L’échec des élections présidentielle et législatives a été admis par le parti au pouvoir, les sociaux-démocrates de centre-gauche (SDSM), face au parti nationaliste VMRO-DPMNE en Macédoine du Nord, mercredi soir, le 8 mai. Dimitar Kovacevski, le premier ministre sortant et le dirigeant du SDSM, a félicité leur rival politique, le VMRO-DPMNE, sur leur victoire électorale avant même l’annonce des résultats officiels.
Alors que les nouvelles d’une victoire sans effort du parti nationaliste se propageaient, des feux d’artifice ont enflammé la nuit à Skopje, la capitale. Hristijan Mickoski, le leader du VMRO-DPMNE et probable futur premier ministre, n’a pas encore fait de discours. Lors du premier tour du 24 avril, Gordana Siljanovska-Davkova, candidate présidentielle du VMRO-DPMNE, avait déjà largement devancé.
Si ce retour au pouvoir de l’opposition de droite est confirmé dans ce pays des Balkans en difficulté, cela pourrait probablement raviver les tensions avec leurs voisins, la Grèce et la Bulgarie. Cette dernière pose ses conditions pour faire progresser l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’Union européenne (UE).
Promesse de tenacité face à la Bulgarie
Hristijan Mickoski a refusé de reconnaître le nouvel intitulé du pays, Macédoine du Nord, comme stipulé par un accord signé en 2018 entre la Grèce et son pays pour mettre un terme à une querelle ancienne entre Skopje et Athènes. Il a aussi assuré qu’il montrerait de la résistance dans un conflit avec la Bulgarie, pays qui a mis un frein, pendant les deux dernières années, aux discussions pour une adhésion de la Macédoine du Nord à l’UE.
Malgré l’avertissement de la Sociaux-Démocrates de l’influence cruciale des élections pour l’avenir de la Macédoine du Nord en Europe, leurs efforts ont été vains. Dimitar Kovacevski, l’ex-premier ministre et leader du SDSM a confirmé que la décision finale concernant le futur du pays serait prise par le peuple, après avoir exercé son droit de vote.
Depuis qu’il a assumé le rôle de chef du VMRO-DPMNE en 2017, Mickoski a su redonner vie à un parti qui avait été destabilisé suite à la démission de son ancien leader et ex-premier ministre, Nikola Gruevski. Ce dernier, impliqué dans une affaire de corruption, avait trouvé refuge en Hongrie, pays dirigé par Viktor Orban.
Face à une inflation galopante touchant durement ce pays pauvre, Mickoski a fait la promesse de mettre l’économie en avant-plan et de créer des milliers d’emplois, un message qui a trouvé écho auprès des électeurs. Ces deux dernières décennies ont vu une diminution d’environ 10% de la population de la Macédoine du Nord en raison d’un taux élevé d’émigration, particulièrement parmi les jeunes à la recherche de meilleures opportunités.
Durant sa campagne, Mickoski a adopté une rhétorique de plus en plus provocatrice envers le DUI, le principal parti albanais du pays, alimentant les craintes d’une détérioration des relations interethniques déjà fragiles. Notons que les Albanais représentent plus d’un quart de la population totale du pays, soit 1,8 million de personnes. Ali Ahmeti, le leader du DUI, avait en 2001, initié une brève révolte armée pour obtenir davantage de droits pour sa communauté.
Depuis leur indépendance en 1991, les régimes successifs de l’ex-république yougoslave ont suivi un principe tacite qui stipule qu’un groupe albanais doit faire partie d’une coalition gouvernementale. Le DUI, ainsi qu’une association des minorités semble bien placé pour obtenir la majorité des voix albanaises. Cela est vrai malgré le fait que M. Mickoski ait qualifié ses leaders de « voleurs ».
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