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11 mai 2024 2 h 10 min

Israël critique résolution ONU pour Palestiniens

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Le jeudi 9 mai, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réaffirmé que son pays serait prêt à se battre seul en réponse aux menaces faites par les États-Unis de suspendre les livraisons d’armes à Israël, son partenaire de longue date.

De son côté, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a souligné l’opposition de Washington envers l’éventualité d’un déplacement forcé des Palestiniens à Gaza au cours d’un appel téléphonique avec son homologue égyptien. Cette conversation survient dans un contexte de potentiel assaut militaire massif lancé par Israël contre Rafah, une ville située au sud de la bande de Gaza.

L’Egypte, pour sa part, a exhorté Israël et le Hamas à faire preuve de flexibilité en vue de mettre en place une trêve immédiate à Gaza. Cette dernière devrait inclure la libération de personnes détenues comme otages, selon le ministère égyptien des affaires étrangères.

En outre, un haut fonctionnaire des Nations Unies a déclaré que la situation humanitaire à Gaza est en crise. La fermeture par Israël des points de passage stratégiques vers la bande de Gaza a bloqué l’acheminement de l’aide vitale, entre autres du carburant, rendant les opérations humanitaires quasi impossibles.

L’UNRWA a du fermer son siège à Jérusalem-Est suite à une tentative d’incendie. L’annonce a été faite jeudi soir sur X, précisant que le siège resterait fermé jusqu’à ce que la sécurité soit garantie. Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’UNRWA, a expliqué que des individus des Israéliens avaient tenté de mettre le feu à leurs locaux alors que le personnel de l’UNRWA et d’autres agences des Nations Unies étaient présents.

Par ailleurs, Israël a signalé que trois de ses soldats ont été blessés dans un tunnel piégé à Rafah, une localité du sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne mène des opérations depuis mardi.

En réponse à la mort de quatre de ses combattants dans une attaque israélienne près de la frontière israélienne à Bafliyeh, le Hezbollah a lancé des bombardements sur le nord d’Israël.

Enfin, Israël a critiqué la résolution symbolique adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en faveur de l’adhésion des Palestiniens à l’organisation. Cette résolution est purement symbolique en raison du droit de veto américain au Conseil de sécurité. Voici le point sur la situation ce vendredi 10 mai au matin.

Le Premier Ministre Israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré le 9 mai que même s’il fallait le faire seul, Israël se battrait. Cette déclaration intervient suite aux menaces américaines de suspendre les livraisons d’armes à leur allié historique.

De son côté, Antony Blinken a affirmé l’opposition des États-Unis à tout déplacement forcé des Palestiniens en réponse à une éventuelle attaque d’envergure d’Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Cette affirmation a été formulée lors d’un appel téléphonique avec son homologue égyptien.

Par ailleurs, l’Égypte a invité le Hamas et Israël à faire preuve de flexibilité pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération d’otages le plus rapidement possible, selon une déclaration de son ministère des affaires étrangères.

Enfin, un haut fonctionnaire des Nations Unies (ONU) a alerté que l’aide à Gaza était complètement paralysée. Cette situation est due à la fermeture par Israël des points de passage cruciaux vers la bande de Gaza, interrompant ainsi l’acheminement de l’aide, notamment le carburant, et rendant de facto les opérations humanitaires presque impossibles.

L’UNRWA a annoncé la fermeture de son siège à Jérusalem-Est suite à une tentative d’incendie, en attente de la rétablissement de la sécurité. Selon Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, le périmètre du QG a été incendié à deux reprises par des Israéliens, alors que du personnel de l’UNRWA et d’autres agences des Nations Unies se trouvaient à l’intérieur.

Par ailleurs, Israël a signalé que trois de ses soldats avaient subi des blessures à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza, suite à un piège dans un tunnel. Les forces israéliennes y mènent des opérations depuis mardi.

En réponse au décès de quatre de ses combattants lors d’une attaque israélienne sur une voiture à Bafliyeh près de la frontière israélienne, le Hezbollah bombarde le nord d’Israël.

Concernant l’adhésion des Palestiniens à l’ONU, Israël a vivement critiqué la résolution symbolique adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) vendredi dernier. Le gouvernement israélien, opposé à une solution à deux États, a exprimé son rejet de cette demande.

L’ambassadeur israélien, Gilad Erdan, a exprimé sa consternation lors d’une allocution, accusant l’ONU de conférer des droits étatiques à une entité sous le contrôle partiel de groupes terroristes. Il a mis en garde contre la possibilité de voir des représentants de l’Etat islamique ou de Boko Haram siéger à l’ONU sur la base de ce précédent. Il a critiqué sévèrement l’ONU en déchiquetant le texte de sa charte, déclarant qu’elle est réduite en lambeaux.
Par ailleurs, l’armée israélienne a rapporté vendredi la mort de quatre soldats à la suite de l’explosion d’un dispositif explosif à Gaza, près d’une école dans le quartier de Zeitoun. Deux militaires ont également été gravement blessés dans cet incident.
Le nombre total de soldats israéliens tués depuis le déclenchement de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023 est de 619, selon le compte de l’armée israélienne.
Dans les nouvelles de l’ONU, l’Assemblée générale a massivement voté en faveur de l’adhésion des Palestiniens à l’organisation, avec 143 votes pour, neuf contre et 25 abstentions. Malgré le caractère symbolique de cette résolution en raison du veto américain au Conseil de sécurité, elle précise que les Palestiniens devraient être admis au sein de l’organisation.

Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien à l’ONU, s’est exprimé avec une grande émotion à la tribune de l’ONU, affirmant que le vote qui s’y préparait était le plus significatif à ce jour. Mohamed Issa Abushahab, l’ambassadeur des Émirats arabes unis, a également souligné l’impact crucial de cette résolution sur le futur du peuple palestinien, bien qu’elle n’offre pas pleinement justice à l’État de Palestine qui demeure un observateur.

Malgré le conflit à Gaza, les Palestiniens ont relancé en avril leur demande de 2011 pour devenir un État membre à part entière des Nations unies, un statut qu’ils ont en tant qu' »État observateur non membre » depuis 2012. Ce processus exige une recommandation positive du Conseil de sécurité avant un vote de la majorité des deux tiers de l’Assemblée générale, mais les États-Unis ont opposé leur veto à cette initiative le 18 avril.

Cependant, les Palestiniens ont choisi de faire appel aux 193 pays membres des Nations Unies, démontrant qu’ils auraient la majorité indispensable de deux tiers pour une adhésion si ce veto n’existait pas.

Par ailleurs, d’après le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie envisagent de reconnaître l’État palestinien simultanément le 21 mai.

Dans une interview sur la radio publique espagnole, M. Borrell a validé la date du 21 mai mentionnée par le radiodiffuseur public irlandais RTE, indiquant qu’il en avait été informé par le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares. M. Borrell a confirmé cette information car, d’une part, il a été mis au courant par le ministre Albares et, d’autre part, parce que le gouvernement slovène a adopté un décret dans le même ordre d’idées, qui doit encore être approuvé par le Parlement. Tout cela a été déclaré dans un entretien publié vendredi soir après avoir été accordé jeudi. M. Borrell a souligné la portée symbolique de cette démarche, reconnaissant d’abord la volonté d’existence d’un État.

José Manuel Albares, en marge d’une visite à Washington, a été questionné par les journalistes, mais n’a pas confirmé la date du 21 mai mentionnée par M. Borrell.

De son côté, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, l’une des voix les plus critiques de l’UE sur l’action militaire d’Israël à Gaza, a exprimé son intention de reconnaître un État palestinien depuis l’automne.

Dans le concert des 193 membres de l’ONU, 137 – selon des chiffres palestiniens – avaient déjà reconnu un État palestinien. Au sein de l’UE, seuls la Suède en 2014 et quelques pays ayant rejoint le bloc précédemment, comme la Tchéquie, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et Chypre ont déjà fait ce pas.

Les Nations Unies et l’Union européenne ont condamné les attaques contre l’UNRWA à Jérusalem-Est, suivant l’Allemagne qui l’avait fait avant elles.

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a condamné l’attaque récente contre les bureaux de l’UNRWA à Jérusalem-Est. Il a déclaré inacceptable l’agression contre des travailleurs et des biens humanitaires. José Borrell, le représentant de la politique extérieure de l’UE, a affirmé dans une publication que la responsabilité de la protection des travailleurs humanitaires incombait à Israël, notant l’importance vitale de l’UNRWA pour des millions de personnes à Gaza et dans les environs.

Catherine Colonna, nommée par le secrétaire général de l’ONU pour examiner la « neutralité » de l’UNRWA, a critiqué les violences inexcusables. L’ancienne ministre française des affaires étrangères a insisté sur la nécessité de permettre à l’UNRWA, en tant qu’agence des Nations Unies, d’exercer son travail et de garantir sa protection. Elle a souligné la responsabilité d’Israël à cet égard, conformément au droit international, en particulier à Jérusalem-Est.

L’UNRWA a informé jeudi dernier de la fermeture de ses bureaux à Jérusalem-Est à la suite d’un incendie déclenché par des extrémistes israéliens manifestant à l’extérieur du bâtiment. Ces bureaux abritaient une station-service utilisée par les véhicules de l’agence onusienne.

En janvier, Israël a accusé douze employés de l’UNRWA à Gaza d’être impliqués dans une attaque du Hamas du 7 octobre 2023, bien qu’aucune preuve n’ait été fournie. Cela a entrainé la suspension du financement de plusieurs grands pays donateurs, y compris les États-Unis.

Au Liban, des sources ont signalé qu’une frappe israélienne avait tué un secouriste et un technicien, selon les informations de l’Agence nationale.

Selon l’Agence nationale d’information (ANI) libanaise, un technicien de réseau mobile et un secouriste ont perdu la vie lors d’une attaque israélienne dans la région sud du Liban le vendredi dernier. Depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre 2023, des tirs sont échangés quotidiennement à la frontière libano-israélienne, principalement entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas. Selon l’Agence France-Presse, ces deux décès portent le nombre de morts à 402 en sept mois de conflit dans le sud du Liban – majoritairement des combattants du Hezbollah, mais aussi 79 civils. Côté israélien, le bilan officiel fait état de 14 militaires et 9 civils tués.

Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, a prévenu vendredi qu’une offensive terrestre israélienne à Rafah se traduirait par une ‘catastrophe humanitaire gigantesque’ suite à l’échec des négociations pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël au Caire. Il a ajouté que cette attaque mettrait fin à tous les efforts visant à venir en aide aux populations menacées par la famine. Il a insisté sur le fait que la situation était précaire dans cette ville du sud de la bande de Gaza.

Il a été rapporté tôt ce vendredi par des correspondants de l’AFP des tirs d’artillerie sur Rafah, située à la frontière égyptienne et abritant près de 1.4 million de Palestiniens.

Dans le nord de Gaza, des affrontements et des attaques aériennes ont été rapportés par des témoins ce vendredi. L’armée israélienne affirme qu’elle poursuit sa « mission de lutte antiterroriste de précision » dans certaines zones à l’est de Rafah, et a « neutralisé des groupes terroristes lors d’affrontements au sol et d’attaques aériennes du côté Gaza du passage frontalier ».

Par ailleurs, l’Allemagne a dénoncé ce Vendredi « l’intensification des protestations violentes » contre l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens à Jérusalem-Est, demandant à Israël de « garantir la sûreté » de l’agence suite à une tentative d’incendie de ses locaux par des protestataires israéliens jeudi. « Nous dénonçons l’escalade des manifestations violentes contre l’UNRWA à Jérusalem-Est. Israël doit garantir la sûreté des installations et du personnel de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés », a déclaré le ministère des affaires étrangères allemand sur le réseau social X. « L’ONU doit pouvoir exercer son mandat crucial à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est », a-t-il ajouté.

L’UNRWA a déclaré, jeudi, avoir fermé ses bureaux de Jérusalem-Est après que des « extrémistes israéliens » manifestant devant le bâtiment ont « embrasé » des zones de l’espace extérieur. Ces locaux de l’UNRWA abritent une station d’essence qui est utilisée pour les véhicules de l’agence des Nations Unies.

Depuis que le terminal de Rafah a été saisi par Israël, la majorité de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza est bloquée.

Après l’occupation du terminal de Rafah par Israël, toutes les activités humanitaires à Gaza ont été suspendues. Israël a déclaré avoir rétabli le fonctionnement du passage frontalier de Kerem Shalom, situé sur leur territoire, et que des camions ont traversé. Cependant, ils n’ont pas divulgué le numéro de ces camions.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) regrette de ne plus avoir accès à son principal entrepôt où il stockait les aliments avant de les distribuer à Gaza. Andrea De Domenico, le Directeur du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, a exprimé sa frustration en déclarant « C’est incroyable, [les Israéliens] ont placé des chars partout, ils ont des soldats sur le terrain, ils bombardent l’est de Rafah et ils s’attendent à ce que nous récupérions du carburant ou des marchandises de première nécessité là-bas ».

L’intégralité de l’article de Louis Imbert, envoyé à Jérusalem, est disponible ci-dessous.
Les Nations Unies estiment qu’environ 30 000 personnes quittent Rafah chaque jour. « Environ 30 000 personnes quittent la ville [de Rafah] chaque jour », a déclaré Georgios Petropoulos, responsable du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour Gaza. Il a expliqué que « la plupart de ces personnes ont dû se déplacer cinq ou six fois » depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.

Certains ont fui vers Khan Younès, une ville en ruines à quelques kilomètres au nord, tandis que d’autres cherchaient encore où aller dans le territoire palestinien surpeuplé. Selon l’UNRWA, environ 110 000 personnes de Gaza ont fui Rafah.

L’agence des Nations unies dédiée aux réfugiés palestiniens, l’UNRWA, rapporte qu’environ 110 000 habitants de Gaza ont dû quitter Rafah, situé au sud de la bande de Gaza, en raison de l’intensification des bombardements israéliens. L’agence a partagé sur le réseau social X que les déplacements forcés ne font que se multiplier. L’UNRWA insiste sur le fait qu’aucun endroit dans la bande de Gaza n’est sûr et que les conditions de vie y sont désastreuses, appelant à un arrêt des combats immédiat comme unique espoir.

Par ailleurs, les gouvernements arabes ont fermement condamné l’offensive lancée par Israël à Rafah le lundi 6 mai, qualifiée de « génocide » par l’Arabie saoudite. Cette grande opération militaire dans cette ville où vivent 1,4 million de Gazaouis est une ligne rouge pour eux. Ils craignent qu’une nouvelle crise humanitaire n’affecte leur crédibilité auprès de leurs citoyens et ne rende plus difficile l’élaboration d’un plan pour l’avenir de la région.

Une divergence persiste entre les États arabes et l’administration américaine, laquelle est entravée par le refus d’Israël de considérer une autre option que l’occupation militaire de la bande de Gaza.

Pour plus d’éclaircissement sur la situation, consultez l’analyse de Philippe Ricard et Hélène Sallon (correspondante à Beyrouth) ci-dessous. La situation du vendredi 10 mai sera également résumée.

« – Benyamin Netanyahu continue d’insister qu’Israël se battra, même s’il est « seul ». Le Premier ministre israélien a déclaré le jeudi 9 mai, suite aux menaces américaines de cesser les livraisons d’armes à son partenaire historique, qu’Israël, si nécessaire, se chargerait du combat « seul », selon un communiqué de son bureau.
– Antony Blinken a réitéré l’opposition de Washington à toute migration forcée des Palestiniens à Gaza. Selon Antony Blinken, qui a exprimé cette position lors d’un appel téléphonique avec son homologue égyptien, les États-Unis s’opposent à toute expulsion forcée des Palestiniens, alors que plane la crainte d’une offensive militaire majeure d’Israël dans le sud de Rafah à Gaza.
– L’Égypte invite le Hamas et Israël à manifester « de la souplesse » pour aboutir « dans les meilleurs délais » à un cessez-le-feu à Gaza, accompagné de la libération des otages, comme indiqué dans un communiqué de son ministère des affaires étrangères.
– A Gaza, l’aide est « totalement paralysée », a averti l’ONU. La fermeture par Israël des points de passage vitaux vers Gaza a interrompu l’apport principal de l’aide, en particulier du carburant, rendant les opérations humanitaires quasiment impossibles, a prévenu jeudi un haut fonctionnaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU). »

Dans un nouvel événement troublant, l’UNRWA a été contraint de fermer son siège à Jérusalem-Est à la suite d’une tentative d’incendie. L’information, rapportée sur X jeudi soir, a révélé que des individus israéliens ont tenté d’incendier deux fois le quartier général de l’UNRWA situé à Jérusalem-Est occupée, alors que le personnel de l’UNRWA et d’autres agences de l’ONU s’y trouvaient. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a annoncé la fermeture jusqu’à ce que des mesures de sécurité adéquates soient mises en place.

Par ailleurs, Israël a révélé que dans un tunnel piégé à Rafah, une localité du sud de la bande de Gaza où des forces israéliennes sont actuellement déployées, trois de ses soldats ont été blessés.

En réponse à la mort de quatre de ses combattants, qui ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne ciblant un véhicule à Bafliyeh près de la frontière israélienne, le Hezbollah a lancé des attaques contre le nord d’Israël.

Entretemps, l’Egypte tente de jouer un rôle de médiateur en appelant le Hamas et Israël à faire preuve de souplesse. L’objectif de l’Egypte est d’atteindre un cessez-le-feu à Gaza le plus rapidement possible, accompagné de la libération de certains otages, comme indiqué dans une déclaration de son ministère des affaires étrangères.

Dans une conversation téléphonique avec Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, Sameh Choukri, le ministre des Affaires étrangères égyptien, a insisté sur la nécessité d’inviter les parties concernées à faire montre de souplesse et de mettre tout en œuvre pour arriver à une résolution de la situation à Gaza, afin de mettre fin à la crise humanitaire, selon une déclaration du ministère.

Antony Blinken confirme que Washington s’oppose à tout déplacement de Palestiniens à Gaza

Antony Blinken a indiqué, lors d’un échange téléphonique avec son homologue égyptien le 9 mai, que les États-Unis continuent de s’opposer à tout déplacement forcé de Palestiniens, en raison de la menace d’une importante offensive militaire d’Israël à Rafah, au sud de la bande de Gaza.

L’homme d’État américain a réitéré l’opinion claire du Président Joe Biden que les États-Unis n’appuient pas une importante opération militaire à Rafah, et ils s’opposent à tout déplacement forcé de Palestiniens de Gaza, a fait savoir son porte-parole, Matthew Miller, en relatant l’appel téléphonique de M. Blinken avec M. Choukri.

L’armée israélienne a bombardé la bande de Gaza jeudi, pendant que les États-Unis menacent de mettre fin aux livraisons d’armes à Israël en cas d’une importante offensive dans la ville densément peuplée de Rafah, à la frontière égyptienne.

M. Blinken « a aussi manifesté l’appui des États-Unis à la réouverture du point de passage de Rafah et à la continuation de l’apport d’une aide humanitaire, laquelle est indispensable », a ajouté M. Miller.

Le mardi, les forces militaires israéliennes ont installé des véhicules blindés à Rafah et ont sécurisé la frontière avec l’Egypte, rendant difficile l’arrivée des convois d’aide humanitaire en Palestine, qui est sous siège.

En outre, M. Blinken a exprimé sa gratitude à l’Egypte pour son rôle de médiateur dans les discussions d’un cessez-le-feu à Gaza en contrepartie de la libération des otages détenus par le Hamas.

William Burns, directeur de la CIA, qui a joué un rôle majeur dans ces discussions, retournera aux États-Unis vendredi, a annoncé John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche. Il a reconnu que les contradictions n’ont pas été résolues, mais que le gouvernement américain reste optimiste quant à la possibilité d’arriver à un accord.
Trois soldats israéliens ont été légèrement blessés à Rafah dans un « tunnel piégé », a annoncé l’armée israélienne. Ces soldats ont été transférés à l’hôpital pour recevoir des soins, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a exprimé son soutien à la candidate israélienne à l’Eurovision, Eden Golan, dans une vidéo diffusée jeudi. La candidate participait jeudi aux demi-finales de la compétition européenne avant la finale samedi à Malmö en Suède. Dans son message, Benyamin Nétanyahou a souhaité bonne chance à Golan.

«Vous avez déjà remporté une victoire», la déclare t-il. «Non seulement par votre participation honorable et fière à l’Eurovision, mais aussi par votre combat triomphant contre une vague abominable d’antisémitisme», poursuit-il.
L’UNRWA, l’agence des réfugiés palestiniens des Nations Unies, a dû fermer son siège à Jérusalem-Est suite à une tentative d’incendie. L’annonce a été faite jeudi soir sur X que le siège resterait fermé jusqu’à la restauration de la sécurité. Selon Philippe Lazzarini, «Des individus israéliens ont allumé l’incendie à la périphérie du bureau de l’UNRWA à Jérusalem-Est occupée à deux reprises», pendant que des membres du personnel de l’UNRWA et d’autres agences de l’ONU se trouvaient à l’intérieur.
Lazzarini a condamné «le deuxième incident détestable en moins d’une semaine», perpétré, à son avis, par des «extrémistes» mettant «en péril sérieux la vie des employés de l’ONU». «Bien qu’aucun de notre personnel n’ait été victime, le feu a causé de gros dégâts aux espaces extérieurs», selon le communiqué. «L’État d’Israël, en tant que puissance occupante, a la responsabilité de garantir la protection du personnel et des installations des Nations Unies en toutes circonstances».
A Gaza, l’aide est « totalement paralysée », selon l’ONU. La fermeture par Israël des points de passage essentiels vers la bande de Gaza a interrompu l’acheminement principal de l’aide, en particulier le carburant, rendant les opérations humanitaires quasiment impossibles, a averti un haut responsable des Nations Unies (ONU) lors d’un entretien avec l’Agence France-Presse.

Même si Israël prétend avoir réouvert Kerem Shalom le mercredi, la livraison d’aide reste « extrêmement compliquée », selon Andrea De Domenico, le directeur du bureau de l’agence humanitaire des Nations unies (OCHA) dans les territoires palestiniens occupés.

« C’est absurde », rapporte De Domenico. « Les Israéliens ont des tanks partout, des soldats sur place, ils bombardent l’est de Rafah et ils attendent de nous que nous allions récupérer de l’essence ou d’autres nécessités de base » dans ces zones de conflit ? « Ils savent bien que nous ne pouvons pas aller là-bas », s’indigne De Domenico.

Le passage de Rafah, par où tout le carburant destiné à Gaza est transporté, reste fermé. De plus, « il n’y a pas de réserves de carburant à Gaza ». Ce qui implique qu’il n’y a « aucun mouvement » et cela « bloque totalement les opérations humanitaires », selon De Domenico.

– Aperçu de la situation au lever du jour, le vendredi 10 mai.

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