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« Ukraine: Loi adoptée pour mobiliser détenus »

Le mercredi 8 mai, le Parlement de Kiev a approuvé une proposition de loi dont l’objectif est de donner la chance à certains prisonniers ukrainiens de diminuer leur durée d’emprisonnement en s’unissant aux forces militaires. Le président, Volodymyr Zelensky, doit encore signer ce texte pour qu’il soit mis en application dans les prisons du pays. En ce moment, l’armée a du mal à recruter de nouveaux soldats pour combler les pertes humaines et remplacer les militaires épuisés après plus de deux années de conflit.

Cette absence de volontaires, associée à une pénurie de munitions, impacte le front. Ces dernières semaines, le haut commandement ukrainien n’a cessé de signaler une dégradation de la situation à l’est du pays face à une armée russe en offensive qui s’approprie de petits territoires.

Cependant, le recrutement de détenus ne couvrirait qu’une infime portion des besoins du pays qui se chiffrent en centaines de milliers de soldats pour l’armée de Kiev.

Selon Davyd Arakhamia, membre parlementaire de la commission pour la sécurité nationale, la défense et le renseignement, si la proposition de loi est ratifiée par le président, entre « 15 000 à 20 000 » individus pourraient potentiellement être mobilisés. Il a accordé ces données quelques heures après le vote du Parlement, la Verkhovna Rada.

Le sujet concernant les conditions d’enrôlement de nouveaux recrues est l’un des débats les plus animés dans le pays depuis le début de cette année. Après des mois de délibérations au sommet de l’Etat, principalement à cause de l’impopularité de ces décisions, le calendrier des réformes s’est finalement intensifié en avril.

Volodymyr Zelensky a approuvé diverses lois pour réduire l’âge légal de mobilisation de 27 à 25 ans, augmenter le pouvoir des centres de recrutement et durcir les sanctions pour ceux qui résistent. Un autre règlement adopté en avril exige des hommes, autrefois jugés de « capacité limitée » pour le service, de comparaître devant un comité médical.

Le texte adopté mercredi ouvre la possibilité aux prisonniers volontaires de faire partie des unités spéciales de l’armée, à condition que leur libération conditionnelle soit validée par un tribunal. Ils seront également soumis à deux examens médicaux pour évaluer leur santé physique et mentale. Seuls ceux qui ont moins de trois ans de peine restants seront acceptés. En cas de récidive, le reste de la peine précédente sera additionné à la sanction de la nouvelle condamnation. Les détenus ukrainiens qui décideront de s’engager dans l’armée y resteront pendant la durée de la guerre, ou jusqu’à leur démobilisation.

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