Une autorité américaine de haut rang a annoncé mardi que la livraison d’un lot de bombes aux États-Unis destinée à Israël avait été interrompue la semaine dernière. La décision a été motivée par le manque de réaction d’Israël face aux préoccupations de Washington concernant une offensive programmée sur Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza.
Mardi 7 mai, l’armée israélienne a déclaré qu’elle s’était emparée de la portion palestinienne du point de passage de Rafah pendant la nuit de lundi à mardi. Dans une déclaration diffusée sur Telegram, elle a indiqué avoir reçu des renseignements indiquant que le terminal frontalier entre Gaza et l’Égypte était exploité à des fins terroristes. Selon la même source, un minimum de vingt membres du Hamas ont été tués lors de cette opération.
Lundi, l’armée israélienne avait incité les résidents de l’est de Rafah, où Israël avait annoncé son intention de lancer une importante offensive militaire depuis plusieurs mois, à se déplacer vers des « zones humanitaires étendues ». Elle avait assuré que cette opération d’évacuation était provisoire et touchait environ 100 000 personnes dans l’immédiat. Un porte-parole de l’armée a déclaré lors d’une conférence de presse que ce plan d’évacuation avait pour objectif d’écarter les civils du danger.
Le Hamas avait déclaré lundi soir qu’il avait accepté un cessez-le-feu proposé par des médiateurs égyptiens et qataris. Bien que les détails exacts de cette proposition ne soient pas encore dévoilés, le Hamas vise la mise en place d’un cessez-le-feu durable. Israël, de son côté, a indiqué avoir dépêché une délégation au Caire pour examiner cette proposition acceptée par le Hamas.
Cependant, cela n’a pas empêché l’armée israélienne de continuer ses bombardements vigoureux à Rafah, dans la nuit de lundi à mardi. Ces attaques étaient destinées à augmenter la « pression » sur le Hamas. La défense civile à Gaza a rapporté de « nombreuses victimes » à la suite de ces bombardements et l’hôpital koweïtien de Rafah a reçu le corps de « onze personnes décédées » ainsi que des « dizaines de blessés ».
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude quant à une éventuelle invasion terrestre de Rafah, mettant en évidence le potentiel de destruction humaine et de déstabilisation régionale. Le roi Abdallah II de Jordanie a également exhorté la communauté internationale à empêcher « un nouveau massacre » à Rafah. Le président américain Joe Biden a également réaffirmé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sa position contre une offensive terrestre à Rafah, selon la Maison Blanche.
D’après l’opinion de l’État d’Israël, la menace posée par Joe Biden de mettre un terme à certaines livraisons d’armes est « extrêmement décevante ». Le chef d’État américain a averti mercredi dernier que certaines armes, notamment les « obus d’artillerie », ne seraient pas livrées à Israël en cas de grande attaque contre Rafah. Les États-Unis sont les principaux soutiens militaires d’Israël.
Voici un résumé de la situation, mercredi 8 mai à midi :
– Israël annonce qu’il réouvrira le point de passage de Kerem Shalom pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Selon les déclarations de l’armée israélienne sur Telegram, des camions d’Egypte apportant de l’aide humanitaire, dont de la nourriture, de l’eau, des fournitures pour abris, des médicaments et de l’équipement médical offerts par la communauté internationale, sont déjà arrivés au point de passage.
– Le Qatar a demandé à la communauté internationale d’intervenir pour éviter un « génocide » à Rafah, face à la menace d’une grande offensive de l’armée israélienne sur cette ville, qui est devenue un refuge pour 1,4 million de Palestiniens, à la frontière sud de la bande de Gaza.
– Les pourparlers de cessez-le-feu ont repris mercredi au Caire, avec la présence de toutes les parties concernées, comme l’a rapporté Al-Qahera News, un média proche des autorités égyptiennes. Des délégations du Hamas, d’Israël, du Qatar et des États-Unis sont actuellement à Le Caire, où, avec l’Égypte, elles jouent le rôle de médiateur.
Selon Médecins sans frontières (MSF), les patients commencent à quitter l’hôpital de Rafah en vue d’une possible évacuation. Aurélie Godard, qui dirige l’équipe médicale de MSF à Gaza, a exprimé son inquiétude, affirmant que les conditions de vie précaires ne feront qu’empirer pour ceux qui seront déplacés et contraints de vivre dans des abris de fortune avec un accès très restreint aux biens essentiels comme l’eau.
Par ailleurs, le Pentagone a annoncé que la construction des composants du port temporaire américain à Gaza est terminée. Ce port a été conçu pour faciliter la distribution de l’aide humanitaire. Cependant, son installation a été retardée en raison des conditions météorologiques.
Selon les dernières informations disponibles mardi 7 mai à 21 heures, l’armée israélienne a déployé des tanks à Rafah et a pris le contrôle du passage frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza. En outre, Israël a annoncé avoir envoyé une délégation au Caire pour discuter d’un projet de trêve avec les médiateurs, suite à l’acceptation d’une proposition de cessez-le-feu émanant de l’Egypte et du Qatar par le mouvement islamiste palestinien.
Le mardi matin, après avoir demandé aux habitants résidant dans l’est de Rafah de se retirer vers des « zones humanitaires élargies », l’armée israélienne annonçait contrôler la partie palestinienne du passage frontalier de Rafah. Selon l’armée, cette opération aurait permis d’éliminer au moins vingt membres du Hamas.
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Israël a confirmé aux États-Unis que son intervention militaire à Rafah était de nature « restreinte », tant en terme de durée qu’en envergure, visant à interrompre l’approvisionnement en armes du Hamas. John Kirby, représentant du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a insisté sur le fait que les États-Unis s’opposaient à une action militaire terrestre à grande échelle à Rafah.
Benyamin Nétanyahou a confirmé qu’Israël a envoyé une équipe au Caire pour négocier fermement la libération des otages et exposer les conditions primordiales pour assurer la sécurité d’Israël.
Le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a affirmé sur le réseau social X, que les opérations militaires à Rafah se poursuivront si l’on ne peut garantir le retour des otages par le biais de l’accord de cessez-le-feu. « Les opérations à Rafah continueront jusqu’à la destruction du Hamas ou le retour du premier otage », a déclaré Gallant.
En parallèle, le média égyptien Al-Qahera News, lié aux services de renseignements, a révélé la tenue de pourparlers entre le Hamas et des médiateurs égyptiens, qataris et américains au Caire ce mardi, en vue d’un armistice dans la bande de Gaza. Cependant, aucun détail n’a été communiqué concernant la participation d’une délégation israélienne.
Ce mardi, un responsable du mouvement islamiste palestinien a émis un avertissement : les négociations prévues en Égypte concernant l’instauration d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pourraient représenter « la dernière chance » d’obtenir la libération des otages détenus sur ce territoire.
Le secrétaire général de l’ONU a instamment demandé mardi la réouverture immédiate des points de passage de Rafah et de Kerem Shalom, fermés par Israël, bloquant ainsi l’approvisionnement en aide à Gaza. Il a également appelé le gouvernement israélien à prévenir une escalade. L’Allemagne et les États-Unis se sont ralliés à cet appel.
L’armée israélienne a mené une opération ciblée dans le quartier Zeitoun de Gaza, décrite comme une action contre des infrastructures terroristes et des activités dans la région. L’opération a été confirmée par l’armée israélienne sur Telegram. Elle a débuté par une série de frappes aériennes sur environ 25 objectifs, dont des postes militaires, des tunnels, des postes d’observation et d’autres infrastructures terroristes. Israël a indiqué que ses forces sont actuellement en train de sécuriser la région de Zeitoun.
En outre, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU a exprimé sa déception face à la menace récente du président américain, Joe Biden, d’arrêter certaines livraisons d’armes à Israël en cas d’une grande offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Il a qualifié cette menace de « difficile à entendre et très décevante ».
Gilad Erdan, s’adressant à la radio publique israélienne, a exprimé sa déception et sa surprise concernant une déclaration grave provenant d’un président dont ils ont toujours été reconnaissants, surtout depuis le commencement de la guerre. Selon Erdan, chaque pression exercée sur Israël, y compris les restrictions, même si elles émanent d’alliés soucieux de leurs intérêts, sont perçues par nos adversaires et leur procurent de l’espoir.
Dans le centre de Gaza, l’armée israélienne conduit des attaques. Entre mercredi soir et jeudi matin, ils ont confirmé avoir lancé des attaques contre des points d’intérêt du Hamas. The Times of Israel a signalé que des médias palestiniens ont relevé une série de bombardements aériens, de même que des chars avançant dans le district de Zeitoun au courant de la nuit.
Joe Biden, le président américain, a regretté que les civils ont perdu la vie à Gaza à cause des bombes américaines. Il a averti, ce mercredi, qu’il ne fournirait pas certaines armes à Israël en cas de grande offensive contre Rafah. Les Etats-Unis sont le principal soutien militaire de l’Etat israélien. Lors d’un entretien avec CNN, interrogé sur la décision prise par les américains la semaine dernière de suspendre l’envoi d’un lot de bombes, Biden a mentionné que ces bombes ont contribué à la mort de civils à Gaza, et il a ajouté que cela constitue une mauvaise chose.
Selon un haut dirigeant des États-Unis, le pays a interrompu la semaine passée l’envoi d’un chargement de 1 800 bombes de 907 kilogrammes et de 1 700 bombes de 226 kilogrammes. Cette décision a été prise alors que l’armée israélienne se préparait à initier une attaque restreinte à Rafah, qui pourrait laisser présager une opération militaire de grande envergure.
Monsieur Biden, le mercredi, a déclaré : « Si ils entrent à Rafah, je ne leur fournirai pas les armes qui ont toujours été utilisées (…) contre des villes ». Il a ajouté que les armes et les obus d’artillerie qui ont jusqu’à maintenant été utilisés ne seraient pas livrés.
Il s’agit de la première occasion où cet homme politique de 81 ans pose de telles conditions à l’appui militaire américain à Israël. Cependant, il a assuré que les Etats-Unis continueraient à « veiller à ce qu’Israël soit protégé par le Dôme de fer », son système de défense anti-aérienne.
Interrogé sur l’opération militaire déjà déclenchée par Israël à Rafah, M. Biden a affirmé qu’elle n’affectait pas des « centres de population » et a estimé que l’Etat hébreu n’a pas encore franchi une ligne rouge dans cette localité du sud de la bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens se sont réfugiés.
Le président américain a déclaré à Bibi [le premier ministre, Benyamin Nétanyahou] et au cabinet de guerre: « Si ils pénètrent réellement dans les centres de population, ils n’auront pas notre soutien ». Il a souligné que « nous ne prenons pas nos distances avec la sécurité d’Israël, nous prenons nos distances avec la capacité d’Israël de faire la guerre dans ces zones ».
L’armée d’Israël a communiqué mercredi sur l’assassinat de Mohammed Ahmed Ali, important dirigeant des forces navales du Hamas. Le Hamas, mouvement palestinien islamiste, n’a pas encore réagi à cette information. L’armée d’Israël a détaillé en indiquant que Mohammed était impliqué dans des attaques sur le sol israélien et contre les soldats israéliens opérant à Gaza.
En outre, Israël a signalé qu’un passage majeur vers Gaza, récemment rouvert, a été la cible d’attaques de roquettes. Mercredi, l’armée israélienne a expliqué que Kerem Shalom, qui sert de passage principal pour les aides humanitaires destinées à Gaza, a pris des roquettes en provenance de Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Israël a mis en cause le Hamas dans ces attaques qui ont perturbé « le fonctionnement du point de passage ». Ce poste frontalier avait auparavant été fermé durant trois jours à la suite d’une attaque par roquettes qui avait coûté la vie à quatre militaires israéliens.
En ce qui concerne les États-Unis, ils ont déclaré mercredi qu’ils étaient en train d’évaluer « d’autres envois » d’armes à Israël. Cela fait suite à l’annonce la semaine dernière de la suspension de la livraison d’une cargaison de munitions et de bombes à Israël. « Nous avons suspendu un envoi d’aide à court terme et nous en évaluons d’autres », a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, à la presse.
Lors d’une audition parlementaire qui s’est déroulée mercredi, Lloyd Austin, le Secrétaire à la Défense des États-Unis, a révélé que l’envoi de munitions à Israël avait été suspendu. Cependant, aucune décision finale n’a encore été prise concernant l’avenir de cette cargaison. Cette résolution a été adoptée alors que Washington s’oppose à une attaque de grande envergure menée par les troupes israéliennes à Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza. Les États-Unis ont fermement exprimé leur non-soutien à une attaque sans un plan solide pour sauvegarder les civils vivant dans cette ville.
Selon un haut fonctionnaire de l’administration Biden, les États-Unis ont arrêté la livraison de bombes à Israël dans le cadre de la guerre Israël-Hamas.
L’armée israélienne a réalisé mercredi des frappes aériennes et prétend mener des opérations terrestres « ciblées » à Rafah. Cela se produit alors que des négociations difficiles pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se déroulent au Caire.
Selon M. Miller, Israël « n’a pas encore entamé une opération militaire à grande échelle (…) mais nous restons préoccupés par une telle opération potentielle à Rafah ». Il a insisté sur le fait que cette position a été clairement exprimée, soit en privé soit en public.
Une « pause » dans l’opération à Rafah a été discutée entre Benyamin Nétanyahou et le chef de la CIA, selon une source israélienne.
Le chef d’État israélien, Benyamin Nétanyahou, et William Burns, le directeur de la CIA, se sont rencontrés mercredi à Jérusalem pour discuter d’un potentiel cessez-le-feu dans le sud de la bande de Gaza en échange de la libération des prisonniers, a informé un officiel israélien à l’Agence France-Presse. Nétanyahou a eu cet entretien avec Burns pendant qu’une délégation israélienne était à Le Caire pour des pourparlers indirects avec le Hamas à propos d’un plan de trêve.
« Les discussions entre Messieurs Nétanyahou et Burns sont conclues », où ils ont « abordé l’idée qu’Israël suspende ses opérations [militaires] à Rafah », une ville située au sud de Gaza, « en retour de la libération des prisonniers », a déclaré cet officiel israélien ayant demandé l’anonymat.
Un ministre espagnol a suscité l’indignation d’Israël pour avoir utilisé le terme « génocide » en référence à la situation à Gaza. Mercredi, ce dernier a mis en garde les entreprises nationales qui opèrent en Israël contre le « risque d’être complices d’un génocide en Palestine ».
Dans un communiqué diffusé par une lettre adressée aux entreprises, le ministre des droits sociaux, Pablo Bustinduy, a demandé aux groupes espagnols basés en Israël de lui présenter les actions entreprises pour empêcher les « abus potentiels liés à leurs opérations ». Ces activités ne doivent pas « contribuer aux violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées par l’État d’Israël dans les territoires palestiniens occupés », avec le « risque d’être complices d’un génocide en Palestine », souligne M. Bustinduy, membre du parti d’extrême gauche Sumar.
Le message d’une lettre a provoqué une forte réaction de l’ambassade israélienne en Espagne. Les réclamations contenues dans la lettre ont été fermement déniées par l’ambassade, qui a émis un communiqué rejetant les allégations de génocide qui circulaient parmi certains ministres, penseurs et médias. L’ambassade a exprimé sa tristesse en évoquant ce qu’elle considérait comme une démonisation injustifiée et une délégitimation de l’État d’Israël, qui, selon elle, encourageaient le Hamas et d’autres acteurs souhaitant sa destruction, et encourageaient la haine et l’antisémitisme.
Le ministère des Affaires étrangères espagnol a réagi par le biais de l’Agence France-Presse, se distançant explicitement de cette action prise par Pablo Bustinduy. Il a nié avoir été notifié de l’existence de la lettre et a insisté sur le fait que Bustinduy ne représentait pas le gouvernement. La désignation de « génocide » avait déjà été introduite par les ministres d’extrême gauche dans le gouvernement de Pedro Sanchez, mais c’est la première fois qu’elle est utilisée dans un contexte officiel.
Par ailleurs, le gouvernement du Hamas a rapporté avoir découvert une fosse commune contenant 49 corps à l’hôpital Al-Shifa, le plus grand centre hospitalier de la Palestine. Devant l’AFP, un reporter a décrit la vision de divers sacs mortuaires sortant des ruines du bâtiment, touché par les conflits entre l’armée israélienne et le Hamas.
Fin avril, les responsables palestiniens ont déclaré que près de 30 corps avaient été récupérés de deux tombes collectives à l’hôpital Al-Shifa, lieu de deux semaines d’opérations militaires israéliennes entre mi-mars et début avril.
Un camp pro-palestinien à l’université George Washington aux États-Unis a été démantelé par la police
Mercredi matin, les forces de police ont démantelé un campement pro-palestinien à l’université George Washington, située dans la capitale américaine, et ont procédé à de nombreuses arrestations, selon un communiqué de la police. Citant une « escalade graduelle », la police de la ville a indiqué qu’elle a d’abord tenté de « désamorcer les tensions » avant d’intervenir.
Vers 4 heures du matin, heure locale (10 heures à Paris), la police est intervenue sur le campus et a utilisé du gaz poivré sur les manifestants, rapporte le média étudiant GW Hatchet, procédant à de nombreuses arrestations.
L’intervention policière a eu lieu alors que la maire et la chef de la police devaient rendre compte au Congrès de leur gestion de la mobilisation étudiante plus tard dans la journée. Cependant, cette audience a été annulée en raison du démantèlement du campement, a déclaré James Comer, un élu républicain à la Chambre des représentants.
Depuis plusieurs semaines, les campus américains sont agités par des manifestations contre la guerre menée par Israël à Gaza.
L’OMS a averti qu’il ne reste que trois jours de carburant pour les hôpitaux du sud de Gaza.
La persistance de la fermeture du poste-frontière empêche l’ONU de fournir du carburant, ce qui réduit les réserves de carburant des hôpitaux du sud de Gaza à seulement trois jours, a averti le chef de l’Organisation mondiale de la santé sur le réseau social X. Les hôpitaux pourraient bientôt arrêter de fonctionner. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, Al-Najjar, l’un des trois hôpitaux à Rafah, a déjà cessé de fonctionner en raison des hostilités en cours et de l’opération militaire à Rafah. Sans carburant, toutes les opérations humanitaires s’arrêteront. Il a également averti que la fermeture des frontières entrave l’approvisionnement en aide humanitaire à Gaza et que l’opération militaire à Rafah réduit davantage notre capacité à aider des milliers de personnes vivant dans des conditions atroces, sans nourriture, sanitaires, services de santé ou sécurité adéquate. Cette situation doit prendre fin immédiatement. Mardi, l’armée a pris le contrôle du point de passage stratégique de Rafah, crucial pour le transfert de l’aide humanitaire, puis l’a fermé et a continué de lancer des attaques sur la ville.
Le gouvernement fédéral suisse a proposé de contribuer environ 10,24 millions d’euros (10 millions de francs suisses) à l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza, où une grave crise humanitaire causée par le conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hamas continue de sévir.
Le Plan du Conseil fédéral, révélé mercredi après de nombreuses semaines d’incertitude, n’est que la moitié du montant initialement prévu pour être donné à l’UNRWA en 2024. Le Conseil a attribué 10 millions de francs à l’UNRWA, destinés spécifiquement à Gaza pour aider à couvrir les besoins les plus pressants : nourriture, eau, logement, soins de santé et logistique de base apparéissent dans la communication du Conseil fédéral.
L’organisation à but non lucratif World Central Kitchen (WCK) a communiqué sur une plateforme X que les instructions d’évacuation de l’armée israélienne ont conduit divers RKC à interrompre leurs initiatives. Cependant, ceux de nos cuisines qui sont hors des zones d’évacuation ont fourni plus de 168 000 repas dans les communautés autour de Rafah et Deir Al-Balah », a souligné l’organisation d’aide.
L’armée israélienne a validé mercredi qu’elle poursuit une opération antiterroriste dans des domaines particuliers de l’est de Rafah. « Dans le cadre de plusieurs confrontations au cours des dernières 24 heures, les troupes ont réussi à éliminer des terroristes et à mettre à jour des infrastructures terroristes, ainsi que des tunnels dans diverses régions de Rafah », a-t-elle affirmé sur Telegram. Israël a également détaillé que son armée de l’air avait « atteint plus d’une centaine de cibles terroristes dans la bande de Gaza, incluant des bâtiments militaires, des postes d’observation et d’autres installations militaires ».
Voici un résumé de la situation le 8 mai à midi.
Israël a annoncé la réouverture du point de passage de Kerem Shalom afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza. L’armée israélienne a rapporté sur Telegram que des camions transportant de la nourriture, de l’eau, des matériaux de construction, des médicaments et du matériel médical offerts par la communauté internationale était déjà en route vers le site.
De son côté, le Qatar a exhorté la communauté internationale à intervenir afin de prévenir un possible « génocide » à Rafah face à la menace d’une grande offensive de l’armée israélienne sur cette ville, refuge pour 1,4 million de Palestiniens. Rafah est située à l’extrême sud de la bande de Gaza.
Au sujet de la reprise des négociations pour un cessez-le-feu, la chaîne de nouvelles Al-Qahera, alliée des autorités égyptiennes, a annoncé qu’elles commençaient le mercredi au Caire en présence de toutes les parties concernées. Le Caire accueille en ce moment des délégations du Hamas et d’Israël, ainsi que du Qatar et des Etats-Unis, qui jouent le rôle de médiateurs avec l’Egypte.
Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré qu’il commencera à libérer les patients de l’hôpital de Rafah en prévision d’une éventuelle évacuation. Aurélie Godard, en charge de l’équipe médicale de MSF à Gaza, s’est alarmée des conditions de vie déjà très précaires. Selon elle, la situation va se détériorer encore davantage pour les personnes qui seront déplacées et devront vivre dans des camps provisoires avec un accès très limité à l’eau et autres besoins essentiels.
La construction des composantes du port temporaire américain à Gaza, destiné à améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire, est achevée. Cependant, leur installation sur site est actuellement retardée par les conditions climatiques, comme l’a indiqué le Pentagone mardi.
Par ailleurs, l’organisation non-gouvernementale Médecins sans frontières (MSF) a commencé à préparer une possible évacuation de l’hôpital de Rafah et a commencé à libérer certains patients pouvant se déplacer seuls, d’après une déclaration de Aurélie Godard, la chef de l’équipe médicale de MSF à Gaza, citée sur X. Aurélie Godard a exprimé ses préoccupations face à l’extrême précarité des conditions de vie et à la possible aggravation de la situation suite à cette évacuation.
Concernant les tentatives de trêve, les détails concrets de ce possible accord sont peu connus, notamment au regard de la libération des otages israéliens. Israël, qui reste fermement opposé à un cessez-le-feu permanent demandé par le Hamas, a affirmé que ce projet d’accord était loin de répondre à ses exigences. En effet, Israël souhaite continuer ses opérations à Rafah pour mettre la pression militaire sur le Hamas. L’accord devrait également porter sur un échange de prisonniers, des Palestiniens détenus par Israël contre des otages retenus à Gaza.
Un leader du Hamas avait prévenu mardi, selon l’Agence France-Presse, que les discussions prévues en Égypte concernant un plan de cessez-le-feu dans la bande de Gaza étaient la « dernière opportunité » pour libérer les otages détenus dans la région.
Le Premier ministre d’Israël, Benyamin Nétanyahou, avait ordonné à son équipe au Caire de « rester ferme sur les exigences nécessaires à la libération » des otages et « cruciales » pour la sécurité d’Israël.
« Nous sommes prêts à faire des concessions pour récupérer les otages, mais si nous n’avons pas d’autre solution, nous intensifierons l’opération dans toute la bande – sud, centre et nord, » avait affirmé le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant.
Israël s’oppose à un cessez-le-feu permanent tant qu’il n’a pas pris le dessus sur le Hamas, qui dirige Gaza depuis 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
La menace d’une offensive majeure à Rafah, selon Israël, vise à « exercer une pression militaire » sur le Hamas pour obtenir un accord qui répond à ses demandes.
La diplomatie russe demande le « respect absolu » du droit international : « Nous demandons le respect complet des dispositions du droit humanitaire international », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, selon l’AFP, estimant que le début de l’opération terrestre militaire d’Israël à Rafah était un « facteur de déstabilisation supplémentaire, y compris pour l’ensemble de la région ».
– Mise à jour sur la situation, mercredi 8 mai à 12 heures
– Mise à jour sur la situation, mardi 7 mai à 21 heures
Le contexte.
Pour faire un récapitulatif de la situation, à midi le mercredi 8 mai et à 21h le mardi 7 mai. Le Monde est actuellement en train d’être lu sur un autre appareil. Il n’est possible de consulter Le Monde que sur un seul appareil en même temps. Ce message sera affiché sur votre autre appareil. Explorer les offres pour plusieurs comptes.
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