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Conférence sur l’immigration à Copenhague

En début d’année 2023, le gouvernement du Danemark proclamait son intention d’abandonner, pour une période indéterminée, la délégation de la gestion des demandes d’asile au Rwanda. Kaare Dybvad, le ministre de l’immigration et de l’intégration à ce moment, soutenait que son nation avait l’intention de collaborer activement avec ses alliés en Europe, admettant qu’une solution purement danoise ne résoudrait pas le défi auquel l’Union européenne se confrontait. On indique aujourd’hui au ministère, « Nous avons également compris qu’après nous avoir une fois repoussé, de nombreux pays semblaient désormais intrigés par nos suggestions ».

Copenhague a été l’hôte d’une conférence internationale sur l’immigration le lundi 6 mai, avec la participation de plus de 250 dirigeants politiques et délégués d’organismes internationaux. Des organisations telles que le haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations et Europol y ont discuté diverses « solutions durables » sous la forme de « partenariats » avec des pays tiers, dans le but de limiter les arrivées et de faciliter les retours.

Matteo Piantedosi, le ministre italien de l’intérieur, accompagné de ses collègues autrichien et tchèque, Gerhard Karner et Vit Rakusan, ainsi que le ministre néerlandais de l’immigration, Eric Van Der Burg, étaient présents. La Belgique, l’Allemagne et la Suède étaient représentées par leurs secrétaires d’État respectifs à l’Intérieur et à l’Immigration. « Une fondation robuste »/

La Première ministre danoise social-démocrate, Mette Frederiksen, lors de sa prise de parole à la conférence d’accueil des délégués, a relevé la défaillance du système actuel d’immigration et d’asile, faisant un parallèle avec le volume des arrivées en Europe en 2015. Elle s’est prononcée en faveur du pacte européen sur la migration et l’asile comme pilier essentiel, mais a aussi insisté sur la nécessité de collaborations plus larges, plus équitables et durables.

Pendant la journée, on a discuté de la loi récemment adoptée par le parlement britannique le 23 avril, qui donne le feu vert au Royaume-Uni pour expulser les demandeurs d’asile vers le Rwanda. Ce modèle, controversé et introduit par le Danemark, a conduit ce dernier à être le premier pays à légiférer en 2021. Par la suite, le Danemark a signé un accord de coopération bilatérale avec Kigali en septembre 2022, puis a mis en suspens son projet de délocaliser la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés.

Selon M. Dybvad de Copenhague, le Danemark n’a pas abandonné son projet. Il est d’avis qu’une collaboration pan-européenne avec un ou plusieurs pays hors d’Europe contribuerait à dissuader les arrivées sur le continent. Selon le gouvernement danois, une telle approche serait plus humaine et équitable en réduisant l’influence des trafiquants et en octroyant l’asile à ceux qui en ont le plus besoin.

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