La récente crise politique au Koweït a été marquée par la dissolution du Parlement le vendredi 10 mai, seulement six semaines après les élections. L’émir, le cheikh Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a émis un décret pour dissoudre l’Assemblée nationale et suspendre certains articles de la Constitution pour un maximum de quatre ans, selon l’agence de presse koweïtienne KUNA. L’émir et le conseil des ministres ont pris en charge les responsabilités normalement dévolues à l’Assemblée nationale pour surmonter l’impasse institutionnelle.
Dans un discours télévisé, le souverain de l’Etat a mentionné des obstacles et des difficultés inacceptables, accusant certains députés d’essayer de s’immiscer dans ses pouvoirs.
Le Parlement, élu au début du mois d’avril, devait se réunir pour la première fois le lundi. Cependant, plusieurs députés ont décidé de ne pas joindre le gouvernement. La constitution du Koweït stipule qu’au moins un parlementaire doit occuper un poste ministériel jusqu’à ce que la formation du gouvernement soit terminée. Cependant, le premier ministre désigné n’a pas réussi à persuader un seul député de se joindre au gouvernement.
Le cheikh Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a attribué l’échec à former un gouvernement à l’obstination et aux exigences de certains députés.
Le Koweït, contrairement aux autres monarchies de la région, est une nation du Golfe riche en pétrole et membre de l’OPEP avec un Parlement puissant, bien que la famille Al-Sabahet détienne l’essentiel du pouvoir.
Les parlementaires, mandatés pour un mandat de quatre ans, jouissent de grandes prérogatives. Leurs contentieux constants avec le pouvoir exécutif ont conduit à une multitude de changements gouvernementaux et à plus de dix dissolutions de l’Assemblée depuis l’instauration du régime parlementaire en 1962.
Le Koweït, voisin de l’Arabie Saoudite et de l’Irak, détient 7 % des réserves de pétrole brut du monde. Il est doté d’un des fonds souverains les plus vigoureux à l’échelle mondiale. Néanmoins, les affrontements incessants entre le Parlement et le gouvernement ont entravé l’approbation des réformes visant à diversifier son économie.
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