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7 mai 2024 18 h 09 min

« Gala du Met: Démesure et Excentricité »

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Lana Del Rey a été aperçu portant du McQueen, captivé par des voiles beiges ornés d’épines, avec certains flottant à son-dessus tel un moustiquaire. Aya Nakamura a été vue vêtue d’une fourrure Balmain, décorée de fleurs de cristal. Gigi Hadid, quant à elle, portait une robe corset Thom Browne avec une traîne énorme ornée de roses jaunes 3D entrelacées. Ces quelques exemples illustrent l’extravagance des tenues affichées lors du gala du Metropolitan Museum of Art (Met) à New York, le soir du lundi 6 mai. La plupart des tenues correspondaient au thème du gala, « Le jardin du temps », reflétant l’exposition « Sleeping Beauties : Reawakening Fashion » inaugurée la même nuit. L’exposition est ouverte au public à partir du 10 mai.

Les images éblouissantes du gala du Met remplissent inévitablement les médias et les réseaux sociaux chaque année, lors du premier lundi de mai. Cet événement caritatif new-yorkais est devenu un événement mondial dont l’impact s’étend bien au-delà de l’industrie de la mode, tout comme le Festival de Cannes ne se limite pas aux amateurs de cinéma.

Fondé en 1948 par la journaliste Eleanor Lambert, le but du gala du Met est de collecter des fonds pour le Costume Institute, le département de mode du plus grand musée d’art des États-Unis. Les établissements culturels américains, à la différence de ceux français, sont moins dépendants des subventions publiques. Donc, le Costume Institute doit non seulement se financer, mais aussi payer un loyer au Met, raison pour laquelle un gala de charité a été instauré. En 2023, ils ont collecté un montant record de 22 millions de dollars, soit environ 20,44 millions d’euros.

Au commencement, son humble origin: le coût du billet d’entrée en 1948 était 50 dollars et les invités étaient simplement l’élite New-Yorkaise et l’industrie de la mode locale. C’était alors un événement qui n’avait lieu qu’une fois par an et son emplacement variait à chaque fois. À cette époque, c’était simplement un repas de bienfaisance comme tant d’autres.

Entre 1972 et 1989, Diana Vreeland, ancienne éditrice en chef de Vogue US, a rejoint le Costume Institute en tant que conseillère spéciale. C’est elle qui a jeté les bases pour faire de cet événement une occasion publique mémorable. Elle a attiré des célébrités comme Andy Warhol, Diana Ross, Cher, et a déplacé le gala au musée pour célébrer le lancement d’une exposition de mode thématique.

Anna Wintour, l’actuelle directrice éditoriale de Condé Nast, se remémore son intrigue après avoir assisté à l’événement dans les années 80 alors qu’elle travaillait pour le magazine New York. Selon elle, Mme Vreeland avait apporté une véritable essence de glamour à l’événement. Cependant, après le départ de celle-ci, tout a changé, le gala est devenu moins excitant et l’institut a eu du mal à collecter des fonds, comme avant. En 1995, le designer Oscar de la Renta lui a demandé son aide. Sans connaître les détails, Wintour a accepté, ne pouvant refuser une demande d’Oscar.

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