Comme les habitants de la France le comprennent clairement, les questions d’immigration sont, intrinsèquement, de nature globale. Il y a deux semaines, nos deux nations ont partagé une profonde affliction en apprenant la perte tragique de vies innocentes, entre le lundi 22 et le mardi 23 avril, causée par des gangs criminels sans scrupules essayant de faire franchir la Manche aux gens, sans se soucier de leurs vies.
Ces catastrophes se produisent à une échelle telle qu’elles sont un enjeu pour l’ensemble de la planète, et tous les pays doivent s’unir pour y faire face. En début d’année, j’avais abordé ce sujet lors d’un discours aux États-Unis et j’ai rencontré des délégués de nombreux pays. Parmi ceux-ci se trouvaient des pays européens voisins comme la France, confrontés à des tensions comparables à celles du Royaume-Uni, ainsi que des pays connaissant une forte émigration, ce qui engendre d’autres formes de problèmes. J’ai aussi convié des institutions comme les Nations unies, l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Nous avons l’obligation de consolider notre coopération pour anéantir les réseaux de trafiquants d’êtres humains, combattre les raisons des déplacements forcés, aider les individus à prospérer dans leurs pays natals, promouvoir le développement et le commerce à l’échelle internationale, assister les pays prêts à accueillir davantage de réfugiés et envisager comment nous devons actualiser les structures internationales sur ces sujets.
Nouveaux accords.
Je suis fermement persuadé que toute tentative pour gérer les mouvements migratoires mondiaux sans s’appuyer sur une collaboration entre nations est destinée à échouer. J’ai constaté que l’efficacité de cette coopération est prouvée, notamment par le pacte conclu entre le Royaume-Uni et l’Albanie qui a grandement diminué l’arrivée d’Albanais en situation irrégulière sur notre sol. J’ai récemment formalisé un accord avec l’Agence européenne des garde-frontières et garde-côtes, Frontex, dans le but de favoriser le partage d’informations et renseignements pour mettre un terme aux filières d’immigration clandestine. Depuis des années, nous avons une collaboration de plus en plus étroite avec la France pour traiter ces problématiques et signons continuellement de nouveaux accords plus efficaces. L’immigration clandestine a des répercussions notables sur nos deux pays, notamment du fait de nombreux individus cherchant à pénétrer illégalement au Royaume-Uni via la France, générant ainsi une pression considérable sur votre pays et vos communautés. Vous pouvez lire le reste de cet article en vous abonnant, il vous reste 56.61% à découvrir.