Deux familles, comprenant seize personnes, ont tragiquement perdu la vie le dimanche soir du 5 mai lors d’attaques aériennes israéliennes sur deux résidences à Rafah et à proximité dans la bande de Gaza, d’après des services d’urgence. Les deux assauts ont été attestés par une source hospitalière, précisant qu’ils s’étaient produits dans le camp de réfugiés de Yebna à Rafah et aux alentours de Al-Salam.
Dans les dernières 24 heures, plus d’une cinquantaine de morts ont été dénombrés comme le déclare le communiqué du ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas. Depuis le commencement du conflit, le nombre de décès dans l’enclave s’élève à 34 735.
Le Hamas a affirmé lundi qu’il avait consenti à la proposition de trêve présentée par l’Égypte et le Qatar, pour la bande de Gaza.
Dans une déclaration, le mouvement palestinien précise que le dirigeant en exil de sa division politique, Ismaïl Haniyeh, a informé de son choix le premier ministre du Qatar ainsi que le chef du renseignement égyptien. Les détails de la dernière offre émise par les intermédiaires ne sont cependant pas encore révélés. Le Hamas déclare avoir pour objectif un cessez-le-feu permanent.
Côté israélien, un officiel déclare qu’Israël « étudie » la proposition de trêve acceptée par le Hamas, mais l’armée israélienne a renouvelé son appel aux résidents de l’est de Rafah à quitter la zone, en préparation à une potentielle « opération terrestre ». L’agence France-Presse rapporte que des bombardements d’une grande intensité ciblaient la ville de Rafah, lundi soir.
Les Etats-Unis se sont exprimés contre la décision israélienne de fermer le bureau de la station de télévision qatarie Al-Jazira basé en Israël. Ils ont de plus, exprimé leur préoccupation au sujet de cette décision, réitérant leur demande à Israël de ne pas lancer une attaque sur Rafah. Le porte-parole du Département d’Etat américain, Matthew Miller, a souligné que Al-Jazira devrait être autorisée à fonctionner non seulement en Israël mais aussi dans d’autres pays de la région.
Le 6 mai, l’armée israélienne a exhorté les résidents de l’est de Rafah, ville vers laquelle Israël a indiqué pendant des mois son intention de lancer un assaut militaire majeur, à se déplacer vers des « zones humanitaires étendues ». La manière dont ils ont communiqué cette information a été révélée dans un communiqué, affirmant qu’ils transmettront cette demande via des affiches, des messages SMS, des appels téléphoniques et des reportages médiatiques en arabe.
Selon l’armée israélienne, elle a lancé une opération d’évacuation temporaire qui concerne approximativement 100 000 individus résidant à l’est de Rafah. La même source souligne que l’opération est de taille réduite et vise principalement à protéger les civils du danger, précisant que leur cible n’est pas les résidents de Gaza, mais plutôt le Hamas.
Joe Biden, le président des États-Unis, a de son côté réaffirmé sa position ferme contre une attaque terrestre à Rafah, situé au sud de la bande de Gaza, lors d’une discussion avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a signalé la Maison Blanche.
Le Hezbollah, un mouvement islamiste libanais soutenu par l’Iran, affirme avoir lancé plusieurs roquettes sur une base israélienne localisée dans le Golan syrien, occupé par Israël. Cette attaque serait une réplique à un raid israélien dans l’est du Liban. Un rapport du Hezbollah spécifie que plusieurs roquettes Katioucha ont visé la division du Golan à la base de Nafah en réponse à l’attaque israélienne dans la région du Bekaa.
L’Agence nationale d’information (ANI) libanaise a rapporté que trois personnes ont été blessées suite à une frappe israélienne dans la région de l’est du pays, un bastion du Hezbollah.
De nombreux rassemblements étudiants se sont produits partout dans le monde.
Les étudiants ont entamé une occupation dans un établissement universitaire à Gand, Belgique, lundi dernier, pour protester contre l’agression d’Israël sur Gaza et pour réclamer que leur université coupe tout relation avec ce pays. Les protestants, appuyés par quelques professeurs, reprochent à la direction de l’université d’être « complice d’un génocide » en ne mettant pas fin à ses coopérations avec les universités israéliennes.
À Paris, la police a dû intervenir dans l’après-midi à Sciences Po pour expulser des manifestants qui avaient érigé des tentes en signe de solidarité envers les Gazouis. Malgré l’incident, les examens se sont déroulés comme d’habitude, a déclaré l’administration.
À New York, l’université Columbia, centre de la protestation contre la guerre à Gaza, a révélé lundi qu’elle annulait sa grande cérémonie de graduation à cause des manifestations persistantes. Elle prévoit d’organiser des cérémonies sur « une plus petite échelle », a-t-elle fait savoir.
Au Yémen, les rebelles houthis, qui sont appuyés par l’Iran, ont fait savoir lundi qu’ils avaient arrêté au moins 18 personnes qu’ils accusent d’être membres d’un « réseau d’espionnage » travaillant pour les États-Unis et Israël. L’agence de presse Saba, gérée par les houthis, a partagé des photos et des vidéos d’hommes identifiés comme des « espions embauchés pour collecter des informations et assurer la surveillance des sites des forces armées yéménites (…) pour le compte des ennemis américain et israélien ».
D’après l’agence, leur recrutement a eu lieu après le lancement des attaques sur les navires au large du Yémen en novembre. Ces insurgés prétendent mener ces attaques en soutien aux Palestiniens, au milieu du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
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