Suite à la démission de Humza Yousaf le 29 avril, John Swinney, le nouveau dirigeant du Parti National Écossais (Scottish National Party – SNP), a été élu comme attendu comme premier ministre le mardi 7 mai par l’Assemblée locale. Il a reçu une majorité de 64 votes sur 129 au Parlement d’Holyrood, situé dans le district d’Édimbourg, où le SNP est largement dominant par rapport aux autres partis d’opposition, bien qu’il n’ait pas une majorité absolue. Son impératif principal est de redynamiser son parti face aux difficiles élections législatives britanniques à venir.
Swinney, un vétéran politique local de 60 ans qui a été pendant longtemps le numéro deux du gouvernement et remplacera Humza Yousaf, 39 ans, deviendra le troisième leader du gouvernement écossais en un peu plus d’un an. Yousaf avait en effet annoncé sa démission après la rupture de sa coalition gouvernementale avec les verts, qui se sont abstenus lors du vote mardi.
Il est maintenant temps pour Swinney de prêter serment à la Court of Session, la cour civile supérieure d’Écosse. Suite à son élection, Yousaf a félicité l’ « extraordinaire privilège » que son mandat représente, en promettant d’être un « premier ministre pour tous en Écosse ». « Je donnerai tout pour construire un avenir meilleur pour notre pays », a-t-il annoncé. Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui est fermement opposé à l’indépendance de l’Écosse, a exprimé dans un message sur X, son désir de collaborer avec John Swinney sur « les vrais enjeux qui importent pour les familles », comme l’emploi, la croissance et les services publics.
Le parti est actuellement en pleine crise.
Dans une lettre adressée au roi Charles III, Humza Yousaf, l’ancien leader du gouvernement écossais et le plus jeune à avoir occupé ce poste, a officiellement annoncé sa démission. Bien qu’il ait passé treize mois au pouvoir après avoir succédé à la célèbre Nicola Sturgeon, Yousaf n’a pas véritablement réussi à se présenter comme le futur de l’Ecosse. Originaire de l’Ecosse, il avait exprimé sa gratitude pour l’opportunité de servir son pays en qualité de jeune musulman.
John Swinney, un proche allié de l’ex-Première ministre Sturgeon, se trouve maintenant face à un défi de taille alors qu’il reprend les rênes du Parlement écossais, qui supervise plusieurs domaines clés tels que la santé et l’éducation, tandis que les affaires étrangères et la défense restent sous l’égide de Londres. Le parti est fragilisé par une investigation en cours sur ses finances, impliquant Peter Murrell, l’ancien directeur général et époux de Sturgeon, accusé de malversations financières.
Swinney, qui a servi en tant que Vice-Premier ministre sous Sturgeon de 2014 à 2023 et a dirigé le SNP entre 2000 et 2004, doit maintenant réaffirmer le parti face à la montée du Parti travailliste en Écosse avant les élections britanniques. Pour rassurer ceux qui accusent le SNP de privilégier ses ambitions d’autodétermination au détriment des conditions de vie en Écosse, Swinney s’est engagé à prioriser l’économie, l’emploi, les coûts de la vie, le système de santé, l’éducation et la crise climatique.
Il avait partagé son désir de faire de l’Écosse un État souverain. Toutefois, cette lutte a connu un obstacle temporaire lorsque la Cour suprême britannique a décrété, à la fin de 2022, que seul le cabinet britannique pourrait approuver un vote référendaire. En 2014, 55% des votants se sont prononcés contre l’indépendance lors du dernier scrutin. Revenir à ce contenu.
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