Le ministre britannique de l’Intérieur, James Cleverly, a annoncé mercredi 8 mai l’expulsion de l’attaché de défense russe au Royaume-Uni, identifié par Londres comme un « officier de renseignement militaire non officiel ». Cette déclaration est survenue lors d’un discours parlementaire concernant les « activités malintentionnées » attribuées à la Russie.
De plus, il a été annoncé que plusieurs propriétés russes sur le territoire britannique, suspectées par Londres d’avoir été employées pour des « objectifs de renseignement », seront privées de leur statut diplomatique.
Le ministre Cleverly a également informé sur la mise en place de « nouvelles restrictions concernant les visas diplomatiques russes », en spécifiant notamment une limitation du temps de séjour des diplomates russes au Royaume-Uni. Cleverly a affirmé que les actions prises par Londres et ses alliés ces dernières années ont déjà transformé le Royaume-Uni en une « zone opérationnelle extrêmement complexe pour les services de renseignements russes ».
Il a précisé que l’attaché de défense russe serait expulsé, identifiant ce dernier comme un espion militaire non reconnu officiellement. Un attaché de défense est un militaire affecté à une ambassade et représentant les intérêts de défense de son pays à l’étranger.
Le ministre a adressé un message fort à la Russie : « Arrêtez cette guerre illégale, retirez vos troupes d’Ukraine, et mettez fin à ces activités malintentionnées ». Il a aussi averti que le Royaume-Uni devrait se préparer à rencontrer des « accusations de russophobie, des théories conspirationnistes et de l’hystérie de la part du gouvernement russe » dans les jours à venir.
A la fin du mois d’avril, le Royaume-Uni avait demandé une cessation immédiate des agissements pernicieux orchestrés sur son territoire par la Russie. Ce communiqué avait été fait suite à l’accusation d’un citoyen britannique de 20 ans à Londres, pour la supposée coordination d’attaques contre des « firmes ayant des liens avec l’Ukraine », enutilisant la loi sur la sécurité nationale.
Ensuite, le 2 mai, les nations de l’OTAN se sont déclarées « extrêmement inquiètes par les opérations nuisibles » de la Russie sur leurs territoires respectifs, affrirmant que ces dernières ne « les empêcher[aient] pas de continuer à soutenir l’Ukraine ».
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