Le lundi 6 mai, l’après-midi, la police a été appelée pour intervenir devant l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) pour disperser des manifestants qui soutenaient les habitants de Gaza. Ces derniers avaient monté des tentes alors que les étudiants de cet établissement passaient leurs examens. La direction a confirmé que les examens se sont déroulés comme prévu.
Selon le rapport de la police, « au moment de l’intervention, 80 personnes s’étaient rassemblées devant Sciences Po ». Sur ordre du préfet, la police est intervenue et a réussi à évacuer les manifestants pacifiquement.
Une étudiante de Sciences Po, qui est également membre du comité Palestine et qui a préféré rester anonyme, a décrit la manifestation comme étant un « rassemblement paisible qui a duré deux heures », avant que la police n’intervienne pour disperser les manifestants et démonter les trois tentes.
En plus de Paris, des actions similaires ont eu lieu dans d’autres régions. Tôt le matin, une vingtaine d’étudiants se sont rassemblés devant le bâtiment de Sciences Po sur la rue Saint-Guillaume sans bloquer l’accès, en scandant « Israël assassin, Sciences Po complice » et « Vive, vive la Palestine », avant de s’allonger sur le trottoir.
À Reims, la direction de Sciences Po a signalé que les examens n’ont pas pu se dérouler pour les 500 étudiants de première année (sur un total de 1 000 étudiants) en raison d’une manifestation. Les examens devront donc être reprogrammés.
À Strasbourg, le bâtiment abritant le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) a été bloqué par des étudiants qui protestaient contre la couverture médiatique de la situation à Gaza, selon un communiqué des étudiants.
L’action s’inspire de la contestation qui perturbe depuis mi-avril une quarantaine d’établissements d’enseignement supérieur aux États-Unis. En France, l’engagement des étudiants pour dénoncer le contexte à Gaza inclut principalement Sciences Po (avec 5 000 à 6 000 étudiants à Paris), ses branches régionales et d’autres instituts de sciences politiques.
Laisser un commentaire