Lors du dîner, le cognac a été mis à l’honneur, réflétant la fluctuation des relations entre la France et la Chine. De nombreux dirigeants d’entreprises françaises de premier plan, tels que Bernard Arnault (LVMH) et Carlos Tavares (Stellantis), ainsi que des célébrités comme Mireille Mathieu et Sophie Marceau, ont assisté au dîner d’État organisé par le Président Emmanuel Macron en l’honneur de son homologue chinois, Xi Jinping.
Un peu plus tôt, l’invité chinois avait assuré au président français que, pour l’instant, Pékin n’augmenterait pas les taxes sur le cognac pendant son enquête antidumping. Cette déclaration a été faite entre deux toasts, des mets délicieux tels que la chair de tourteau et le suprême de poulette de Bresse préparés par des chefs renommés. L’objectif de ce banquet était de couronner une intense première journée de visites qui visait à concilier les positions sur les problèmes les plus pressants.
Après une cérémonie d’accueil sobre aux Invalides et plusieurs réunions à l’Élysée, Xi Jinping et Emmanuel Macron ont appelé conjointement à une « trêve olympique » à l’occasion des Jeux de Paris cet été. Cette proposition conjointe a été annoncée quelques heures après que le ministère russe de la défense a déclaré qu’il allait organiser de nouveaux exercices pour « se préparer à l’emploi d’armes nucléaires non stratégiques », une action qualifiée de « rhétorique irresponsable » par les États-Unis. Cela n’a été mentionné brièvement en public par les présidents Macron et Xi.
De sérieuses divergences subsistent cependant.
Cette « trêve olympique », déjà approuvée par une résolution des Nations Unies, pourrait être une opportunité pour suspendre temporairement les hostilités durant les jeux Olympiques (du 26 juillet au 11 août) et peut-être même pendant les Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre), en vue de lancer des pourparlers incertains pour un cessez-le-feu plus durable, selon les diplomates. Cependant, Moscou a déjà fermé la porte à cette idée, et pourrait tirer parti de la saison printanière pour intensifier ses avancées militaires. Kiev, en exigeant le retrait des troupes russes avant toute discussion éventuelle, reste méfiante face à une éventuelle trêve qui pourrait solidifier les gains territoriaux de son adversaire.
Derrière cet appel conjoint entre Pékin et Paris, se cachent de sérieux désaccords concernant l’agression militaire russe, qui menace l’Europe et donne à la Chine un rôle sans précédent dans la sécurité du continent. « Les conflits ne peuvent être résolus que par les négociations », a souligné le président chinois, exhortant les deux parties à « reprendre le dialogue et le contact ». C’est une façon pour lui d’encourager les alliés de Kiev à modérer leur soutien militaire, plus de deux mois après que son homologue français n’a pas refusé l’idée d’envoyer des renforts militaires en Ukraine.
La lecture de l’article restant (62,5%) est réservée aux abonnés.
Laisser un commentaire