Son récit
D’abord, c’est l’image d’une marmite qui vibre et se débat seule sur le feu. Ensuite, un nuage de vapeur épaisse commence à s’accumuler dans la salle, accompagné d’un bip incessant aigu. Chacun qui a déjà utilisé une Cocotte-Minute a déjà expérimenté cette scène terrifiante. Cet aide à la cuisson reconnu, aussi nommé autocuiseur, opère selon un procédé simple et astucieux : la cuisson à haute pression. En fermant de façon étanche la marmite, la vapeur d’eau générée à l’intérieur élève la pression atmosphérique et accélère l’ébullition.
Ce mode de cuisson rapide permet de préparer les ingrédients trois fois plus vite qu’avec un ustensile de cuisine classique – tout en conservant les nutriments et les saveurs naturelles présentes dans la nourriture. Le premier pot recourant à cette technique a été créé en 1679 par Denis Papin, un mathématicien et physicien français. Son dispositif, appelé « le digesteur », avait une soupape de sûreté et un couvercle retenu par des vis. Au fil des siècles, de multiples modifications ont été apportées : l’Auto-Thermos des Ateliers de Boulogne, le Dampftopf de De Dietrich ou le Duromatic de Kuhn Rikon – jusqu’à la renommée Cocotte-Minute en Inox de la société Seb, toujours titulaire du nom.
Son utilisation.
La cheffe de Mercato, un bar à vin situé à Marseille, Justine Pruvot, est nostalgique de la Cocotte-Minute de sa grand-mère. Pour elle, l’appareil fait resurgir des souvenirs d’enfance, notamment le « chuintement doux » de la cocotte pendant que sa grand-mère préparait un flan qu’elle savourait alors.
Justine Pruvot conserve avec affection un carnet rouge plein de recettes de son aïeule. Pour recréer le flan de sa grand-mère, elle aurait besoin d’un litre de lait, de six œufs, de 200 grammes de sucre et d’une quantité presque identique de caramel. La préparation commence par l’infusion du lait avec des feuilles de figuier fraîchement cueillies dans le jardin de Justine. Ensuite, elle incorpore au lait les œufs qu’elle a préalablement battus en omelette et le sucre.
La cheffe met ensuite la préparation parfumée dans un moule à flan où elle a déjà déposé une couche de caramel fondu. Le moule est placé au centre de sa Cocotte-Minute, entouré d’une petite quantité d’eau. Une fois le couvercle bien verrouillé, elle active la cuisson sur sa plaque à induction.
Peu après, la Cocotte-Minute commence à siffler et à émettre de la vapeur, rappelant l’image d’une locomotive à vapeur. Justine baisse alors la température et attend impatiemment de démouler sa création. Heureusement, il ne reste plus que sept minutes avant de savourer ce petit instant de bonheur.
On peut se procurer une Cocotte-Minute en Inox, 6 l pour 125,99 € chez Seb.