Selon un responsable local parlant à l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 10 mai, la province nordique de Baghlan en Afghanistan a été témoin de la mort d’au moins 50 personnes, principalement des femmes et des enfants, à cause de crues soudaines. Hedayatullah Hamdard, qui supervise la gestion des catastrophes naturelles pour l’autorité provinciale, a indiqué que le nombre de décès pourrait s’accentuer.
Selon les déclarations de Hashmad, les pluies de saison ont causé ces inondations soudaines et la population non préparée n’a pas pu échapper au danger, d’où le nombre de pertes. Les équipes de sauvetage recherchent toujours des victimes potentiellement piégées dans la boue ou sous les décombres. Hamdard, craignant d’autres averses, a également déclaré avoir fourni 80 tentes, de la nourriture et des couvertures à ceux qui ont perdu leurs maisons. Des vidéos sur les médias sociaux montrent de violents flots de boue inondant les rues et des cadavres enveloppés de linceuls.
Depuis la mi-avril, d’autres inondations et crues soudaines ont causé environ 100 morts dans dix provinces du pays, aucune région n’ayant été épargnée, comme l’ont confirmé les autorités. De plus, ces inondations ont submergé de vastes terrains agricoles dans un pays où plus de 80 % des 40 millions d’habitants dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. L’Afghanistan, qui a subi un hiver sec intense qui a rendu difficile l’absorption de l’eau de pluie par le sol, est gravement exposé aux changements climatiques.
Selon les chercheurs, ce pays, qui est l’un des plus défavorisés au monde et a été dévasté par quatre décennies de conflit, est particulièrement mal équipé pour gérer les effets du changement climatique. Même si l’Afghanistan ne contribue qu’à 0,06% des émissions globales de gaz à effet de serre, il détient la sixième place en termes de vulnérabilité face au changement climatique.
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