans l’est et le sud du quartier de Zeitoun, à Gaza. En outre, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, l’aile armée du Hamas, ont affirmé avoir lancé des bombardements au mortier, avec les Brigades Al-Qods, contre des soldats et des véhicules israéliens dans les quartiers est de Rafah, dans le sud du territoire.
L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a voté majoritairement vendredi pour appuyer l’adhésion des Palestiniens à l’organisation, avec 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions. Cette résolution, qui considère que les Palestiniens doivent être accueillis au sein de l’Organisation, est symbolique en raison du veto américain au Conseil de sécurité. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, très ému, a déclaré : « Je me suis présenté à cette tribune des centaines de fois, mais jamais pour un vote aussi crucial que celui d’aujourd’hui, qui est historique ».
« Même si cette résolution ne rend pas justice à l’État de Palestine qui demeure un observateur, elle aura une influence significative sur le futur du peuple palestinien », a confié l’ambassadeur des Emirats arabes unis, Mohamed Issa Abushahab, représentant des nations arabes.
En réaction à la guerre à Gaza, les Palestiniens, qui bénéficient d’un statut « d’État observateur non membre » depuis 2012, ont réitéré en début avril leur demande formulée en 2011, aspirant à être reconnus comme un État membre à part entière dans l’enceinte des Nations unies. Un tel procédé implique l’approbation préalable du Conseil de Sécurité avant un vote à l’Assemblée générale par une majorité des deux tiers. Toutefois, les États-Unis ont opposé leur veto à cette décision le 18 avril.
Même dans l’incapacité de contourner ce veto, les Palestiniens se sont orientés vers les 193 États membres de l’Assemblée en démontrant qu’ils auraient pu obtenir la majorité requise de deux tiers pour valider leur adhésion sans celui-ci.
Selon Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne, l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie envisagent de reconnaître l’État palestinien simultanément le 21 mai. En réponse à une question posée à la radio publique espagnole concernant la date du 21 mai mentionnée par le média public irlandais RTE, M. Borrell a confirmé, stipulant que le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares en avait informé. « Oui, car c’est ce que m’a dit le ministre Albares » et « car le gouvernement slovène a approuvé hier un décret qui sera proposé au parlement dans le même esprit », a-t-il déclaré lors de cet entretien dont le contenu a été rendu public vendredi soir. « Il s’agit bien sûr d’un acte symbolique », a-t-il souligné. « On reconnaît, au-delà de l’État en tant que tel, la volonté de cet État d’exister », a-t-il ajouté.
Lors d’une visite à Washington, José Manuel Albares n’a pas confirmé la date du 21 mai suite aux questions de la presse concernant les déclarations de Josep Borrell. Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol et critique majeur de l’opération militaire en Israël à Gaza au sein de l’UE, exprime sa volonté de reconnaître un Etat palestinien depuis l’automne.
Sur les 193 Etats membres de l’ONU, 137 ont reconnu un Etat palestinien selon des données palestiniennes. Au sein de l’UE, à part la Suède en 2014 et certains pays tels que la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et Chypre qui ont fait de même avant de rejoindre le bloc, aucun autre pays n’a suivit.
Non seulement l’ONU, mais aussi l’UE ont condamné les « attaques » contre l’UNRWA à Jérusalem-Est, après que l’Allemagne l’ait fait. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a dénoncé l’attaque récente contre les bureaux de l’UNRWA à Jérusalem-Est, qualifiant l’attaque contre les travailleurs et les biens humanitaires d’inacceptable. Il a également souligné qu’il était de la responsabilité d’Israël de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires. De son coté, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, souligne le role crucial de l’UNRWA comme bouée de sauvetage indispensable pour des millions de personnes à Gaza et dans la région.
Catherine Colonna, nommée par le secrétaire général de l’ONU pour évaluer la « neutralité » de l’UNRWA, a exprimé son indignation face à des « violences qui ne peuvent pas être justifiées ». En tant qu’organisation des Nations Unies, l’UNRWA doit être en mesure de remplir son mandat et ses locaux doivent être sécurisés. Selon le droit international, cette responsabilité incombe à Israël à Jérusalem-Est, a déclaré l’ex-ministre française des affaires étrangères sur X.
L’UNRWA a récemment fermé ses bureaux à Jérusalem-Est, suite à un incident où des « extrémistes israéliens » qui manifestaient devant le bâtiment ont allumé des feux dans des espaces ouverts du site. Ces bureaux de l’UNRWA possèdent une station-service utilisée par les véhicules de l’agence de l’ONU.
En janvier, Israël a prétendu que douze employés de l’UNRWA à Gaza avaient été impliqués dans une attaque du Hamas le 7 octobre 2023, sans fournir de preuve de ces allégations. Cela a conduit plusieurs des principaux donateurs, y compris les États-Unis, à suspendre leur financement.
Au Liban, une frappe israélienne a causé la mort d’un secouriste et d’un technicien de réseaux de télécommunications au sud du pays, d’après l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) libanaise.
Depuis que la guerre a éclaté entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, il y a eu des échanges de tirs quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, à la frontière israélo-libanaise.
Avec le décès de deux personnes supplémentaires, le total des morts durant sept mois de conflits dans le sud du Liban s’élève maintenant à 402, selon l’Agence France-Presse. Cela comprend principalement des membres du Hezbollah, mais également 79 civils. Du côté israélien, le bilan officiel rapporte que quatorze soldats et neuf civils ont perdu la vie.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi dernier qu’une attaque terrestre israélienne sur Rafah pourrait mener à une « catastrophe humanitaire de grande envergure ». Il a délivré cette mise en garde après que les négociateurs israéliens et du Hamas aient quitté les pourparlers au Caire sans parvenir à un accord de cessez-le-feu. Selon Guterres, une telle attaque entraverait tous les efforts d’aide aux populations face à la menace de famine. Il a souligné que la situation dans cette ville sud de la bande de Gaza était extrêmement tendue.
Les correspondants de l’Agence France-Presse (AFP) ont rapporté vendredi matin des tirs d’artillerie sur Rafah, la dernière ville au sud de Gaza à la frontière égyptienne, qui est habitée par près de 1,4 million de Palestiniens.
Des témoignages indiquent également des attaques aériennes et des combats dans le nord de la ville de Gaza. L’armée israélienne prétend continuer son « opération antiterroriste ciblée » dans certaines zones est de Rafah et affirme avoir « neutralisé des groupes terroristes lors de combats rapprochés et frappes aériennes du côté gazaoui de la frontière ».
– Bilan de la situation le vendredi 10 mai à 20 h 30.
Voici une mise à jour de la situation ce vendredi 10 mai à 20h30. Consultation en cours du journal Le Monde sur un autre dispositif. Il n’est possible que de consulter Le Monde sur un seul dispositif à la fois. Ce message apparaîtra aussi sur l’autre dispositif. Consultez nos offres multi-comptes pour plus de détails.
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