Maxime de Rostolan a opté pour son “seul bureau de travail” pour organiser une rencontre. Le point de ralliement se situe au cœur du quartier parisien de Saint-Germain-des-Prés, dans la rue de Furstemberg, dans les locaux de la maison Deyrolle, une institution éducative et scientifique. Cet espace est plus proche d’un cabinet de curiosités ou d’un atelier de taxidermie qu’un bureau conventionnel. Le cadre de travail de cet entrepreneur de 43 ans est garni d’un zèbre et d’un paon naturalisés. Il se souvient avec amusement de la réaction de sa mère lorsqu’elle a visité les lieux : “Elle a remarqué que j’avais une vie assez inhabituelle! »
Durant cinq années de son adolescence, Maxime de Rostolan se sert de ce cadre inhabituel pour créer des outils pédagogiques illustrant les problèmes du siècle, allant du changement climatique au traitement des déchets. Pendant cette période déterminante, il s’est investi dans la permaculture, organisé des soirées dans les catacombes et se lié d’amitié avec Louis Albert de Broglie, un ancien banquier issue d’une importante lignée d’aristocrates.
Le néorural vit actuellement à la campagne, localisé entre Aix-en-Provence et Marseille, après avoir eu de multiples expériences de vie. Il a créé un réseau de microfermes, développé une plateforme de financement participatif dédiée à des projets d’impact écologique et social fort, et a promu une association pour accélérer le changement démocratique, socialement et écologique. Cinq jours avant sa 40ème année, il s’est attelé à l’idée d’un projet par jour, parmi lesquels deux sont en cours de réalisation : un réseau de pépinières communautaires et une coopérative de voyages en voilier. Dans une interview pour Le Monde, il réfléchit sur sa jeunesse, mentionnant son parcours académique atypique, une carrière professionnelle intrigante, et le commencement de son intérêt pour l’agroforesterie et la permaculture.
Interrogé d’où il vient, il révèle qu’il a grandi à Boulogne-Billancourt [Hauts-de-Seine], dans un environnement privilégié. Son père était un directeur général dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, tandis que sa mère était en charge du marketing chez IBM. Ses parents ont divorcé lorsqu’il avait 4 ans. Il a fréquenté le collège privé Dupanloup à Boulogne-Billancourt, puis le lycée Janson de Sailly, dans le 16e arrondissement. Il avoue qu’il ne se sentait pas très à l’aise dans ces milieux fortement axés sur l’argent. Lors de ses années de prépa, la situation a changé : bien qu’il soit resté dans le même établissement, la composition de la population scolaire a évolué et il a pu se faire de véritables amis. Ils étaient les « alternatifs » du Janson, en désaccord avec le style de vie de la population locale.
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